Huit jours à Sydney

Posté par le 26 janvier 2013

Après quelques soucis pour avoir Internet, puis du temps et enfin de l’électricité, les péripéties des premiers jours arrivent en masse avec un peu de retard. La suite sera moins dense et plus fréquente.

En pleine scéance de séchage de linge

En pleine scéance de séchage de linge

Les premiers réveils à l’auberge ont été difficiles : avec le décalage horaire, on était tout déboussolé et, à 5h du matin, on avait déjà les yeux ouverts. Il faisait tellement chaud qu’on dormait avec la fenêtre ouverte. Une fourrure de sanglier tient vraiment chaud mais, au moins, je ne me levais pas couvert de boutons, contrairement à Chris et Lucie. Soit des moustiques venaient sans bruit pendant la nuit pour nous dévorer et repartaient avant qu’on les voie, soit c’est des bêtes de lit qui sévissaient. Les huit lits de notre chambre étaient concernés et il y avait le problème dans au moins une autre chambre, à l’autre bout de l’auberge. L’avantage, tôt le matin, c’est que la seule douche de l’étage (une pour plus de trente personnes) était libre, pas encore transformée en sauna (fenêtre impossible à ouvrir) et qu’il n’y avait pas de flaque au sol (pas de porte à la cabine de douche). Dans les chambre, il n’y avait ni armoire, ni table, ni chaise. Le soleil se lève tôt alors, vers 7h, on enjambait les sacs et autres trucs, on allait se promener dans un jardin public et on revenait pour l’ouverture de la cuisine, à seulement 8h. Le petit déjeuner était inclus dans le tarif mais il y avait si peu de choses, tant en choix qu’en quantité (café, thé et sucre avec, pour les premiers servis : pain de mie, beurre de cacahuète, confiture de fraise et lait tiède – pas de beurre et rien de chocolaté) que pratiquement tout le monde apportait ses propres provisions, voire sa propre vaisselle. « propre » est le mot juste, puisque Chris a surpris un énorme cafard dans la chambre, que Lucie a plusieurs fois vu des bêtes sortir du four à micro-ondes et qu’une colonie de gros cafards et petites bestioles s’était (et est sûrement encore) installée dans la cuisine. Ca grouillait ! Dans ces conditions d’hygiène, le moindre geste quotidien devenait vite compliqué. Je n’ose même pas imaginer l’état du frigo, s’il y en avait eu un ! La description de l’auberge indiquait qu’il y avait Internet mais ce n’était pas précisé qu’il fallait payer 7$ pour ça et que le wifi n’allait pas au-delà de la petite salle commune. (oui, 7$ par jour) On n’a donc pas pris Internet. A moins de 5 min à pieds de l’auberge, il a une rue où il y a un club de nuit tous les 20 mètres (certains sont même mitoyens). Du coup, on était réveillé (presque!) toutes les nuits par des fêtards qui rentraient à 4h du matin en titubant, en faisant du bruit, en montant sur nos lits pour atteindre les leurs… et qui se mettaient à ronfler quand on essayait de se rendormir ! Chaque jour sauf le weekend, une animation était proposée à l’auberge : barbecue le mardi soir et commande groupée de pizzas le jeudi par exemple. Le Lundi, c’était pan-cakes à 8h30. On redoutait d’y trouver quelques antennes alors on hésitait à participer. Le dilemme s’est résolu de lui-même : les ingrédients avaient été volés pendant la nuit ! La direction a dit qu’elle était désolée de ne pas pouvoir nous faire des pan-cakes à cause de cet acte débile et que ce serait remplacé par un barbecue le soir-même pour ceux qui seraient encore là. La version officieuse est que quelqu’un s’est endormi dans la salle commune avec les clés de la chambre 5 dans sa poche, qu’un voleur est entré dans l’auberge, a pris les clés dans la poche du dormeur et a emporté tous les téléphones, ordinateurs, appareils photos et autres objets de valeurs sous le nez des personnes endormies. Comme il faut passer par la cuisine pour aller dans la chambre 5, il a aussi pu s’y servir. Finalement, on n’était pas si mal que ça, au dernier étage…

