La réalité du travail en Australie

Posté par le 15 juin 2013

Voici la lettre que j’ai envoyée par e-mail au consulat général de France à Sydney :

Monsieur le Consul,

En tant que française voyageant en Australie depuis cinq mois avec un visa vacances travail, je tiens à réagir à la lettre ouverte que vous avez adressée aux français d’Australie ainsi qu’à l’entretien que vous avez accordé à monsieur Mallet sur SBS Radio. Je partage votre inquiétude en ce qui concerne la dégradation de la réputation des français (bien que je ne l’aie pas constatée) mais je n’approuve pas votre analyse de la situation. Je ne dispose probablement pas des mêmes informations que vous mais je vous prie de considérer que, voyant les choses « de l’intérieur », mon point de vue présente un intérêt non négligeable pour se forger une opinion.

En sus de votre parole, j’ai également pris connaissance de plusieurs articles de presse française et australienne sur ce sujet ( Le Petit Journal, Le Monde ou encore The Sydney Morning Herald ). Partout, je retrouve les même termes peu flatteurs à l’égard des voyageurs français qui ont la mauvaise idée d’être jeunes ou bien backpackers ou titulaires de visas vacances travail ou, pire encore, tout cela à la fois. J’en suis, et j’ai le déplaisir de nous voir qualifiés de jeunes (ce mot semble devenir péjoratif dans notre pays…) irresponsables, buveurs, insouciants, provocateurs, malhonnêtes, bruyants, mal préparés et irrespectueux des autorités. Certains le sont, c’est un fait que j’ai eu le regret de constater dès mon arrivée en Australie, mais ils ne sont pas spécifiquement français. En outre, je me sentirais extrêmement offensée s’il prenait l’envie à l’un de mes compatriotes de « me sensibiliser au comportement qui est attendu de moi ». Pas vous ?

J’ai eu la très agréable surprise maintes fois renouvelée d’expérimenter la politesse et la sympathie des australiens. Ici, on s’excuse quand on passe près de quelqu’un dans un supermarché ou que l’on croit couper son chemin dans la rue. Si une voiture est arrêtée sur le bas-côté de la route, on ralenti et on s’enquiert des éventuels soucis/besoins des voyageurs. Ce n’est pas tant la police qui arrête les gens que les gens qui arrêtent la police pour lui demander de l’aide ou un renseignement. Lorsque je me suis trouvée perdue (oups, j’aurais dû emprunter la rue précédente) hésitante (quel emplacement de camping vais-je choisir) ou simplement pensive, même pour un détail futile, il n’est pas rare que quelqu’un s’en soit immédiatement aperçu et ne m’ait proposé ses conseils. C’est très déroutant, particulièrement quand on arrive de France. Malheureusement, tous les australiens n’ont pas cette courtoisie. C’est à ce sujet que je tiens à vous faire part de ma déception.

Mon premier contact avec l’Australie s’est fait par le biais d’une auberge de jeunesse terriblement onéreuse, inconfortable et insalubre. Je m’étais fait confirmer que mon arrivée tardive ne poserait pas de problème mais j’ai trouvé porte close. Quelques backpackers alcoolisés et bruyants (dont aucun français !) m’ont permis d’entrer, sans quoi j’aurais dû passer la nuit dehors, épuisée par une trentaine d’heures de voyage sans sommeil. J’ai commencé par m’imprégner de la culture australienne en visitant les villes de Sydney (organisation urbaine, coût de la vie, fête nationale, code de la route…) puis Canberra (imbrication cité/nature, parlement…) après quoi j’ai logé à la campagne « chez l’habitant » en échange de menus services et travaux. Plus confiante en ma connaissance de la culture australienne et en mon aptitude à communiquer en anglais, j’ai commencé à chercher du travail. C’est là que mes tracas ont commencé :

