Bientôt les citrons ?
Arrivés à Melbourne sans encombre mais très fatigués par leur mauvaise nuit à bord du ferry, Chris et Lucie ont trouvé un parking de supermarché équipé de prises électriques. Ils sont en train de devenir efficaces ! Ils se sont dépêchés de publier mes articles sur nos dix derniers jours en Tasmanie avant de réfléchir tout à fait sérieusement à la suite de l’aventure. Rester à Melbourne n’était pas envisageable. On n’aime décidément pas cette ville agitée et impatiente, où notre GPS perd le nord au milieu des buildings du centre-ville, où on se fait klaxonner quand on ne roule qu’à 50 km/h à 6h50 du matin, où il n’y pas de place de parking à un prix un tant soit peu raisonnable et où on ne trouve pas de bon pain (pour eux) ni de bon maïs (pour moi). La récolte des citrons devrait bientôt commencer plus à l’ouest alors Lucie a passé quelques coups de téléphone… On lui a répondu «Non, on veut des gens qui ont de l’expérience.» avant même qu’elle n’ait eu ne serait-ce que le temps d’envisager l’idée d’essayer de mentir. Chris a commencé à chercher des places de woofing mais on n’avait pas du tout envie de rester plus longtemps à Melbourne en attendant de recevoir une réponse et démarcher plusieurs hôtes à la fois n’aurait pas été correct… On aura finalement passé trois jours à Melbourne pour mettre à jour notre blog avant de prendre la route en direction de la petite ville de Penola, où Lucie à obtenu les deux réponses les plus engageantes : un «Peut-être en fin de semaine, rappelez-moi demain.» et un «Euh… Peut-être… Euh… Je ne suis pas sûr… Euh…» auquel elle a dit qu’elle rappellerait la semaine prochaine. Pour réduire le risque de faire plein de kilomètres pour rien, Chris et Lucie ont choisi un itinéraire touristique. On est donc parti vers l’ouest en empruntant la route la plus célèbre d’Australie, qui relie Melbourne et Adélaïde en longeant l’océan : la Great Ocean Road !
En prenant un raccourci, on a (volontairement) manqué la ville de Torquay où, parait-il, il y a des surfeurs tous les jours de l’année. Chris et Lucie voudraient bien s’y essayer mais avec un peu plus de temps, un peu plus d’argent et aussi un peu plus de soleil… Non seulement il faisait froid mais, en plus, il pleuvait. On a donc coupé court pour aller saluer les koalas (un peu trop timides) de Kennett River puis ceux (beaucoup plus démonstratifs !) de Cape Otway. Chris a vu le premier, Lucie a vu le second… Ils ont très vite arrêté de les compter.
Trois des Douze Apôtres
On est ensuite allé voir des rochers très réputés les Douze Apôtres. Ou plutôt les onze et demi puisque l’un d’eux s’est effondré en 2005… Quelque soit le nombre exact, on n’a pas vu grand chose à cause de la pluie torrentielle qui s’est abattue sur nous à ce moment-là. On avait pourtant attendu une accalmie pour sortir de la voiture… Il a plu toute la journée alors on ne s’est plus arrêté. Chris et Lucie ont troqué leurs pantalons propres mais tout trempés contre des shorts secs (plus d’autre pantalon !) et on a roulé, roulé et encore roulé en usant les essuie-glace. A force d’insister, Lucie a réussi à obtenir l’adresse et l’heure du rendez-vous pour le travail de jeudi et vendredi. Ca a été le petit rayon de soleil de la journée.
Tout doit disparaître !
Oups, Penola n’est pas dans l’état du Victoria mais dans le South Australia ! En arrivant à la frontière, il a fallu se débarrasser de tous nos fruits et légumes ! (encore…) Plutôt que de les mettre dans la poubelle qui nous tendait les bras, on a fait comme d’autres avant nous : on a garé la voiture devant le panneau et on a tout mangé ! Tout… Ou presque. Si vous observez la photo attentivement, vous devinerez sans doute ce qui est parti à la poubelle… J’aurais pu aider Chris et Lucie mais j’avais envie de rigoler alors je leur ai dit qu’ils avaient besoin de vitamines pour aller travailler sous la pluie ! Ils ont commencé par le raisin, puis des carottes, la tomate (tout ça sans assaisonnement, bien sûr…) encore des carottes, des grosses bananes puis encore des bananes. Vous n’imaginez pas comme ils ont eu du mal à finir ! La conscience tranquille et, pour certains, l’estomac plus que plein, on a continué notre route jusqu’à Penola. On a repéré le point de rendez-vous et on est allé s’endormir devant des toilettes publiques propres, éclairées et équipées de prises ! Quand je vous disais que Chris et Lucie devenaient efficaces !
Vous voyez son antenne ?