L'opéra de Sydney

L’opéra de Sydney

Dès le matin de notre deuxième jour à Sydney, Chris et Lucie sont allés à la banque pour débloquer leur compte et avoir leurs cartes bancaires. Tout s’est très bien passé. La banquière, Georgette, parlait bien mieux français qu’ils ne parlaient anglais ! Leurs sous, ou plutôt leurs dollars, étaient bien là. Les cartes étaient prêtes et Chris a pu obtenir le code Internet qu’il n’avait pas compris par téléphone avec l’agence de Londres. Lucie avait choisi l’auberge parce qu’elle était proche du carmarket de Kings Cross. En fait, l’adresse indiquée dans le célèbre guide Lonely Planet n’était pas la bonne et, quand on a enfin trouvé l’endroit, on a été déçu : il n’y avait que trois vans et deux 4×4 pas très engageants. On a dû arriver au mauvais moment parce que les blogs qu’on a lus avant de partir disaient qu’il y avait l’embarras du choix, photos à l’appui. L’autre solution, c’était de chercher sur Internet. Pour avoir Internet sans se ruiner, Chris a acheté des cartes de téléphone prépayées en pensant utiliser la 3G. Pour les activer, il fallait aller sur Internet, donc on est allés dans un fastfood connu pour avoir une connexion wifi. Pour activer la première carte sim, il fallait donner un numéro de téléphone australien pour recevoir un code par sms. Cherchez l’erreur… Heureusement, la deuxième carte (d’un autre opérateur) a pu être activée facilement, ce qui a permis d’avoir un numéro pour activer la première. Ayant enfin Internet, Chris et Lucie ont découvert qui avait gagné leur premier jeu-concours et ils ont pu faire leur demande de Tax File Number, le numéro de travailleur australien. Une semaine plus tard, ils sont allés le récupérer en poste restante.

Un coin de verdure à coté des grandes tours du centre de Sydney

Le Royal Botanic Garden à coté des grandes tours du centre de Sydney

Je suis plus habitué aux forêts qu’aux villes alors je vais me fier aux impressions de Chris et Lucie pour vous décrire Sydney. La première chose qu’ils ont remarquée, c’est la propreté de la ville. On peut marcher en regardant en l’air sans risquer de mettre le pied sur un chewing gum ou sur autre chose. Dans tous les quartiers où on est allés, les trottoirs sont faits de larges dalles bien assemblées et toujours en bon état. Les fauteuils roulants et poussettes peuvent passer partout sans aucun problème de trou ou de rétrécissement et les passants distraits (comme nous) ne risquent pas de trébucher. Lucie a même remarqué une rampe bétonnée qui reliait l’allée d’un jardin public à la pelouse. (Dans les parcs, des panneaux invitent les visiteurs à marcher sur l’herbe.) Le matin, vers 7h, les fleurs des lampadaires et des parterres sont arrosée et on voit passer des petits camions qui transportent des citernes dans les rues. La technique a l’air bien rodée et, grâce à tous les arbres, tous les buissons et toutes les fleurs qu’il y a dans les rues, ça sent réellement bon. Dans à peu près tous les espaces verts, on a vu des oiseaux bizarres. Il y a des sortes de perroquets jaunes-clair gros et bruyants mais difficiles à voir parce qu’ils se cachent dans les arbres, des ibis à cou noir qui ont peur des sangliers et des petits oiseaux au bec orangé qui raffolent des sandwiches que Chris n’avait pourtant pas prévu de partager. On est allés visiter le Royal Botanic Garden ; il est superbe. A Sydney (et, semble-t-il, partout en Australie) la vie est chère. Un abonnement d’une semaine aux transports en communs limité au centre ville coûte 44 AU$ par personne (à ce prix-là, il ne faut pas le perdre !) la bouteille d’eau la moins chère que nous ayons trouvée était à plus de 50 centimes le litre, une pizza à emporter est vendue à peu près 20 AU$, trente minutes d’utilisation de la machine à laver de l’auberge (lessive non incluse) coûtent 3 Au$, quatre heures de parking dans la rue de l’auberge coûtent un peu plus de 17 AU$… (1€ vaut environ 1,2 AU$) Vivement que Chris et Lucie travaillent et pourvu que leurs salaires soient à la hauteur du coût de la vie ! Il a fait très chaud pendant cette semaine. Pour échapper aux 39°C de vendredi, Chris a eu la bonne idée d’aller à la bibliothèque, qui est climatisée. Sur chaque table, un petit écriteau rappelle que la bibliothèque est un lieu public où, tant qu’on ne gêne personne, on a le droit de parler. Comme tout le monde, Chris et Lucie profitaient (en silence !) de l’accès gratuit à Internet. (S’ils l’avaient su plus tôt…) Pressés de quitter l’auberge, ils répondaient à des annonces de ventes de vans aménagés, 4×4 aménagés et vans-4×4 aménagés. Pour rencontrer un vendeur, il a fallu traverser un bras de mer dans Sydney, alors on a profité de l’occasion pour prendre le bateau avec vue sur l’opéra. On en a repris un autre un peu plus tard, dans une fin d’après-midi, pour aller découvrir la plage de Manly, où des surfeurs et surfeuses venaient profiter des vagues qui commençaient à grossir.