  • Sur la base des indications du National Harvest Guide, je me suis rendue dans l’état du Victoria, dans une région grosse productrice de fruits qui avait de grands besoins de main d’œuvre en cette période de l’année. J’ai commencé par contacter des vignerons qui, très poliment, m’ont répondu que le raisin n’était pas encore mûr. Il fallait attendre encore une semaine. Ils s’en excusaient et notaient mon nom et mon numéro de téléphone sur leurs listes pour pouvoir me recontacter. Quelques dizaines de kilomètres plus loin, je me suis présentée dans un camping où l’on m’a refusé l’entrée. Le gérant, invoquant des raisons de sécurité, n’acceptait pas les clients qui dorment dans leur véhicule. Mais il m’a invitée à revenir si j’obtenais un contrat de travail dans les vergers alentours. Il m’a précisé que la saison se terminait et que la plupart des backpackers était déjà partie. Il m’a indiqué un endroit où dormir en attendant de pouvoir lui faire la preuve que j’avais un emploi. Je me suis rendue dans cet endroit et j’y ai trouvé un campement sale, sans installation sanitaire et sans système de collecte des déchets. De nombreux « sites » étaient désertés mais il restait plusieurs dizaines de personnes qui vivaient là dans des conditions déplorables et partaient le matin avant l’aube pour aller cueillir des fruits. A l’entrée du bois, des détritus jonchaient le pied d’un panneau où il était écrit « camping interdit, aire de jour seulement ». Voilà comment sont logés les backpackers… Ne voulant pas rester dans cet endroit, j’ai compromis mes chances d’y trouver un travail. Je me suis tout de même inscrite dans une agence de travail mais je n’en ai eu aucune nouvelle.
  • Tous les deux ou trois jours, je relançais les vignerons précédemment contactés. A chaque fois, j’obtenais la même réponse très polie : les tests n’étaient pas concluants, le raisin devait mûrir encore un peu. Un jour, j’ai eu le soulagement d’apprendre que les vendanges étaient programmée avec certitude pour la semaine suivante. Les vignerons, qui commençaient à me connaître, m’ont dit qu’ils me rappelleraient. Confiante, j’ai attendu. Très doucement mais néanmoins sûrement, mon compte en banque diminuait. Après cette autre semaine de patience, je n’avais reçu aucun appel. Je me suis alors rendue directement sur les domaines viticoles. J’y ai appris et constaté de mes yeux que les vendanges étaient finies. Je n’ai pu travailler chez aucun des vignerons que j’avais contacté. Certains m’avaient dit « non » dès le début, les autres m’ont fait perdre mon temps et mon argent à attendre en vain. Voilà la considération qui est accordée aux backpackers.
  • Inquiète pour mes finances, j’ai tenté ma chance en Tasmanie. J’ai passé quelques appels infructueux à des fermiers avant de prendre le ferry puis, à mon arrivée, j’ai eu la chance de trouver du travail dans une agence : on m’a fait remplir (en insistant lourdement pour que je déclare être résidente australienne) des documents dont je n’ai pu garder aucun exemplaire et on m’a donné un petit morceau de papier avec l’adresse d’une auberge de jeunesse et une heure de rendez-vous. Le jour-dit, j’ai été saluée très désagréablement par « Vos papiers de travail ? Où sont vos papiers de travail ? ». Il s’agissait des documents gardés par l’agence. J’ai perdu une heure (non payée) en transport et en vérifications de papiers pour ceux qui en avaient. Je ne savais pas où on m’emmenait. Une fois le convoi arrivé à destination, j’ai commencé des vendanges. A la fin de la matinée, c’était fini. Le vigneron n’avait plus de raisin à récolter et les personnes de l’agence n’étaient plus là. C’est grâce à mon GPS si j’ai retrouvé le chemin du retour. Ne voyant pas de salaire versé après quelques temps, je me suis inquiétée. Mes papiers de travail avaient été perdus et j’ai dû prouver que j’avais travaillé. Comment auriez-vous vécu pareille situation ? Enfin convaincue de ma bonne foi, l’agence m’a demandé de faire plusieurs centaines de kilomètres pour venir remplir de nouveaux documents. J’ai également été contrainte de choisir l’option de fiche de paie électronique alors que j’aurais préféré une version papier. Quant à la rémunération, je ne pouvais pas espérer la recevoir si je ne fournissais pas un numéro de compte bancaire différent de celui de mon conjoint. On m’a dit de me débrouiller pour ouvrir un autre compte ou « emprunter » celui d’un « ami de confiance ». Voilà le sérieux des employeurs auxquels ont affaire les backpackers.
  • Dès lors, préférant éviter les agences, j’ai fait du porte-à-porte chez les vignerons et les maraîchers. J’ai parcouru un très grand nombre de kilomètres, rencontré des dizaines de producteurs et inscrit mon nom sur d’innombrables listes. Parfois, il s’agissait de petits bouts de papiers usés, déchirés et même sales que l’on me tendait pour que j’y inscrive mon nom et mes coordonnées. Je crois sincèrement que tous ne sont pas partis aussitôt à la poubelle. D’autres fois, on me répondait simplement que les équipes étaient déjà complètes mais que l’on me contacterait s’il fallait remplacer quelqu’un. Devais-je espérer qu’un travailleur ait un accident ou tombe malade ? Il arrivait aussi fréquemment que l’on me présente une liste en bonne et due forme, mais sur laquelle j’étais précédée de dix ou quinze noms à consonance asiatique. Les petits boulots ciblés par le visa vacances travail sont pris d’assaut par d’autres voyageurs, majoritairement venus de Taiwan et de Chine avec un visa de travail. Je ne les accuse de rien, je constate simplement. Ils sont très bien organisés, vivant en colocations dans des bungalows de campings et se déplaçant en mini-bus. Tout un groupe de travailleurs est ainsi joignable par un seul appel téléphonique. Voilà la concurrence à laquelle sont confrontés les titulaires d’un visa vacances travail.
  • Toute ma bonne volonté dans mes démarches et toute mon ardeur au travail n’ont pas suffit à ce que mes revenus n’égalent mes dépenses, pourtant rigoureusement restreintes. J’étais très inquiète à ce sujet au moment de quitter la Tasmanie. J’ai choisi de concentrer mes efforts sur les récoltes d’agrumes à venir dans l’état du South Australia. Je n’ai pas attendu d’être sur place pour commencer mes recherches ; j’ai téléphoné depuis Melbourne. Deux travaux allaient commencer : la récolte des citrons et la taille des vignes. J’avais deux semaines d’avance, une motivation décuplée par l’état de mes finances, une énergie parfaite pour le travail au grand air et le sérieux idéal pour une tâche proprement exécutée. Il me manquait l’essentiel. J’ai eu beau argumenter pour témoigner de la valeur que je pourrais apporter, mes différents interlocuteurs sont restés intraitables : ils voulaient exclusivement des tailleurs de vignes ou des cueilleurs de citrons expérimentés. Voilà ce qui est répondu aux backpackers qui cherchent des petits boulots.
  • J’ai toutefois eu une réponse pas complètement négative : on avait peut-être besoin de moi pour un travail dans les légumes. « Je vous rappellerai demain. » Comme précédemment dans le Victoria et en Tasmanie, j’ai pu vérifier en South Australia qu’un employeur ne rappelle jamais. J’ai appelé moi-même, l’emploi m’a été confirmé. « Je vous envoie l’adresse par sms. » Je n’ai jamais reçu ce sms. J’ai dû faire preuve de beaucoup de persévérance pour réussir à obtenir la localisation de l’auberge de jeunesse puis, sur place, pour entrer en contact avec la personne qui détenait les papiers de travail et le nom de la ferme qui m’attendait. Enfin dans le champs, j’ai dû travailler sans gant et c’est quand j’ai commencé à ralentir la cadence à cause de mes ongles décollés et endoloris par de la terre mêlée de sang qu’un employé permanent de la ferme a eu la bonté de me fournir une paire usagée et trop petite. Le travail était terminé après deux jours. J’ai demandé s’il y aurait autre chose pour les jours suivants. « Oui, des pommes, je vous en parle demain. » C’est encore moi qui ai dû reprendre contact avec cet employeur que je n’ai jamais rencontré. La récolte a duré quatre jours complets avant qu’il ne reste plus de pomme ; c’est le plus long emploi que j’aie eu à ce jour. J’ai apprécié la paye correspondante et la rapidité avec laquelle elle a été versée. Je suppose qu’on n’a plus besoin de moi parce que je n’arrive plus à obtenir de réponse. Le souci, c’est que je n’arrive pas non plus à obtenir ma fiche de paye. Voilà à quels égards ont droit les backpackers qui trouvent du travail.
