Week-end sur une plage de la Bay of Fires

Posté par le 17 avril 2013
Aie, c'est chaud !

Aie, c’est chaud !

Entre deux journées de vendanges, Chris et Lucie ont profité d’un weekend de trois jours pour aller découvrir les plages de la Bay of Fires (Baie des Feux) au nord-est de la Tasmanie. Un lichen rouge orangé pousse sur les rochers du bord de mer mais le nom de cette baie a été inspiré par les feux qu’allumaient les aborigènes sur la plage. Nous aussi, on a fait du feu ! Mais commençons par le commencement.

Fourmilier épineux ou échidné

Fourmilier épineux ou échidné

Au bord de la route, on a vu un échidné ! (prononcez «ékidné») Depuis le temps qu’on attendait cette rencontre ! On s’est garé sur le bas-côté dès qu’on a pu et on a re-descendu la route en courant pour aller le voir ! Lui, par contre, ne nous attendait pas vraiment. Dès qu’on est arrivé, il s’est mis en boule en hérissant ses piquants pour se protéger. Je lui ai dit que je ne voulais pas le manger mais il ne m’a pas cru. On n’a pas fait de bruit, il nous a cru partis et a montré le bout de son nez… Puis il nous a vus et s’est remis en boule en commençant à creuser sous lui. On était un peu déçu mais on le comprenait. Au bout d’un moment, on l’a laissé tranquille. Chris était vexé parce que, cette fois, Lucie a vu l’échidné avant lui !

Forêt de grand-mère Myrtle

Forêt de grand-mère Myrtle

Plus on allait vers l’est, plus la forêt s’épaississait. On a profité d’une halte pour se dégourdir les jambes dans le sous-bois. Le circuit était annoncé à quinze minutes mais c’était tellement beau qu’on a pris tout notre temps. Tout au long du chemin, des panneaux nous racontaient l’histoire de Grandma Myrtle, un arbre de forêts pluviales dont les ancêtres ont vécu il y a plus de soixante millions d’années. L’histoire finissait sur le constat que les trois quarts des forêts pluviales d’Australie avaient été décimées et qu’elles ne couvraient plus que 11% de la Tasmanie. J’ai trouvé la conclusion un peu tristounette mais j’ai beaucoup aimé la balade à l’ombre des feuillages, sur un tapis de feuilles mouillées. C’était un moment si magique que si un arbre s’était mis à me parler, je n’en aurais même pas été étonné ! D’ailleurs, si ça se trouve…

Festin au feu de camp !

Festin au feu de camp !

En arrivant à la plage, Chris a immédiatement remarqué un panneau qui donnait les consignes à respecter pour les feux de camp. Il en a déduit qu’on pouvait en allumer alors, dès le lendemain, on est retourné en ville pour acheter des victuailles adaptées : des marshmallows, trois sortes de saucisses, des patates, des bananes et, bien sûr, du chocolat. On s’est régalé… et réchauffé ! Moi, je me suis même rôti le bout du nez en regardant les flammes de trop près… Ca a fait mal ! Mis a part ce petit incident, on a adoré le feu de camp et on est pressé de remettre le couvert !

Quel animal a fait ces traces ?

Quel animal a fait ces traces ?

Quand le vent est tombé et que la pluie s’est arrêtée, Chris et Lucie sont allés marcher au bord de la mer. Moi, je surveillais les patates ! Ils ont foulé le sable blanc, escaladé des rochers, fait une sieste au-dessus de vagues qui faisaient danser des algues, trempé leurs pieds dans l’eau limpide… Le tout avec gilet polaire et veste coupe-vent en cherchant les rayons du soleil ! Chris aurait voulu se baigner mais Lucie n’en avait guère envie. Au final, ils ont quand même été bien mouillé tous les deux par des vagues qui venaient se jeter sur leurs genoux ! Heureusement pour eux, ils ont vite séché.

Bientôt la neige ?

Bientôt la neige ?

