West MacDonnell Ranges

Posté par le 21 août 2013 (du 24/07/2013 au 27/07/2013)
MacDonnell Range - Ormiston Gorge

MacDonnell Ranges – Ormiston Gorge

Quand on est entré dans MacDonnell Ranges National Park, on était épuisé par notre journée sur la Mereenie Loop et il faisait si noir qu’on n’a pas vraiment vu où on s’installait. Au réveil, on a eu une bonne surprise : les emplacements de camping étaient tous équipés de barbecues. On avait les nôtres et l’embarras du choix : une plaque chauffée au gaz, deux brûleurs à gaz et un petit foyer avec grille pour bois ou charbon. Il ne fallait apporter que l’eau, la nourriture, les ustensiles et des allumettes. Chris a choisi le brûleur et s’est fait une tisane. Pour réveiller Lucie, il lui a préparé du lait. Ils ont tellement apprécié ce petit luxe qu’ils se sont resservis. Quand on est parti, on a vu qu’un autre emplacement était équipé d’un gros foyer avec un crochet au-dessus. Ça nous a mis l’eau à la bouche !

L'intérieur d'une termitière

L’intérieur d’une termitière

Oh, remontons un peu le temps de quelques minutes ; j’ai oublié de vous parler de la termitière. Pendant que Lucie faisait la vaisselle (c’est le gros problème après les petits déjeuners un peu confortables…) Chris est allé voir de près une petite termitière. Ces bêtes minuscules sont des bâtisseuses géniales ! Leur maison ressemble à un rocher et Chris s’est senti obligé de toquer dessus pour vérifier que c’était creux… Il en a cassé un bout. Les pauvres termites étaient affolées et se sont précipitées pour mettre leurs œufs à l’abri. Tant qu’à faire des bêtises, autant s’en servir pour s’instruire. On a fait quelques photos de l’intérieur de la termitière. Lucie, généralement un peu plus dextre que Chris et moi, a remis en place le morceau cassé. Les dégâts ne se voyaient plus et on espère que les termites ont pu recoller les bords…

MacDonnell Range - Redbank Gorge

MacDonnell Ranges – Redbank Gorge

On est allé voir Redbank Gorge. On a marché quelques temps dans le sable d’une rivière asséchée en se demandant s’il était vrai qu’on pourrait se baigner. Des troncs d’arbres jetés en travers du lit de la rivière ou plantés devant de gros rochers bien propres indiquaient que l’eau a coulé ici avec beaucoup de puissance un jour pas si lointain mais, là, le sable avait l’air très, très sec. On a été rassuré en passant de petites flaques pleines de vie plus en amont puis en arrivant à l’entrée de la gorge. Les guides écrivent que l’eau est glaciale mais on s’est dit qu’elle ne serait sûrement pas plus froide que les ruisseaux de nos forêts. On s’est trompé ! J’ai été le seul à pouvoir me baigner. Lucie a tout juste réussi à y tremper ses pieds (qu’elle ne sentait plus ensuite, parait-il) et Chris n’y a même pas mis un orteil ! C’est vrai que j’étais bien engourdi en sortant. Heureusement, il y a une bouée de sauvetage sur un piquet, au cas où… Je ne sais pas me servir d’une bouée alors je ne suis pas allé nager très loin. Je pense que l’eau était profonde puisque je ne voyais pas le fond. Ah ! Si on avait eu un canoë, on aurait pu aller explorer la gorge ! J’aurais bien aimé, aussi, voir des poissons, mais je crois qu’ils ont eu peur de moi. Tant pis… En repartant, on s’est arrêté au parking pour lire une affiche qui annonçait qu’on pouvait apprendre à reconnaître les traces des animaux tous les vendredis avec un ranger dans une autre gorge. On commence à se débrouiller un peu mais on s’est dit que ce serait sûrement très instructif. On était jeudi et, en plus, c’était sur notre chemin. On a repris la route et on s’est installé dans un lit de rivière pour la nuit. Ça nous a donné l’occasion de rouler dans le sable et, devinez quoi, on n’a eu aucun souci ! Ça aurait été mieux s’il n’y avait pas eu un point de vue juste au-dessus de nous et si on avait été seul mais c’était agréable quand même.