J’allais oublier de vous dire… A un moment de ce long trajet, Chris a reçu un e-mail qui l’a rendu très fier. Vous vous souvenez de la photo du chat qu’il a prise sur Maria Island ? Un chercheur de l’université de Hobart l’a remercié d’avoir localisé ce chat parce qu’il l’étudie et qu’il n’arrivait plus à le trouver ! Il dit que si on zoome bien sur la photo, on peut voir son collier émetteur… Par contre, on n’a eu aucun retour pour les photos des traces de diables de Tasmanie. On pense qu’ils les avaient vues aussi.
Ah oui vous n’avez pas eu de chance, nous les 12 apôtres, on les a mieux vu, sur TF1 lors du reportage sur deux jeunes filles parties comme vous en voyage vacance-travail. Quant à l’aliment qui est parti à la poubelle, je parierais sur l’oignon (d’ailleurs c’est déjà un intrus dans l’endroit où vie Lucie !!) et peut être une ou deux carottes.
Bravo Chris pour la photo du chat, il faut le faire, aller si loin photographier un chat (avec un émetteur, je pense que vous ne l’aviez pas vu),
Je savais bien qu’il y avait un chat quelque part…
C’est bien l’oignon qui a fini à la poubelle.
waouh, qu’est ce que j’ai gagné ????
On aurait bien envoyé l’oignon mais il est malheureusement à la poubelle.
ouin
vous n’avez pas eu de chance pour la great ocean road, mon fils et sa copine l’ont faite en février, ils n’ont pas eu de pluie… et on vu des dizaines de koalas, kangourous et oiseaux divers.
En ce moment ils sont dans le Queensland et on réussi à se faire embaucher ‘au culot » pour les citrons : ils se sont présentés dans une ferme à 7h. Sinon au téléphone ça fait comme vous (on verra, on rappellera). Bon courage pour la suite. Christine.
Merci pour l’info. C’est déjà comme ça qu’on avait trouvé un boulot de 3 jours dans le raisin en Tasmanie. On va peut être tenter la même chose pour les citrons.
On peut dire que vous avez retenu la leçon: pour votre santé, mangez 5 fruits et légumes par jours!
Encore un très très beau parcours et de jolies photos, dommage pour vous que la pluie était présente. Ce n’est vraiment pas le top.
En voyant la photo avec Saladolar, j’ai tout de suite cru à un nouveau jeu « cherchez l’intrus »
Je n’ai pas compris pourquoi vous ne pouviez pas franchir la frontière avec vos fruits et légumes. Après ce repas improvisé devant la pancarte, le plein de vitamines, potassium, magnésium… à été fait, mais les estomacs devaient être lourds. Pauvre oignon qui a terminé sa courte vie à la poubelle.
Bravo à Chris qui était bien loin de penser que le chat sauvage qu’il avait aperçu faisait l’objet d’un suivi. Oui effectivement on voit bien l’antenne du collier émetteur. Le chercheur a du sauter de joie.
Soyez très fiers l’un et l’autre ainsi que notre journaliste à poils drus, vos articles intéressent beaucoup de monde la preuve est là !
De gros bisous de nos Ardennes ou pluie et brume sont encore au rendez vous ce jour . Pfffffffffff
Pour protéger les diverses cultures des maladies et de certaines mouches, il y a des endroits où il ne faut pas amener des fruits achetés ailleurs. Nous avons déjà rencontré ces quarantaine dans une zone du Victoria et aussi en entrant en Tasmanie.
On a eu un coup de chance, j’avais voulu acheter plus de fruits et légumes quelques jours auparavant…
Ben dites donc, personne ne réagit quand une photo de moi a pour légende « Tout doit disparaître » ?
Zut alors, si j’avais su j’aurais pas v’nu…
Oh pardon ! Saladolar, pour moi tu te préparais, à festoyer, à ne rien laisser à tes comparses. Et pis c’est marqué les fruits et légumes !
Ah mais Saladolar, s’il y en a un qui devait rester c’était bien toi sinon que deviendraient tes maitres sans leur chroniqueur ? Ils apportent leurs photos mais il faut bien un « romancier » pour nous raconter leurs aventures.
Et puis, il aurait été dommage que tu ne sois pas sur la photo, on dirait un marchand des 4 saisons derrière son étal.
D’ailleurs mon bel animal, j’avais idée, lors d’un prochain courrier, à te féliciter pour tous tes articles qui commencent par ta photo: ci-dessus, en train de te creuser le citron devant un plan, d’autres fois le regard perdu devant l’immensité, ou l’œil perplexe devant un panneau.
Te faire disparaitre….. ah non, personne n’y pense, et surement pas tes maitres.
Grosse doudouce !
Merci à La Gelinotte et à Michelle d’avoir trouvé les mots pour rendre le sourire à Saladolar. Maintenant notre chroniqueur va pouvoir reprendre son travail.
Grosse bise à toi, Saladolar
Ah oui alors, ça m’a bien aidé ! L’article suivant est déjà en ligne et je suis en train de dicter le prochain !