  • Il semblerait (j’insiste sur le conditionnel) que le moyen le plus sûr de décrocher un petit boulot d’une durée intéressante soit de s’installer dans une auberge de jeunesse spécialisée dans la mise à disposition d’ouvriers agricoles. Je n’ai pas expérimenté ce système mais j’en ai pris connaissance par différents biais. En logeant dans ces auberges, les backpackers se tiennent disponibles pour tout besoin de main d’oeuvre. Ils sont sûrs de payer leurs loyers en avance mais ils ne savent pas quand le travail débutera ni même s’il débutera. Ils doivent accepter de rester au même endroit pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Quelques uns n’ont pas assez d’économies pour attendre jusqu’au bout. Pour les autres, le retour sur investissement commence doucement, passe éventuellement par une phase de travail très intense (si le ratio backpackers/travail est bon) puis ralenti à mesure que la saison agricole se termine. De nature prudente, je n’aime pas l’idée de devoir attendre un hypothétique emploi en versant des sommes considérables dans l’espoir de se voir proposer une place. Je redoute également les disputes de chiffonniers dont il m’a été fait mention entre des backpackers qui convoitent des emplois trop peu nombreux en début de saison. J’ai rencontré le terme de « mafia » employé sur Internet pour désigner ces auberges. Il est probablement un peu trop fort mais illustre néanmoins très bien ce système. Il y a quelques jours, j’ai répondu à quelques annonces qui promettent des emplois immédiats dans la cueillette de citron sous condition de loger dans ces auberges. Je n’ai reçu aucune réponse à mes demandes de précisions. Y a-t-il réellement des emplois à pourvoir dans la cueillette de citrons ou se fait-on simplement appâter dans le but de remplir des auberges ? Il faut débourser plus de AU$100 par personne pour connaître la réponse. Voilà les soucis qui préoccupent les backpackers.
  • Je me suis tournée vers d’autres emplois. J’ai rédigé mon CV « à l’australienne » et j’ai postulé à moult annonces de travail sur Adélaïde et ses environs. Serveuse, enseignante, marqueuse d’agneaux, nanny, distributrice de prospectus, mineuse, cuisinière en pizzéria… Je n’ai obtenu que de très rares réponses. L’annonceur de l’emploi de mineur était ennuyé que je ne sache pas déjà conduire un engin mais il a dit qu’il gardait ma candidature sous le coude. Il m’a effectivement recontactée au bout d’une semaine, encore hésitant, et je lui ai fait part de ma détermination que je vous assure sincère. Un restaurateur m’a promis une semaine d’essai payée puis six mois de travail si je convenais au poste et si j’étais disposée à rester au moins deux mois dans son établissement. Pour la première fois, je connaissais mon salaire et les tâches à effectuer avant de commencer à travailler. J’ai accepté sa proposition d’essai. Pendant un quart d’heure d’entretien téléphonique, il m’a expliqué qu’il voulait recruter rapidement et il m’a offert son aide pour renouveler la REGO de ma voiture (de façon à ce que je puisse venir sans délai). Apprenant que je voyageais en couple, il m’a assuré qu’il aiderait mon « mari ou petit ami » à trouver un emploi dans un camping de la ville. Il m’a expliqué quels vêtements je devrais porter et m’a conseillé de me les procurer avant de venir parce qu’il y avait peu de magasins dans sa petite ville de l’outback. Enfin, il m’a dit de venir immédiatement dans son restaurant quand j’arriverais. Je lui ai dit que j’irais acheter les vêtements le lendemain et que je prendrais la route le surlendemain. C’est ce que j’ai fait. Environ mille kilomètres plus loin, je me suis présentée au restaurateur, bien décidée à travailler dur pendant toute la durée sur laquelle je m’étais engagée. Je n’ai pas eu l’occasion de m’y essayer parce que le restaurateur avait embauché quelqu’un d’autre quelques heures seulement après m’avoir téléphoné. Il a prétendu qu’il ne m’avait jamais dit de venir. J’ai déboursé plus de AU$100 dans des vêtements de travail sérieux mais bon marché dont je ne sais plus que faire et j’ai perdu deux jours et consommé environ cent cinquante litres d’essence pour faire le trajet aller (doublez pour estimer les pertes de l’aller-retour). Connaissez-vous les tarifs du carburant dans les stations de l’outback ? Le temps et l’argent perdus sont extrêmement pesants dans ma situation terriblement inconfortable mais pourtant pas autant que l’écœurement que je ressens depuis. Voilà le genre de coups du sort auxquels doivent faire face les backpackers.
  • Je me suis fâchée dans le restaurant. Rassurez-vous, mon vocabulaire ne comporte pas de nom d’oiseau et je ne me suis pas montrée discourtoise. J’attendais du restaurateur qu’il reconnaisse ses torts et qu’il prenne conscience de la gravité de ce qu’il avait fait. J’espérais encore, sans trop y croire, qu’il me permette d’effectuer la semaine d’essai qu’il m’avait promise ou qu’il trouve une autre solution qui me permette de rentrer dans mes frais. Était-ce dû à la présence de ses clients et de ses employés ou pour une raison moins intéressée, il m’a donné rendez-vous le lendemain pour me trouver un emploi chez l’un de ses amis. J’ai eu la bonne surprise d’être effectivement reçue. Il a téléphoné à l’un de ses amis hôteliers et m’a obtenu un entretien. Le travail consistait en du nettoyage dans un camping. J’aurais entre quarante et cinquante heures de travail par semaine. Il m’a offert un thé et m’a invitée à m’asseoir. Il a salué mon sérieux et mon apparence soignée et m’a expliqué ce qui serait attendu de moi au cours de l’entretien d’embauche avec son ami. Entre autres : vouloir travailler pour l’amour du métier et de la ville et non pour gagner de l’argent ; prendre l’emploi pour une durée supérieure à deux mois ; ne pas parler de mon voyage ou de mes activités touristiques ; éventuellement glisser que j’aime la Grèce, pays d’origine de l’hôtelier ; remercier chaleureusement pour l’entretien qui m’était accordé. Il m’a dit que son ami m’attendait et que je devais aller le voir aussitôt. J’y suis allée, il n’était pas là. A la réception, une affiche indiquait qu’il cherchait du personnel d’entretien. J’ai tout de même pu parler à sa femme et j’ai réussi à la convaincre de m’accorder un essai. J’ai travaillé le lendemain pendant seulement deux heures et demi. Ce n’est qu’en fin de journée que j’ai réussi à la voir. Plusieurs heures après m’avoir employée, elle m’a demandé si j’avais le droit de travailler en Australie puis m’a fait remplir un document de travail. Elle m’a dit qu’elle me rappellerait quatre jours plus tard si elle avait besoin de moi. Elle ne m’a pas demandé mes coordonnées bancaires. J’attends toujours son appel et je crains de ne jamais recevoir de rémunération. Le lendemain, une seule des deux employées permanentes était venue travailler parce qu’il n’y avait que deux chambres à nettoyer. Elle m’a appris que la saison touristique ne commencerait que trois semaines plus tard et qu’il n’y aurait que très peu de travail d’ici-là. Voilà la confiance qui peut être accordée aux offres d’emploi orales ou écrites.