On avait prévu de partir en début d’après-midi pour faire tranquillement la route du retour mais on s’est un peu trop attardé dans ce bel endroit. Le soleil s’est couché bien avant nous et, quand on a été trop fatigué pour continuer à rouler, il nous restait encore près de cinquante kilomètres à faire. Heureusement, le rendez-vous pour les vendanges n’était pas très tôt : 8h00 seulement (contre 7h00 ou 7h30 d’habitude). Quand le réveil a sonné, le lendemain matin, à 6h00, le thermomètre indiquait 7°C dans la voiture. Chris l’a mis à l’extérieur… 40°F ! Aglagla ! (Je vous laisse faire la conversion ou agrandir la photo…) Allez, encore cinquante kilomètres, les vignes nous attendent !

Cosy Corner Beach

Cosy Corner Beach

22 commentaires à Week-end sur une plage de la Bay of Fires

  1. Michelle, le 17/04/2013 23:00:41 +10:00

    Coucou, encore un très très bel article qui fait rêver, jusqu’à ce que la T° nous coupe un peu les pattes.
    Curieux le petit echidné…surtout son nez.
    Très belle la foret, la promenade devait vraiment être très agréable, j’adore les sous bois un peu étranges et très vivants à la fois.
    Les empreintes ???? Mystère ???? 2 kangourous unijambistes ???? M. et Mme Pierrafeu sautant à cloche pied ???? peut être ceux de la belle et la bête….
    Super reportage de notre Saladolar. En tout les cas, il a bien mérité sa saucisse grillée et une brochette de chamallows enrobés de chocolat fondu. Slupppppp !!!!
    Bisous ensoleillés.

    1. Lucie, le 18/04/2013 21:37:41 +10:00

      On n’a pas trempé les shamallows dans le chocolat, il était pour les bananes à la braise… Mais il nous en reste ! Et des shamallows aussi ! Merci pour cette idée, je mettrais ma main au feu qu’on s’en rappellera !

  2. Zina, le 17/04/2013 23:27:55 +10:00

    Magnifique article! Vous avez fait reve’ un bon moment… Ne sent on pas si petit au milieu de cette nature majestueuse?

    1. Lucie, le 18/04/2013 21:38:41 +10:00

      Oh que si…

  3. marie-Jeanne, le 18/04/2013 00:01:29 +10:00

    Tu avais raison,Zina,quand tu me disais qu’il ne faisait pas très chaud en Tasmanie contrairement à l’Australie. Christophe en profite pour allumer un bon feu de bois(ce qu’il adore faire) et en fait profiter Lucie et Saladolar:-)

  4. Marika, le 18/04/2013 02:25:49 +10:00

    Magnifique mais moi je veux plonger !!!!!Continuez à nous faire rêver…..Ici on a vu le soleil enfin !!!!!

    1. Lucie, le 18/04/2013 21:48:18 +10:00

      On plongera… peut-être ailleurs ! Brrr, j’en tremble rien que d’y penser ! Si on était venu deux ou trois mois plus tôt, on s’y serait bien tenté, l’eau est très claire et on a vu des algues colorées accrochées aux cailloux. Par contre, le courant est fort à cet endroit.

  5. marie-Jeanne, le 19/04/2013 15:25:29 +10:00

    Bravo à Lucie pour avoir découvert un échidné,le seul mammifère comme l’ornithorynque à pondre des œufs! Bonne continuation à tous les trois.

    1. Chris, le 21/04/2013 16:24:46 +10:00

      Snif, d’habitude, c’est moi qui voit les nouveaux animaux en premier… C’est vraiment des bêtes bizarres et apparemment, quand ils sont jeunes, ils passent pas une phase où ils sont tout blanc…

  6. la gélinotte, le 20/04/2013 05:40:11 +10:00

    A la question, « quel animal a fait ces traces », je réponds « un homo sapiens sapiens »

    1. Chris, le 21/04/2013 16:25:20 +10:00

      Un seul ?

  7. la gélinotte, le 20/04/2013 05:43:18 +10:00

    Oh pardon, un homo sapiens sapiens qui a deux pieds droits, de longueur et de grosseur différentes

    1. Chris, le 21/04/2013 16:26:15 +10:00

      Ha ouais, ça doit être ça :-).

