En quittant Canberra, Chris et Lucie voulaient aller travailler en fruitpicking. Ils avaient deux motivations : la première était de découvrir l’Australie autrement (après trois semaines de tourisme, ils voulaient vivre le quotidien d’une exploitation agricole et avoir de vraies conversations avec les australiens) ; la deuxième motivation était de gagner de l’argent (pour compenser les dépenses déjà faites et en prévision du voyage en bateau vers la Tasmanie). Au détour de quelques recherches sur Internet, Chris est tombé sur le blog de Olivier, qui racontait son expérience en woofing dans une ferme de dromadaires. Quelques e-mails plus tard, notre candidature était déposée. On est arrivé à Lost Patrol Camel Farm le soir du lundi 11 février.
Peter et Dianne sont très, très, très sympathiques et accueillants. Ils nous hébergent chez leurs dromadaires, dans des rames de train aménagées. Peter a tout fait lui-même ; il y a plusieurs chambres, une cuisine, des douches, un salon, un bar, une salle à manger en terrasse avec des moustiquaires… j’en oublie sans doute. On a un vrai lit, une vraie gazinière, des vrais fours à convection et à micro-ondes, un vrai frigo et même deux vrais congélateurs… le luxe ! Les chaînes TV sont reçues par satellite, le téléphone ne capte que si l’appareil est très sensible et avec un seul opérateur et l’eau potable est pompée en plein milieu de la rivière et collectée de la pluie quand il y en a.
Ils y a six dromadaires dont deux jeunes qui sont quand même plus grands que nous. Tous les soirs, Chris et Lucie leur donnent du pain. Ils adorent ça ! Je commence à bien m’entendre avec eux. C’était un peu compliqué de bavarder au début mais, maintenant, on se comprend bien. Grâce à moi, ils arrivent à se faire gratter le dos avec un râteau de jardin par Lucie pendant très longtemps ! Chris et Lucie arrivent à se faire comprendre en anglais mais c’est surtout grâce à Peter qui est capable de deviner les mots qui manquent et qui parle doucement pour eux. Je crois qu’ils apprennent quand même beaucoup de vocabulaire et qu’ils comprennent de mieux en mieux ce que les australiens disent.
Pendant que je passe mes journées avec les dromadaires, Chris et Lucie travaillent. Ils ont aidé à installer une canalisation pour remplir un étang, arrosé le jardin de Diane, soufflé les feuilles d’eucalyptus tombées sur la terrasse, tondu la pelouse, rempli le réservoir en pompant l’eau de la rivière, nourri les dromadaires, et, hier, commencé à désencombrer des abris de jardin. Ils ne travaillent que quelques heures par jour et pas tous les jours. (Sur la photo ci-contre, Lucie est restée assise tout au long de son travail sans lever une seule fois son derrière ! Quelle paresseuse !) Ce qui est difficile pour eux, c’est de supporter l’été australien. Ils n’ont pas eu de nouveau coup de soleil mais la chaleur (30 à 35°C) les rend un peu patauds. Pendant qu’ils déroulaient un gros tuyau, Peter a tout à coup regardé sa main en s’exclamant «Ah ! Chris, Chauffard ! Tu as roulé dans une bouse de vache !». Il n’était pas question de lâcher le rouleau de deux mètres de diamètre pour autant… Ils sentaient tous les trois bien mauvais quand ils ont eu fini ce jour-là ! Et c’est un sanglier qui vous le dit ! Chris en avait sur son maillot, sur son visage, plein sur les mains… Pouah !
Dans le petit paradis du bout du monde qu’est Lost Patrol Camel Farm, il n’y a pas que des dromadaires. Il y a des fourmis à têtes violettes un peu partout (végétariennes d’après Peter) ; on a vu une grosse araignée noire (très zen !) dans la cuisine, deux araignées Huntsman dans le salon… Peter en a une dans sa salle de bain, il dit que c’est son animal de compagnie et lui fait même des caresses ! On a aussi vu des lézards (photo ci-contre) et des perroquets. Le soir, on entend souvent des souris. Il y a des « trous » de wombats un peu partout, même sous le train, mais on ne reçoit pas de visite. Peter nous a donné des conseils pour voir les fourmiliers et les ornithorynques mais, pour l’instant, on est encore bredouille. On espère pouvoir vous en montrer une photo bientôt… Au bord de la rivière, le soir, il y a des grosses mouches noires qui nous piquent. En les chassant, Lucie a fait peur à un wallaby qui buvait. Elle a réussi à le filmer un peu mais elle voudrait y retourner pour le photographier.