La sympathie des australiens m’a encore été prouvée au moment de mon dernier faux-espoir d’emploi. Alors que j’étais dans un état d’esprit peu propice aux démarches de communication, une sympathique australienne est venue demander si j’allais bien. J’aurais voulu ne pas l’importuner avec mes soucis mais elle n’aurait pas été dupe. Elle était ma voisine de camping et avait déjà perçu mon désarroi dans la matinée, juste après la fin de ma « journée » de travail. En toute simplicité, elle m’a invitée à passer la soirée dans son bus-campingcar. Elle et son mari m’ont offert du thé et des parts de gâteau et nous avons discuté de tout et de rien. Tout en étant désolés de ne pouvoir m’aider, ces australiens chaleureux m’ont rendu le sourire sans attendre la moindre contrepartie. Au cours de la soirée, ils m’ont appris que « la crise » sévissait en Australie, que les promotions et évolutions de carrières étaient rares et que des personnes diplômées (leurs enfants) peinaient à trouver des emplois stables.

  • Quand on cherche du travail en Australie avec un visa vacances travail, il faut s’attendre à n’avoir nulle part où dormir légalement et décemment, à s’inscrire en bas de listes déjà bien fournies, à se voir refuser des petits boulots pour manque d’expérience, à s’entendre dire « je vous rappelle demain » et à devoir payer pour pouvoir éventuellement travailler.
  • Quand on trouve du travail en Australie, il faut s’attendre à ne jamais rencontrer son employeur, à faire un essai « déguisé » sans espoir d’embauche, à ne rien savoir de ses tâches ni de son salaire en avance, à voir disparaître le poste sous son nez et à faire des centaines de kilomètres pour rien.
  • Quand on travaille en Australie, il faut s’attendre à remplir les papiers « plus tard », à faire toute une récolte en seulement une matinée, à n’avoir ni gant, ni sécateur, ni toilettes à disposition, à voir sa rémunération « arrondie » en-dessous, à ne pas recevoir de bulletin de salaire et même, parfois, à ne pas être payé.

En seulement cinq mois en Australie, dont trois passés à chercher du travail, j’ai personnellement été confrontée à chacune de ces situations, sauf, peut-être, le non versement du salaire, au sujet duquel je ne me prononce pas encore définitivement, sans me faire d’illusion et tout en sachant que d’autres backpackers affirment en avoir été victimes.

  • Quand je lis que les jeunes backpackers français sont irresponsables, buveurs, bruyants et provocateurs je me dis qu’il est facile, tentant et préjudiciable de généraliser à une nationalité et d’accuser une génération sur la base d’une rumeur d’un comportement commun à tous les pays et à tous les âges.
  • Quand je lis que les jeunes backpackers français sont malhonnêtes et irrespectueux des autorités, je songe immédiatement aux employeurs, leur principale figure d’autorité, qui, pour beaucoup, prennent des raccourcis avec la législation et font preuve de bien peu de considération envers ceux qu’ils emploient et ceux qui postulent à leurs annonces.
  • Quand je lis que les jeunes backpackers français sont insouciants, j’ai envie de botter en touche : l’argent est un problème majeur quand on n’arrive pas à trouver de travail. Pour ceux qui vivent sur d’autres sources de revenus (soutien de la famille, allocations de l’assurance chômage française…) la préoccupation principale consiste souvent en la difficulté de totaliser les quatre vingt huit jours de travail en secteur agricole qui permettent de déposer une demande de second visa. Que ce soit pour l’argent ou pour « les jours », tous les backpackers rencontrent des soucis.
  • Quand je lis que les jeunes backpackers français sont mal préparés à la réalité australienne, je suis tout à fait d’accord. Mais qui est à blâmer ? J’ai passé près d’un an à préparer mon voyage sans que rien, en France, ne m’ait permis d’anticiper les déceptions dont je vous ai fait part ci-dessus en une liste non exhaustive.

Je suis heureuse de votre initiative de créer une page consacrée au visa vacances travail sur le site de l’ambassade mais je désapprouve vivement le contenu que vous voulez y insérer. Seule une petite minorité de candidats au voyage a besoin d’être « renseignée en amont sur les valeurs australiennes » et il ne faudrait pas se faire d’illusion quant à la motivation de cette minorité à s’intéresser à des discours moralisateurs. En revanche, tous les jeunes français qui projettent de venir en Australie tireraient profit, avant de candidater au visa vacances travail, d’une information complète et transparente sur la réalité du marché du travail australien, surtout en ce qui concerne le travail temporaire. Quelques rares exceptions mises à part, soit les employeurs recherchent des travailleurs sédentaires qui sont donc dans l’impossibilité de voyager, soit ils ne proposent que des emplois peu lucratifs de quelques heures. Bien souvent, ils ne font preuve d’aucun respect pour les backpackers lors du recrutement, lors du travail et lors de la rémunération.

Le visa vacances travail reste intéressant mais la logique du système consistant à faire des petits boulots pour gagner l’argent qui permet de financer des activités de tourisme à côté est défaillante : trouver des petits boulots en Australie est une gageure et seuls quelques chanceux peuvent financer des activités de tourisme avec l’argent qu’ils gagnent au cours de leur voyage. En ce qui me concerne, l’argent que j’ai gagné a tout juste remboursé mes frais de recherche de travail.