      1. la gélinotte, le 21/04/2013 21:56:57 +10:00

        wouai, mais tu ne me dis pas ce que j’ai gagné

  8. FilOse, le 20/04/2013 09:53:55 +10:00

    Bonjour,

    Pour les traces de pas je me demande s’il n’y aurait un cousin du Dahu en Australie :-)

    Le Dahu, bête montagnarde, n’est-ce pas la bête qui a les pattes de droites plus courtes que celles de gauches ?

    Pattes plus courtes, logiquement pieds plus petits.

    Bonne nuit à vous ; Saladolar, Lucie & Chris.

    1. Chris, le 21/04/2013 16:31:19 +10:00

      Je ne suis pas sûr qu’un Dahu s’aventurerait sur une plage, il ne ferait que de tourner en rond ou basculerait tout simplement sur le dos. On n’a pas vu de bête tournant en rond ni couché sur le dos à proximité donc ça ne doit pas être ça :-).

      Par contre, l’existence d’un cousin du Dahu en Australie est une bonne question. La prochaine fois qu’on fera du woofing, j’essaierai de le demander aux Australiens qui nous accueilleront. Ça risque d’être compliqué à demander mais j’essaierai :-).

  9. FilOse, le 20/04/2013 10:14:20 +10:00

    Re,

    dans ma jeunesse, en colo, quand nous faisions des feux de camps, on allait rammasser des branches mortes dans la forêt.

    A ce que je vois, les Australiens mettent des bûches fendues et coupées à la bonne longueur pour les touristes.
    Vu la taille des bouts de bois, le feu doit duré très longtemps ! Si vous arriver à ‘allumer :)

    Bonne nuit.

    1. Chris, le 21/04/2013 16:39:59 +10:00

      Non, les Australiens ne mettent pas des bûches fendues et coupées à la bonne longueur pour les touristes mais des panneaux disant « ne ramassez pas les branches mortes sous peine d’amende, c’est utile pour la faune et la flore et nous utilisons des caméras ou autres trucs pour trouver les voleurs de bois ». Donc on a été à la borne à essence du coin acheter un sac de bois pour touriste qui nous a coûté 14,99$ pour 12 kg de bois… un beau piège à touriste mais vu les superbes endroits pour faire du feu on n’a pas résisté… Quelques minutes après, en allant au supermarché, on a vu un sac de 11kg de bois pour 9,99$…

      Et oui, j’ai eu un peu de mal à l’allumer surtout que dans ces sacs de bois, il n’y a que des grosses bûches et que Lucie dit qu’il était encore un peu vert… Heureusement que Lucie avait gardé le journal qu’on avait eu à bord de l’avion (oui oui l’avion qu’on a pris il y a trois mois…), ça aura au mois servi à quelque chose :-).

      1. la gélinotte, le 21/04/2013 21:55:32 +10:00

        conservatrice la fille. Il faudra faire un sacré vide de votre véhicule, lorsque vous reviendrez

  10. JSP1 Molière, le 02/05/2013 04:37:38 +10:00

    MOi je pense que ces trace visiblement pedestre ne sont la que l’oeuvre de deux Ardennais qui ont chacun posé leur pied droit sur la terre Australienne et qui ont dit un petit pas pour l’homme et un grand bon pour l’humanité ( Neil Amstrong).
    Mais ou sont les souvenir pedestre déposer par Saladolar ?

    1. Chris, le 06/05/2013 17:29:23 +10:00

      Ce jour là, Saladolar préfèrrait son point de vue, bien en hauteur dans le sac, pour scruter la mer tel un marin en haut d’un mât.

  11. Michelle, le 02/05/2013 17:23:52 +10:00

    Eh bien JSP, tu nous scotches avec tes commentaires, c’est bien dit.
    Mais au fait tu as raison, seulement s’ils avaient mis l’empreinte de Saladolar nous aurions trouvé de suite à qui appartenait les traces dans le sable. 2 pas humains + 1 sabot = y’a pas photo !