MacDonnell Range - Ormiston Gorge

MacDonnell Ranges – Ormiston Gorge

À notre arrivée à Ormiston Gorge, on a commencé à reprendre contact avec la civilisation : parking bitumé, toilettes à eau, boutique de snack qui ne faisait pas de frites ce jour-là… Notre pneu déchiré a attiré l’attention sur nous. Laissant nos deux douches solaires sur le toit de la voiture, on est allé faire une promenade dans la gorge, très profonde mais aussi très large. C’est un bel endroit dont on a largement profité en faisant plusieurs pauses goûter. Du coup, on n’était pas très en avance pour aller voir le ranger. Lui, par contre, était un peu en avance. Il parlait déjà à une quinzaine de personnes. Il avait commencé sans nous et on a raté une présentation de fossiles. On a été un peu déçu : on n’est même pas allé marcher, on est resté assis tout le temps et on a à peine compris la moitié de ce qu’il a dit. On a dû se contenter de photos plastifiées, de quelques crânes, de mues de serpents en sachet et de crottes en bocal qui passaient de main en main. Il y avait aussi un tapis avec des empreintes dessinées. À la fin de la présentation, il fallait placer les photos d’animaux sur les empreintes correspondantes et Chris a reçu la seule photo pour laquelle il n’y avait pas d’empreinte. Il a quand même tenté sa chance, empêchant Lucie de poser sa photo d’insecte au bon endroit. Moi, j’ai fait comme si je ne les connaissais pas… Je suis resté caché au fond du sac ! C’était intéressant mais on aurait préféré aller jouer aux pisteurs dans la nature…

MacDonnell Range - ocre aborigène

MacDonnell Range – ocre aborigène

Alors qu’on roulait, on a vu de la fumée au-dessus des montagnes. Beaucoup de fumée. Et des flammes. Et un panneau qui indiquait qu’un brûlis était en cours. Tout était sous contrôle mais c’était quand même impressionnant. Tout était très sec et le feu avait l’air d’avancer assez vite. On s’est arrêté sur le bas-côté pour admirer le spectacle quelques minutes puis on a continué notre route jusqu’à une carrière d’ocre que les aborigènes utilisent pour leurs cérémonies. En tant qu’européens, on n’avait pas le droit d’en prélever ni de la toucher. À force de voir et de vivre des choses étonnantes, on devient sans doute plus difficile à épater parce qu’on s’est dit : «Ouais, c’est juste de la roche colorée qui affleure sur le bord d’un ruisseau…». On a roulé encore un peu et on a trouvé un endroit où dormir avec une superbe vue sur les montagnes. Avec les couleurs du soir, le paysage avait l’air enchanté. Chris a grelotté dans le vent, sous l’eau pourtant encore tiède de la douche solaire puis, pendant que Lucie grelottait à son tour, il est allé chaparder des morceaux de bois sur tous les anciens emplacements de feux de camps alentours. Lucie a fait des espèces de pain-galette dont on s’est régalé puis on s’est endormi sous une magnifique voûte céleste. Prochaine étape : Alice Spring !

Feu contrôlé qui permet d'entretenir le bush

Feu contrôlé qui permet d’entretenir le bush

5 commentaires à West MacDonnell Ranges

  1. Michelle, le 15/08/2013 03:33:05 +10:00

    Ne t’inquiète pas Saladolar, tu as aussi le droit de faire quelques breaks, profiter du voyage, du paysage, de tes maitres, alors si tu délaisses le stylo quelque temps nous n’avons pas le droit de t’en vouloir. Tu nous fais vivre de bons moments par tes récits, d’autres sont en préparation, alors une petite pause entre deux c’est tout à fait normal.
    Une caresse mon Saladolardinou.

  2. Lucie, le 22/08/2013 00:01:15 +10:00

    Ça y est, l’article de Saladolar est publié ! On est désolé de vous avoir fait attendre. Bonne lecture.

  3. La Gélinotte, le 22/08/2013 05:34:24 +10:00

    Encore de belles photos,

  4. marie-Jeanne, le 22/08/2013 20:15:40 +10:00

    Christophe qui dérange les termites, et dire qu’ici il ne veut pas que je dérange une fourmilière!!!
    Saladolar s’est montré plus courageux que vous pour nager dans l’eau froide :-)
    Et ce cours avec le ranger, pas terrible apparemment mais ce n’était pas une raison pour faire des pitreries, même Saladolar avait honte de vous…
    Cela dit, mille mercis de nous avoir fait découvrir les monts MacDonnell et ces magnifiques paysages, vous en avez bien profité. C’est toujours avec le même plaisir que nous lisons les articles de Saladolar.
    Encore merci de nous faire partager cette fantastique aventure en Australie.
    Bisous à vous trois.

    1. Chris, le 02/09/2013 19:56:32 +10:00

      Je ne savais que j’allais les déranger. On n’en voyait même pas dehors… Mais il y avait du monde sous la surface.