Je ne nie pas la pertinence de votre inquiétude au sujet du « french shopping » et de la réputation des français mais il me semble qu’il serait opportun, plutôt que de pointer du doigt quelques voyageurs « crétins et irrespectueux », de considérer les difficultés de ceux qui s’efforcent de vivre en harmonie avec les valeurs australiennes et reçoivent des déceptions en cascade en retour de leur honnêteté.

L’Australie est un continent magnifique dont j’aimerais poursuivre la visite. Je suis toujours reçue très chaleureusement par ses habitants mais je suis maltraitée à chaque fois que je tente de travailler pour financer mon projet. Je suis inquiète pour moi-même et je me fais du souci pour ceux qui me suivront et connaîtront probablement les mêmes déboires. Quels sont les moyens d’action à votre disposition pour remédier au problème de l’aspect « travail » de notre visa ?

Je reste dans l’attente de votre réponse et je vous prie de recevoir, monsieur le Consul, mes salutations distinguées.

Lucie


Mise à jour du 30 juin 2013 : trois jours après l’envoi de ma lettre, monsieur Berti, Consul général de France à Sydney, m’a répondu : voici sa réponse.


92 commentaires à La réalité du travail en Australie

  1. Amandine, le 15/06/2013 23:01:22 +10:00

    J’approuve. Je n’ai pas connu toutes ces mésaventures, mais il est vrai qu’il serait judicieux de faire la lumière sur l’actuel marché du travail Australien. Non, ce n’est pas l’El Dorado !

    1. Fabrice, le 17/06/2013 19:57:53 +10:00

      Je trouve également l’article bien écrit, et pour une fois que qq’un prend le temps d’expliquer la réalité de la situation cela mérite d’être diffusé largement.

      Pour ce qui est de l’El Dorado, j’ai passé 11 mois en Australie entre 2009 et 2010, et la situation était déjà complexe à ce moment là. Visiblement elle n’a fait qu’empirer depuis.

      Sur place j’ai passé beaucoup de temps à expliquer à des français fraichement arrivés qu’ils allaient rencontrer des difficultés, qu’ils devaient prendre des cours d’anglais si ils n’avaient pas un niveau suffisant, etc. etc. Beaucoup m’ont ris au nez, le frère ou le cousin d’un ami leur avait garanti que ce serait facile de trouver un job, qu’en travaillant qq mois ils pourraient voyager et profiter de la vie pendant le reste de leur séjour, etc. etc. Et nombreux sont ceux qui ont déchanté après qq semaines. (le frère ou le cousin était probablement venu sur place entre 2000 et 2005 … il ne s’était « juste » probablement pas renseigné sur l’évolution de la situation)

      4 ans ont passé depuis mon séjour, depuis nombreux sont les backpackers français qui ont vécu ces galères, et pourtant il y en a toujours autant qui arrivent avec de fausses idées et de faux espoirs … Donc je suis désolé, mais pour moi la seule conclusion c’est qu’ils se sont mal renseignés.
      A mon retour certains de mes amis sont venus me voir car ils avaient le même projet. J’ai été très clair avec eux. Certains ont tentés l’aventure en connaissance de cause (en ayant les ressources ou les appuis nécessaires pour ne pas se retrouver dans une situation critique), d’autres ont préféré renoncer …

      Alors par pitié, à tous ceux qui ont vécu l’aventure australienne, expliquez autour de vous la réalité des choses, ne bourrez pas la tête de vos amis avec de faux espoirs, vous leur rendrez service.

      1. Lucie, le 30/06/2013 16:32:45 +10:00

        Merci beaucoup pour ton compliment. Je ne suis qu’à moitié d’accord avec toi quand tu dis « ils se sont mal renseignés ». Je n’avais aucune connaissance qui était venue en Australie quand je préparais mon voyage alors j’ai cherché des infos sur Internet. Tu penseras peut-être que j’ai mal cherché, mais le fait est que tous les blogs, sites spécialisés et articles de presse que j’ai consulté disaient (en gros) qu’il y avait du boulot partout et qu’il suffisait d’être motivé et sérieux pour en trouver. A les lire, seuls les paresseux restaient sur la touche. Comme je n’en ai pas vu un seul qui disait le contraire, je les ai crus. Me suis-je mal informée ? Ou est-ce que ce sont eux qui m’ont mal informée ? Je crois que ceux pour qui ça se passe bien enjolivent un peu les choses et que ceux qui sont moins chanceux ont trop honte pour en parler. Après, je reconnais aussi qu’on ne peut pas lire tout le monde et que j’ai peut-être manqué quelques mises en garde. Le fait est que je n’en ai pas vue avant de partir. J’aimerais qu’il y en ait plus et surtout qu’elles soient bien visibles.
        Je suis d’accord à fond avec ta dernière phrase. :-)

    2. Lucie, le 30/06/2013 16:11:17 +10:00

      Amandine, tu es en Australie en ce moment ? Est-ce que tu as eu plus de chance que moi avec le travail ? J’aimerais en savoir plus sur tes impressions. Qu’est-ce qui, dans ton expérience personnelle, te fait dire que ce n’est pas l’El Dorado ?

  2. Pauline, le 16/06/2013 10:40:48 +10:00

    Je suis d’accord sur le fait qu’il fasse faire la lumiere sur la situation et arreter de penser que le boulot tombe du ciel. La realite etant qu’il y a effectivement plus de backpackers que de jobs a pourvoir.
    Ceci etant dit…. ce n’est quand meme pas aussi terrible que decrit ici, en l’occurence apres avoir vecu ce genre d’experiences je comprend que l’on puisse reagir ainsi mais mine de rien trouver du boulot en Australie ne releve pas d’une mission impossible du tout, surtout quand on compare a la France.

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:13:17 +10:00

      Juste une petite précision : je n’ai écrit que mon expérience personnelle, je sais que ça se passe mieux pour certains et pire pour d’autres. Des boulots, j’en ai eus. J’ai travaillé dans les raisins, les pommes et les carottes. Le salaire horaire était généralement de 20$ mais les récoltes étaient toujours finies en quelques heures ou, au mieux, quelques jours. Au final, j’ai passé plus de temps à chercher qu’à travailler. Je ne suis pas rentrée dans mes frais. Ce que j’aurais voulu, c’est tomber sur un employeur qui avait du travail pour plusieurs semaines. Je sais qu’il y en a mais je n’ai pas eu la chance d’être embauchée par eux. Au final, je trouve que c’est à ça que ça se résume : la chance. Jackpot pour les chanceux, miettes pour les autres. C’est vrai que ce n’est pas la joie non plus en France.

