Les vendanges ont été faites sans nous.

On est venu dans cette région parce que Chris et Lucie espéraient prendre part aux vendanges mais on est arrivé trop tôt. On a attendu que le raisin finisse de mûrir (et vu un koala !) mais, quelques jours plus tard, les vignerons ont dit que les tests n’étaient toujours pas bons et qu’il fallait attendre une semaine de plus pour commencer à récolter. Ils ont pris le numéro de téléphone de Chris et Lucie pour les prévenir dès qu’il y aurait du travail et, en attendant, on est allé faire du woofing pendant quelques jours.

Notre bull bar a bien joué son rôle ! Juste un caoutchouc endommagé.

Une mauvaise surprise n’arrivant jamais seule, un chauffard nous a percutés sur un parking, juste quand on partait en woofing. Il a freiné, a commencé à faire marche arrière et, malgré nos coups de klaxon, est venu enfoncer son coffre sur notre bull bar (barre de protection devant le 4×4, très utile en cas de choc avec un kangourou). Nos premières heures de woofing ont donc été occupées à passer des coups de téléphone à l’assurance. La mauvaise nouvelle, c’est que le chauffard croit Lucie responsable de l’accident et qu’il lui a faxé (via la ferme de Savernake présentée dans l’article précédent) un devis de réparation de plus de 2000 dollars pour réparer son 4×4 tout neuf. La bonne nouvelle, c’est que l’assurance nous a dit que comme on était arrêté et que surtout il reculait, c’est lui le responsable. Ouf. Notre voiture a juste perdu un bout de caoutchouc que nos hôtes ont solidement réparé. C’est costaud, un bull bar ! La procédure avec l’assurance n’est pas encore terminée, je vous tiendrai au courant du dénouement.

Après avoir passé cinq belles journées en woofing sans avoir de nouvelle des vendanges, Chris et Lucie ont re-téléphoné aux vignerons dans l’après-midi de samedi. Première réponse : «Pas pour le moment, désolé, peut-être lundi.» ; deuxième réponse : «Non, pas en ce moment, on a pratiquement terminé.» ; troisième réponse : «Non, on a presque fini et en plus, nous, on utilise des machines.» Chris et Lucie ont contacté les 20 vignerons de leur liste. Ils sont tombés sur deux répondeurs, un automate d’appel et se sont faits raccrocher au nez deux fois. La plupart des réponses étaient très gentilles mais toujours négatives. Les vendanges sont finies, beaucoup de vignerons récoltent les raisins avec des machines et même les autres n’ont pas beaucoup besoin de main d’oeuvre. Chris et Lucie sont très déçus et ont l’impression de s’être faits rouler. Lundi, on est allé directement sur le vignoble de «peut-être lundi» et on n’a pas été surpris d’apprendre qu’ils travaillaient sans employé et qu’ils avaient pratiquement fini leur récolte. Après deux mois sans travail, le budget prévu par Chris et Lucie pour l’ensemble du voyage en Australie a été largement entamé. Ce n’est pas grave mais ce serait ennuyeux que ça continue trop longtemps. Comme il n’y a plus (ou pas) de travail chez les vignerons, on a pris la direction du sud. On a changé d’état, nous voilà maintenant dans le Victoria ! On l’a traversé en s’arrêtant dans plusieurs région. Chris et Lucie visitaient les centres d’information et les agences de travail mais ils n’ont rien trouvé. On est allé jusqu’à Melbourne (tout au sud, au bord de la mer) et ils cherchent toujours où se faire embaucher.

Pour conclure cet article sur une bonne nouvelle, je vous présente un petit curieux qui nous a rendu visite samedi soir : un opossum. Il était un peu craintif mais suffisamment curieux pour se laisser prendre en photo au flash ! On avait déjà vu quelques uns de ses frères il y a plusieurs semaines mais, lui, c’est le premier qui veut bien poser devant l’objectif. Sympa ! Au bout d’un moment, il en a eu marre et a disparu dans un arbre. C’était une jolie rencontre.

Un opossum est venu nous rendre visite à la nuit tombée.