Quatre jours à Melbourne

Melbourne, une ville très européenne

Dans un fast-food, juste avant d’arriver à Melbourne, on a entendu «Bonjour Christophe et Lucie !» et, en se retournant, Chris et Lucie ont vu Ann et Alexander, de Savernake Station ! (article précédent) Moi, j’étais caché dans un sac à dos (Je suis prudent dans les restaurants…) mais j’ai quand même été surpris de les entendre. Décidément, le monde n’est pas si grand que ça ! On a passé un moment ensemble puis ils ont repris leur route. Ce n’était pas notre dernière surprise… On a lu, dans un blog d’autres voyageurs, qu’à Melbourne, on peut avoir les quatre saisons en une seule journée. On l’a expérimenté ! Le soleil nous a tenu bien (trop) chaud sur la route puis s’est caché quand on est arrivé à Melbourne. Le premier jour, le ciel était gris, le deuxième jour, il pleuvait, le troisième jour il y avait beaucoup de vent et le quatrième jour, le ciel était toujours gris. Ce n’était pas l’idéal pour visiter la ville et en garder un bon souvenir… On est tout de même allé à un centre d’information, ce qui nous a permis d’avoir des cartes et de savoir qu’un bus gratuit fait le tour du centre ville avec des commentaires pour les touristes.

En mode furtif !

On n’a pas trouvé d’endroit où passer la nuit dans Melbourne alors, tous les soirs, on reprenait l’autoroute (sans péage) pour aller se glisser discrètement entre les camions qui passaient la nuit sur une aire de repos. C’est un endroit très intéressant pour les voyageurs : entre la boutique de la station service et le fast-food, il y a des prospectus touristiques, des toilettes et aussi des douches. Gratuites. Comble du luxe, l’eau est chaude ! Chris et Lucie étaient ravis ! On y a dormi cinq nuits de suite sans être ennuyé par autre chose que le départ des camions à partir de 6h30 chaque matin… Un moindre mal.

Des tramways anciens dans une ville moderne

Comme d’habitude, on a commencé par visiter la bibliothèque ! Sièges, toit, ombre, climatisation (inutile cette fois) électricité et wifi en libre accès, on aurait tort de s’en priver ! Surtout qu’à Melbourne, ville étudiante, la bibliothèque nationale est ouverte jusqu’à 21h (certains jours). Une rareté en Australie ! On a aussi profité du bus gratuit pour découvrir le centre de Melbourne à l’abri du vent. Chris et Lucie n’étaient pas les seuls à avoir eu cette idée alors ça avait l’air d’une boîte de sardines sur roues… Heureusement, on était dans le dernier bus de la journée (départ 15h45) alors le bus se vidait au fur et à mesure des arrêts. Il y a aussi beaucoup de tramways et on a appris un peu tard que l’un d’eux, le «City Circuit», est gratuit. On en profitera peut-être une prochaine fois. Chris aimerait aussi emprunter un autre tramway : le tramway-restaurant ! Il y repensera peut-être s’il arrive à gagner de l’argent en fruitpicking… Ca vous dirait de manger dans un tramway en mouvement au cœur d’une grande ville dont les rues sont en pente ? Ça doit être mémorable comme expérience !

«Toi, l’appareil photo, tu vas recevoir une baffe dans quelques secondes…»

A la nuit tombée, les arbres s’animent… Les feuilles bruissent, les branchent bougent et des ombres glissent le long des troncs des arbres du Flagstaff Gardens. Parmi les rares passants, certains pressent le pas pour rentrer chez eux après une longue journée de travail, d’autres flânent, insouciants, sans rien remarquer, d’autres encore déposent des restes de sandwiches, de fruits ou de légumes au pied des arbres et quelques uns, comme nous, prennent en photo les opossums qui se régalent ! Ils sont très agités et n’ont pas peur de grand chose. Ils nous ont offert un spectacle acrobatique et ont fait un concours de grimaces devant l’objectif !

Après cette rencontre, j’étais épuisé. J’ai réutilisé les griffes que Chris m’a fabriquées mais les opossums sont encore plus difficiles à suivre que le koala. Vous avez déjà essayé de grimper aux arbres la tête en bas ? Eux ne s’arrêtent pas une seconde ! Et une fois qu’ils ont compris où est la nourriture, rien ne les retient, même s’il faut se mettre debout, se pendre à une branche par la queue, monter sur un banc ou essayer de faire les poches de Chris ! Il y en a même un qui s’est mis en tête que j’avais du pain entre les dents… Quel sans-gêne !

Dans Melbourne, après les intempéries.

Pendant qu’on était à Melbourne, on a appris qu’une tornade avait fait des dégâts plus au nord, là où on était il y a une semaine… La ferme de Ann et Alexander n’a été qu’un peu endommagée mais le terrain de camping d’amis à eux a été ravagé par les vents. C’est à côté de Rutherglen, la ville dans laquelle Chris et Lucie ont essayé de se faire embaucher pour les vendanges… Ouf ! Voici ce qu’en a dit le journal télévisé local. : ici ou ici (en anglais) Même à Melbourne, on a senti les intempéries. Le vent soufflait très fort et à peu près tous les arbres de la ville ont perdu quelques branches. Le ciel ne nous est heureusement pas tombé sur la tête et notre 4×4 était garé en lieu sûr. Les pelouses et les trottoirs étaient jonchés de débris, j’étais un peu inquiet pour les opossums…

On va peut-être aller se garer ailleurs…

Tout coûtait cher à Sydney, tout coûtait cher à Canberra et tout coûte cher aussi à Melbourne. On n’a pas voulu y rester longtemps. Sans salaire, Chris et Lucie voient d’un mauvais oeil les différentes dépenses quotidiennes. Ils ont bien peu de chance de trouver du travail dans le Victoria alors on va encore changer d’état : prochaine destination, la Tasmanie ! Lucie a téléphoné à des fermes et envoyé des e-mails à des centres d’information, Chris est entré en contact avec des voyageurs (français !) qui sont en Tasmanie et qui tiennent un blog… Apparemment, il y aurait du travail là-bas. C’est décidé, on y va ! Chris a réservé le bateau au tarif le moins cher qu’il a trouvé (départ dimanche) et on a passé la journée de samedi à ranger la voiture, manger tous nos fruits pour qu’ils ne soient pas confisqués à l’embarquement, faire quelques provisions non périssables, laver les vêtements et autres préparatifs en vue de la «croisière».

Chris dit que le centre de Melbourne ressemble à Lille, Lucie dit que la périphérie de Melbourne ressemble à Cannes à cause des palmiers. Moi, ce que je retiendrai de Melbourne, c’est le Flagstaff Gardens et ses agiles petits occupants !

Il n’y aurait pas un intrus ?