Notre projet

Loin de nous l’idée de louer un studio en ville et de passer nos journée à vendre des sandwiches avant d’aller bronzer sur une plage bondée. Ce qui nous intéresse, c’est de découvrir le visage de l’Australie rustique : de l’immensité surréaliste de ses paysages à l’originalité improbable de sa faune et de sa flore.

Pour ce faire, nous adopterons un style de vie nomade. Nous visiterons des terres variées, nous nous déplacerons en van et nous irons à la rencontre des habitants en travaillant à leurs côtés.

L’Australie à couper le souffle

Nous ferons la visite de quelques uns des lieux qualifiés d’« incontournables » par les rédacteurs des guides de voyages. Pour ne parler que de Sydney, nous ne passerons pas à côté de son port, de son opéra, de sa tour ni de ses jardins botaniques. Nous ne nous attarderons toutefois pas sur ces sites emblématiques et partirons rapidement explorer d’autres horizons. Nous tenons à sortir des sentiers battus pour découvrir l’Australie autrement qu’à travers des itinéraires touristiques où le décor perd de son authenticité. C’est là le cœur de notre projet. Nous partirons à la rencontre de la nature sauvage mais accessible.

Les paysages fabuleux des Blue Mountains, les merveilles de la grande barrière de corail, le dépaysement de l’inversion des saisons, l’immensité des plages de la grande baie, les typiques orages de Darwin, le désert grandiose, l’impressionnant Uluru Kata Tjuta, les verdoyantes jungles de Daintree National Park et, bien sûr, la flore et la faune étonnantes (gommiers, bush, kangourous, otaries, koalas, crocodiles marins, diables de Tasmanie et autres araignées, reptiles et oiseaux endémiques) sont les sujets qui nous intéressent pour nos photographies et nos écrits.

Nous donnerons aussi à notre voyage une modeste dimension culturelle : sans les rechercher particulièrement, nous ne manquerons pas de relever les habitudes locales surprenantes pour les européens que nous sommes. Les gigantesques camions à plusieurs remorques qui traversent le désert sans s’arrêter, par exemple, feront sans doute l’objet d’une anecdote dans notre blog. Il est également probable que notre périple nous amène à admirer des représentations de l’époustouflant art rupestre aborigène préservées dans leur contexte d’origine.

Le travail au fil des saisons

Entrer sur le territoire australien avec un Visa Vacances Travail (ou Working Holliday Visa) permet indifféremment, pendant une année, de prendre des vacances et de travailler. Il n’est pas nécessaire d’avoir un contrat de travail pour obtenir le visa et il n’est pas permis de travailler pendant plus de six mois pour le même employeur. Cette formule est parfaite pour notre projet.

Nous partirons avec des économies suffisantes pour vivre sans revenu pendant trois mois. Comme nous comptons voyager plus longtemps, nous prévoyons d’exercer des activités rémunérées. Nous voulons également rompre avec le mode de vie citadin qui est le nôtre depuis déjà plusieurs années et qui, malgré d’indéniables avantages, ne correspond pas à notre projet de voyage. Nous nous intéresserons donc aux emplois saisonniers des secteurs primaires ruraux.

En périodes de récoltes, les agriculteurs australiens proposent une multitude de postes dans le fruitpicking. Le territoire est vaste, les sols et les climats sont variés, les essences cultivées sont nombreuses et les quantités produites sont à l’échelle de la démographie du continent (importation quasiment inexistante). Il y a continuellement des récoltes en cours quelque part.

Les éleveurs ont également besoin de main d’œuvre dans les fermes et dans les ranches, par exemple pour entretenir les clôtures ou s’occuper du bétail. Le fonctionnement le plus répandu est le woofing : le travail est fait en échange de l’hébergement et des repas. Il y a des tâches à effectuer tout au long de l’année et les fermes, très isolées, ne sont accessibles qu’aux personnes qui disposent de leur propre moyen de locomotion.

Tout au long de notre voyage, nous consulterons un guide des récoltes pour être au bon endroit au bon moment. D’ores et déjà, nous glanons des renseignements d’après les témoignages de ceux qui nous ont précédés : ils rapportent leurs déconvenues et partagent leurs astuces.

La vie en van

Nous nous déplacerons souvent, sur de longues distances et les endroits dans lesquels nous nous rendrons seront peu (voire pas) desservis par les transports en commun ; nous aurons donc notre propre véhicule. Comme la plupart des voyageurs de l’outback, nous avons choisi de nous procurer un van. Nous l’achèterons quelques jours après notre arrivée à Sydney et nous le revendrons un peu avant notre départ.

Notre moyen de transport sera également notre logement : nous ne perdrons pas de temps à chercher un hôtel à chaque étape et nous nous affranchirons du coût d’une chambre par nuit. Nous éviterons aussi le désagrément des montages et démontages de toiles de tentes dans les intempéries. En utilisant le van comme une cuisine, nous n’aurons pas besoin de trouver de restaurant trois fois par jour. En somme, ce sera notre petit « chez nous ».

Nous aurons quelques contraintes : il faudra se ravitailler en essence (ainsi qu’en eau potable et nourriture) ; nous n’aurons le droit de nous arrêter pour dormir que sur les aires de repos (heureusement nombreuses et répertoriées dans un guide) et nous devrons nous assurer d’avoir un REGO en règle (équivalent de la vignette). Nous ne serons pas non plus complètement à l’abri d’un problème mécanique.

Parallèlement, nous aurons aussi des libertés : nous irons où bon nous semblera sur les routes et pistes carrossables ; nous pourrons nous arrêter à chaque fois que nous aurons envie d’admirer le paysage ou d’observer un animal ; nous choisirons nous-même notre allure en fonction du but de nos déplacements et nous aurons la maîtrise de nos dépenses de transport.

Plus libre qu’un train et plus rapide qu’un vélo, moins onéreux qu’un camping-car et plus fonctionnel qu’une voiture, un van présente une multitude d’avantages qui répondront tout à fait à nos besoins.

Le chemin des découvertes

Notre voyage commencera à la mi-janvier 2013. Nous atterrirons en Australie en plein festival de Sydney (du 5 au 28 janvier) et nous nous mettrons immédiatement en quête d’un van. Nous prévoyons de le trouver en une dizaine de jours, après quoi nous prendrons la route pour la Tasmanie. Entre temps, nous aurons exploré les environs…

Notre parcours durant nos premiers mois en Australie

Après avoir visité quelques parcs naturels de Tasmanie, nous reprendrons la route en direction de Melbourne puis Adelaide pour voir de nouveaux horizons.