Comme la connexion à internet n’est pas très stable, Chris s’est trouvé un autre passe-temps : il construit de magnifiques châteaux pour attirer les ornithorynques. Et je n’ai même pas le droit d’aller jouer dedans !
On se plait bien ici. On va y rester une deuxième semaine. On va sûrement apprendre de nouvelles choses et on espère faire de belles photos. La semaine prochaine, je vous présenterai mes copains les dromadaires !
Coucou Saladolar tes compagnons n’ont pas l’air d’avoir un travail trop difficile, ni fatiguant ! Et question nourriture ils mangent quoi ?. Félicitation à toi qui a su laisser ta part de pain à Terrible. Dis leur que dans notre coin de paradis on tourne autour de -8 depuis deux jours. Qu’il y a toujours de la neige. Fais leur, un gros bisou après avoir nettoyé ton groin.
Pas fatigant ! ? Tu as déjà passé la tondeuse de 11h30 à 13h sous le soleil australien en été sur une pelouse en pente pleine de creux et de bosses La Gelinotte ? J’étais très secouée et je cuisais au soleil. En plus, je devais faire attention aux cailloux cachés dans l’herbe et les lames étaient lourdes. Il ne faut pas croire tous les « paresseuse » que Saladolar écrit… A la fin, j’étais épuisée et collée au siège.
Ils sont élevés pour quoi les dromadaire? La viande ou la balade?
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Ils sont élevés pour la ballade. Peter faisait des tours à dos de dromadaire et en calèche il y a quelques années. Il a arrêté les tours à dos de dromadaire à cause du prix de l’assurance. Je crois qu’il fait encore quelques tours en calèche parfois mais il n’a pas beaucoup de temps parce qu’il veut finir de construire sa maison. Dès qu’il l’aura terminée, il veut accueillir des gens dans ses trains et faire re-travailler ses dromadaires.
Coucou !
Eh bien, votre séjour a l’air bien relax, c’est cool mais c’est pas comme ca que vous allez vous payer votre bateau pour aller voir Taz !
Bon courage sous votre soleil australien, ici, la neige, encore la neige, toujours la neige…
Je crois que je vais un peu censurer Saladolar parce qu’il fait croire qu’on ne travaille pas… Ce n’est sûrement pas aussi dur que le fruitpicking à plein temps mais on a quand même beaucoup, beaucoup transpiré et même réussi à avoir quelques courbatures.
Par contre c’est vrai que le décor et l’ambiance sont très agréables. Pourvu qu’on trouve ça avec d’autres boulots !
et sinon, j’aimerais bien voir la tete de vos fameuses fourmies !
En tout cas, j’aimerais pas etre avec vous avec toutes ces araignées ! beurk
On en glissera une dans le prochain article… les fourmis à moitié violettes semblent assez courantes par ici.
Lucie elle tond ou elle fait du quad ?
Elle tond la pelouse.
J’espère qu’elle a gardé les pissenlits pour faire une bonne salade au lards à Peter!
Les dromadaires ne peuvent pas les manger les pissenlits ? ça éviterait à Lucie de devoir passer la tondeuse. Non mais ces bestiaux, il faut peut être les apprendre à manger autre chose que du bon pain blanc.
Avez vous essayé les fourmis grillées ? ça doit être bon et plein de protéines….après tout on mange bien les crevettes. Allez Chris, ajoute ça dans ton livre de recettes.
Les pissenlits se trouvaient à coté de la maison de Peter et juste à coté de son jardin et de ses arbres… Les dromadaires risqueraient de faire des dégâts. Aussi gentils soient ils, quand il s’agit de manger, ils en font un peu qu’à leur tête.
Sur la fin de notre séjour à Lost Patrol Camel Farm, j’ai commencé à diversifier l’alimentation des dromadaires : je leur donnais les épluchures de légumes et ils adoraient ça. En faisant des sandwich aux épluchures, j’arrivais même à faire manger du pain blanc à Ellie, le dromadaire le plus difficile qui ne mange que des pâtisseries et un peu de pain aux graines. Dommage qu’on y ait pas pensé plus tôt.
On n’a pas essayé les fourmis grillées… beurk. C’est peut être bon mais ça ne me tente pas plus que ça… mais vu leurs tailles et leur nombre, je pense qu’on pourrait en faire des repas assez copieux ! Saladolar semble intéressé par contre…
ça doit pas être nourrissant des fourmis grillé il en faudrait au moi 100 pour faire un steak