  3. Alejandra, le 16/06/2013 12:20:56 +10:00

    Je suis en ce moment sur ma deuxième année de vacances travaillée en Australie et j’ai également fait ma propre expérience des jobs dans les champs. J’ai connu beaucoup de français qui galeraient à trouver du travail, ils sont tous arrivés avec l’idée que cela serait très facile et ont du mal à comprendre que ce n’est pas le cas. Du coup ça crée de la frustration, chose que je peux comprendre.
    Pour ce qui est de la mauvaise réputation des Français, cela ne vient pas que des gens qui ont bu, cela vient du fait que beaucoup de Français volent dans les supermarchés ici en Australie et ils ont même donné un nom à cette activité, ils l’appelent « le French market » et il n’y a pas que cette raison pour la mauvaise réputation il y a surtout aussi le fait que la plupart de français arrivent avec un anglais basic et encore! Ce qui rend la communication impossible et hop plus de frustration pour les Français! Le niveau pauvre en anglais est également une des raisons pour laquelle les fermiers n’aiment pas embaucher des Français car s’ils ne comprennent pas les directives, ils ne feront pas un bon job et si le fermier ne peut pas les comprendre, il ne saura pas ce qu’ils veulent! Et n’oublions pas d’ajouter l’arrogance française à tout ça, c’est-à-dire: les Français n’aiment pas qu’on leur donne des ordres, ils aiment faire ce que bon leur semble mais les fermiers ont besoin de travailleurs qui suivent les ordres à la lettre sur leur terrain et c’est pour cela qu’ils préfèrent les Allemands qui suivent les ordres sans broncher et ont un meilleur niveau d’anglais en général.
    Pour toutes ces raisons des Australiens font passer les Français en derniers dans la liste de ceux qui demandent du boulot.
    J’ai constatée tout ceci en travaillant entant que manager dans un « working hostel », auberge qui héberge et qui trouve du boulot dans les fermes aux backpackers. Les propres fermiers m’ont fait les commentaires.

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:14:03 +10:00

      Merci Alejandra pour ce long commentaire très intéressant ! Ce que tu écris me rassure et m’inquiète à la fois. Ca me rassure parce que je me dis que ce n’est pas à cause de moi si je ne suis pas embauchée mais ça m’inquiète parce que ça veut dire que je ne peux rien faire pour arranger ça. Est-ce qu’il n’y a que les français qui sont rejetés par les fermiers australiens ? A ton avis, comment est-ce que je peux leur faire comprendre que je ne suis pas une voleuse arrogante qui ne comprend pas les directives en anglais ? J’aimerais aussi savoir si ceux qui sont embauchés (allemands ou autres) sont respectés par les fermiers, s’ils ont droit à des outils pour travailler et s’ils arrivent à recevoir leurs salaires.

  4. Pauline, le 16/06/2013 18:21:37 +10:00

    Super article et très bien écrit merci! Les commentaires m’ont bien fait rire aussi, je suis arrivée avec mon petit ami sur Brisbane il y a 2 semaines avec un WHV et après avoir fait le tour de la ville et trouvé une collocation nous nous mettons enfin à chercher du travail. J’avais justement préparé des CV à emmener dans les restaurants de la ville pour comme tu dis, trouver des « petits boulots ». Je viens de tomber sur ton article, un partage sur FB, et j’avoue que je suis beaucoup moins confiante maintenant. Nous avons un peu de sous de coté, mais vraiment pas de quoi vivre dessus pendant plus de 3 mois en se privant. J’espère qu’on va décrocher un job, ou au moins l’un de nous! Courage si tu es toujours en galère, et n’oublions pas qu’il n’existe pas de mauvaises expériences, mais seulement des expériences! Bises

    1. La Gélinotte, le 16/06/2013 22:50:31 +10:00

      Que cet article ne vous décourage pas toi et ton ami. Comme tu le dis si bien, c’est une expérience, vivez LA pleinement, il faudra juste être un peu plus méfiant. Je vous souhaite bonne chance et une très bonne expérience.

    2. Lucie, le 30/06/2013 16:15:27 +10:00

      Merci beaucoup pour ton compliment. Comme je l’ai dit à l’autre Pauline un peu plus haut, ça se passe mieux pour certains et pire pour d’autres… Il n’y a pas rien, il y a juste moins de jobs que de candidats. Je te conseille d’utiliser toutes les astuces pour faire des économies (guetter les promos -50% quand tu fais tes courses et faire des réserves, attendre les réductions du soir pour acheter le pain, etc) de façon à pouvoir tenir le plus longtemps possible avant de trouver un boulot (qui dure et qui paye). Ça peut aller très vite ou être trèèès long. N’hésite pas non plus à relancer les employeurs par téléphone tous les jours. A priori, ils ne se sentiront pas harcelés mais penseront que tu es motivée. Je garderai un très mauvais souvenir de mes recherches de boulot mais des souvenirs merveilleux de tout le reste. Je ne suis plus en galère financière (transfert d’argent de France :-() mais je te remercie pour tes encouragements. Bon courage à toi aussi !

  5. Mathieu, le 16/06/2013 19:07:53 +10:00

    Waow, je suis resté 9 mois en Australie, je suis rentré depuis quelques semaines et, en lisant ta lettre j’ai l’impression de revivre tous ces moments de galères a vagabonder de fermes en fermes, esquissant les « je vous rappelle dans 2 jours » et à dormir sur les Rest Area ».
    Il est tres difficile de profiter pleinement des activités touristiques que lAustralie propose, juste en les juste avec le travail effectué sur place (en tout cas, je n’ai rencontré personne durant mon séjour qui n’en a été capable). Et bizarrement, quand je discute avec les futurs backpacker, pressés de rejoindre l’Australie pour un WHV, personne n’imagine la galère dans laquelle il peuvent s’embarquer (pour trouver du travail j’entend, sinon, c’est une expérience unique et incroyable). Mais c’est pourquoi, il tient a nous de de faire comprendre à ces personnes que non, l’Australie n’est pas (ou PLUS) l’Eldorado, et qu’avant de partir il faut y être préparer financièrement (et linguistiquement car le principal problème des backpackers français, c’est notre pitoyable niveau d’anglais, qui nous cantonnent a travailler dans le fruitpicking ^^)

    Tres bon article en tout cas, bon courage pour la suite, j’espère que tu arriveras quand même a profiter de ce pays exceptionnel.