Un ibis à cou noir qui se promène dans les parcs comme les pigeons se promènent chez nous

Un ibis à cou noir qui se promène dans les parcs comme les pigeons se promènent chez nous

Un perroquet vu en pleine rue

Un perroquet vu en pleine rue

Notre roulotte

Notre roulotte

En Australie, il n’est pas rare de trouver des véhicules en vente avec un compteur à plus de 300000 km. Il y a même des annonces à plus de 400000 km. Chris et Lucie sont donc plutôt satisfait du 4×4 aménagé de 250000 km et seulement 17 ans qu’ils ont acheté lundi. Il n’aura fallu que quatre jours pour le trouver, un pour l’essayer et le comparer à d’autres, encore un jour pour réfléchir et un septième jour pour l’acheter. Deux backpakers ont fait le tour de l’Australie avec et voulaient le vendre avant de rentrer chez eux, en Allemagne. Ils l’avaient acheté « vide » et l’avaient aménagé eux-même. Du coup, tous les équipements de camping sont presque neufs. Il y a beaucoup moins d’espace dans un 4×4 que dans un van mais notre itinéraire ne sera pas limité aux seules grosses routes bitumées. Rien que pour ça, ça vaut le coup de réduire un petit peu notre confort ! Je vous le présenterai dans un prochain article, avec des photos « en situation ». Pour se familiariser avec notre nouveau mode de vie (et surtout pour quitter l’auberge au plus vite!) on a quitté Sydney le huitième jour, en direction des Blue Mountains. Je pensais y terminer l’article mais il y avait beaucoup à dire et Chris a pris trop d’énergie… bref, toutes mes excuses pour le décalage de ces nouvelles plus très fraîches.

9 commentaires à Huit jours à Sydney

  1. alexandra T, le 26/01/2013 09:39:12 +10:00

    Oulalala! à mon avis ce sont des piqûres de puces que vous avez eu! elle est pas très ragoutante votre auberge de jeunesse!lol le gros oiseau il fait peur!

  2. Flore, le 26/01/2013 13:22:27 +10:00

    Moi je pense à des punaises de lit… Si c’est ça bon courage pour vous en débarrasser!

    Vivement les prochaines nouvelles, qui je l’espère seront un peu plus réjouissantes!

  3. Sophie, le 27/01/2013 10:57:39 +10:00

    Que d’évènements et de choses faites en si peu de jour !

    Bonne continuation !!!

  4. Michelle, le 27/01/2013 11:26:40 +10:00

    Excusez moi encore, j’ai du manquer un épisode. C’est quoi l’histoire de toutes ces petites bêbêtes peu ragoutantes…. vous participez à Koh Lanta ou quoi ? Mon pauvre Saladolar, il vous en arrive des péripéties, j’espère que la suite sera plus réjouissante. En attendant avec tous leurs petits points sur le corps tes maitres vont ressembler à des coccinelles asiatiques. Heureusement que toi tu passes au travers de tout ça et que tu peux les réconforter moralement.
    Affectueuses pensées à tous les 3 et bisous.

  5. alexandraT, le 27/01/2013 11:56:26 +10:00

    Mais oui!!c est vrai des punaises de lit!!! Le cafard dans la casserole j aurai pas supporté, jserai allée au camping!!

  6. Delphine, le 27/01/2013 13:16:29 +10:00

    Coucou les cousins ,
    Content que tout se passe bien malgrès votre séjour dans cette infâme auberge !!! beurkkk
    Super votre roulotte !!
    Je vous fais de gros bisous a tous les 3

  7. Chris, le 27/01/2013 13:21:36 +10:00

    En tout cas, punaises ou puces, elles ne semblent pas nous avoir suivis :-). Les seules piqures que nous avons maintenant doivent venir des moustiques.

  8. JSP1 montebran, le 03/04/2013 04:32:33 +10:00

    Il est ou le concours de l avion ? il est ni avant le départ ni ici

  9. Michelle, le 05/04/2013 00:49:52 +10:00

    Coucou JSP, le concours de l’avion se trouve dans la rubrique du 11 janvier. « jeu concours – estimation du temps de vol ». J’ai eu du mal à le retrouver, mais avec de la persévérance j’ai réussi.

    C’est toujours cool de lire les anciens messages, et à ce concours là il y a eu pas mal de participants c’était super !
    J’espère avoir éclairé ta lanterne ! Biz