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:19:21 +10:00

      Moi aussi, avant de partir, je croyais que je pourrais financer à la fois mon quotidien et quelques activités de tourisme en travaillant sur place. Je pensais qu’en travaillant dur, je pourrais équilibrer mes dépenses avec mes revenus et revenir en France avec l’argent emporté, au moins en partie. En fait, tout mon budget y est déjà passé. Le travail est un peu hors d’atteinte et la vie est très chère. Quant à l’anglais… Il y a les habitants qui disent que je parle très bien et qui discutent longuement avec moi et il y a les employeurs qui prétendent que mon accent est trop fort pour que je puisse les comprendre… Bizarre. Je suis contente que tu continues à réagir même après ton retour et que tu veuilles informer les futurs backpackers. Merci pour ton compliment. Je te souhaite une bonne continuation dans ce que tu fais en France.

  6. Eugénie et Maxence, le 16/06/2013 23:14:18 +10:00

    Hello,
    Article très intéressant pour comprendre la vie des backpackers en Australie! Nous avons nous-même passé quelques mois en Australie. Nous en avons profité pour rencontrer des personnes qui ont décidé de s’y implanter et les interviewer. Nous avons également rencontré la présidente de la chambre de commerce à Perth qui cherche à sensibiliser les jeunes à la réalité du travail en Australie (vous trouverez l’interview en copiant ce lien http://www.mylittlebigtrip.com/2013/05/sexpatrier-en-australie-temoignage-christine-caseris-presidente-facci-perth/)
    Le consul honoraire à Perth, nous a également accordé un peu de temps pour répondre à nos questions concernant le WHV en Australie. Pour ceux qui, malgré les difficultés annoncées, cherchent à s’implanter en Australie, n’hésitez pas à vous inspirer des interviews que nous avons menées et gardez en tête qu’au delà du WHV, qui est très facile à obtenir, la politique d’immigration australienne est très stricte.

    1. Lucie, le 03/07/2013 11:40:17 +10:00

      J’ai lu votre interview avec intérêt. La façon dont vous traitez le sujet de l’expatriation donne envie d’en savoir plus ! Par contre, je regrette l’une des réponses qui vous a été faite : « Venir faire un Working Holidays Visa et des petits boulots, c’est génial pour ceux qui viennent dans ce but. Mais ce n’est pas ceux-là qui ont des difficultés. » qui pourrait laisser croire que tout va bien pour vivre des petits boulots… Je vois que vous êtes maintenant au Canada. De quand date cette interview ?
      Bravo pour votre site, il me plait beaucoup. J’aime surtout les rubriques d’info pratiques, à la fois sérieuses, pleines d’humour et très utiles !

  7. Myriam, le 17/06/2013 05:15:52 +10:00

    Super la lettre!!
    Je suis restée 7 mois en Australie et en effet j’ai regrettée de ne pas être préparé à la difficulté d’y trouver un emploi.
    Malgré toute ma bonne volonté et ma motivation, bon niveau d’anglais etc.. C’est vraiment difficile et comme elle le dit nous sommes peu considéré.
    Des hostel crasseux au point qu’on se demande s’il y a des contrôles d’hygiène, parfois des conditions de travail affreuses, jobs sous payés, voir pas payés. (du black à 12 dollars de l’heure aussi :)
    Bref je regrette de n’avoir pu y rester plus parce que c’est magnifique et qu’on y fait de fantastiques rencontre, mais je suis rentrée faute d’argent, pas de « french market » non.

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:21:22 +10:00

      Merci !
      Avant de décider de rentrer, est-ce que tu as essayé le woofing ? C’est ce que je fais maintenant. Pour l’instant, ça me plait. Des australiens me fournissent le gîte et le couvert et, en échange, je fais des travaux pour eux. Ca ne me coûte que le transport. En plus, j’améliore mon anglais et j’apprends des tas de choses super intéressantes que je n’aurais jamais pu savoir en étant simple touriste. J’ai contacté cinq hôtes à ce jour, deux ne m’ont pas répondu et les trois autres étaient des gens formidables chez qui j’ai passé des moments inoubliables. J’ai entendu un peu de rumeurs par rapport à certaines nationalités de backpackers en woofing mais je crois que les français n’y sont pas (encore ?) trop mal vus. Pourvu que ça dure !

  8. Patrick, le 17/06/2013 07:41:08 +10:00

    A mon avis, le Consulat General de France a Sydney devrait creer une cellule de soutien a l’emploi comme celle qui a ete cree au sein du Consulat General de France de Francfort/M (Allemagne) pendant les annees 90 avec beaucoup de succes. C’est pas les petits boulots qui manquent mais parfois un petit coup de pouce peux faire toute la difference. D’autre part le Ministere des Affaires Etrangeres devrait creer un fond d’urgence pour subvenir aux besoins vitaux de personnes en working holiday visa qui n’ont plus les moyens de se nourrir ou se loger. Ceci reduirait certainement les cas de « French Shopping ».

    1. Michel, le 17/06/2013 11:02:21 +10:00

      - « une cellule de soutien à l’emploi » au consulat: le consulat, ce n’est pas Pôle Emploi.

      - « un fond d’urgence pour subvenir aux besoins vitaux des WHV »: le consulat, ce n’est pas l’Armée du Salut. Et le fond vous le financez comment? Avec votre compte en banque?

      - « cela réduirait certainement les cas de French Shopping ». Subventionner les gens pour éviter qu’ils volent. C’est d’une logique implacable.

    2. So, le 17/06/2013 17:25:47 +10:00

      Peut-être que les backpackers devrait voir la réalité de leurs finances ! quand ils ont plus de sous, ils n’ont qu’a rentrer en France. Je vois chaque jours des gens qui partent avec 1500, 2000 ou 3000euros, c’est clairement insuffisant ! Sans parler du niveau d’anglais pitoyable des Français…

    3. Lucie, le 30/06/2013 16:22:34 +10:00

      Merci Patrick pour ce commentaire. C’est un avis intéressant qui peut susciter des réactions passionnées (pour ou contre) comme celles de Michel et de So. Les partisans autant que les détracteurs peuvent avoir des arguments solides et tout à fait pertinents. Je ne veux pas entretenir de polémique sur mon blog alors je me contenterai de rapporter ce que m’a dit une australienne à ce sujet. Elle pense que si elle avait des soucis d’argent en France, l’ambassade d’Australie lui viendrait en aide d’une façon ou d’une autre, quitte à lui payer un billet de retour qu’elle rembourserait une fois revenue dans son pays.

    4. Lucie, le 30/06/2013 16:23:15 +10:00

      Je ne souhaite pas voir de sarcasme agressif ni de commentaire creux sur mon blog alors j’aimerais clore ce débat. La lettre que j’ai écrite n’a pas vocation à se substituer aux diplomates mais à faire un état des lieux de la situation d’un point de vue particulier. Restons courtois. Merci.

  9. Pauliine, le 17/06/2013 14:52:37 +10:00

    Tu as très bien répondu car j’ai connu chacune de tes mésaventures, et je pense bien que tu n’as pas tout écris …

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:24:11 +10:00

      Merci beaucoup pour ton compliment. En effet, j’ai un peu résumé la liste. Tu dis que tu as eu les mêmes soucis… Comment t’en es-tu sortie ?

  10. Claire, le 17/06/2013 19:52:07 +10:00

    Salut!

    Tu dis ne pas aimer la généralisation qui a été faite sur les français, mais ton message aussi une généralisation! Il y a des tas et des tas d’exceptions de backpackers français ou autre qui ont trouvé et trouvent encore de bons boulots, payés normalement, et qui sont logés décemment.
    Il y a deux majeurs problèmes: le nombre de backpackers en Australie et le fait que tout le monde cherche du travail au même endroit au même moment!

    Il y a des tonnes de boulots à Melbourne et sa région en hiver, il y a toujours du boulot dans les régions reculées (Kununurra par exemple), ne pensez pas trouver un travail par téléphone ou e-mail… etc, il y a tant de bons conseils à donner!

    Et puis franchement, penses-tu que ces difficultés (qui sont bien réelles), donnent le droit de voler dans les supermarchés (appelé « French shopping »), de garer son van dans les banlieues (installer sa table, etendre son linge et de se changer à la vue des habitants?!), de ne rien respecter (ne pas payer ses amendes, se garer n’importe où, boire à la bouteille en public…), et en PLUS DE SE PLAINDRE ?!

    Les français partant avec ce visa savent tous les difficultés qui existent aujourd’hui pour trouver un travail, alors deux solutions: ne pas partir si c’est pour emmerder les Australiens et coûter de l’argent à la société ou venir avec un peu plus d’argent et voyager différemment (wwoofing, couchsurfing..).

    Je suis arrivée en Oz en septembre 2011, actuellement dans mon deuxième visa, j’ai un boulot à plein temps avec des horaires normales, cinq jours par semaines et n’importe qui parlant un anglais un peu plus que basique aurait pu avoir cet emploi (j’avais oublié ce gros problème qu’ont spécialment les français…).

    Voilà mon avis sur la question, je serais ravie d’avoir ta réponse!

    Claire

    1. marie-Jeanne, le 22/06/2013 08:32:46 +10:00

      Message de la part de Lucie : elle te répondra ainsi qu’à tous les autres dans une semaine car elle n’a pas possibilité de se connecter à internet pour le moment

    2. Lucie, le 30/06/2013 16:24:59 +10:00

      Encore un commentaire passionné… Serait-il possible d’éviter l’agressivité et les grossièretés ?
      J’insiste une fois de plus : je rapporte mon expérience personnelle, je ne dis pas que tout le monde vit exactement la même chose. Quant aux exceptions dont tu parles, c’est justement leur caractère exceptionnel qui doit être souligné.
      A mesure que je te lis, j’ai de plus en plus l’impression que tu commentes l’article de quelqu’un d’autre. Relis-moi attentivement et tu ne croiras plus que je cautionne les comportements délictueux. Au contraire, j’y dénonce l’irrespect.
      Je suis ravie pour toi que tu aies un travail à plein temps.

  11. Félix, le 17/06/2013 22:04:28 +10:00

    Bonjour

    Alors voilà… Je viens de rentrer après 16 mois de WHV en Australie… On peut dire que je suis le backpacker moyen… Français, partit avec 1500€ sur le compte et un anglais plus qu’approximatif…

    Autant dire, si on se réfère à cet article… J’était suis dans la mouise pour trouver du travail…

    Au final, 4 jour après mon arrivé sur le territoire j’avais mon premier job… Ensuite pendant mes 16 mois sur place, pas une fois je n’ai pas trouvé de travail dans l’endroit où je me trouvait, pas une fois je n’ai volé dans les magasins et pas une fois je n’ai donné de raison aux Australiens de se plaindre des Français…

    Donc pour moi, il faut bien comprendre que le boulot est TRES facile à trouvé en Australie (j’ai bossé dans tous les états Australiens !!!) par des intermédiaires divers et variés : le working Hostel fonctionne, les agence type « Job Shop » ou « Madec » fonctionne également, la rencontre direct avec le fermier fonctionne encore mieu… En gros, le seul qui ne marche pas franchement très bien c’est le téléphone… Remarquez, j’ai même réussit à dégoté un job en envoyant un SMS à Darwin !!!

    Alors certe, ce n’est pas l’eldorado. Et une fois au boulot il faut se donner à fond, et surtout ne pas hésiter à en changer si la paye est insuffisante ou si les conditions sont mauvaises, mais dire que trouver du travail en Australie c’est difficile o_O !!!!

    Ce qu’il faut bien comprendre quand on part en Australie, c’est que le Backpacker est simplement sur la dernière marche de l’échelle… Mais que cette position permet tout de même de se faire des payes de près de $1000 par semaine !!! Comparez maintenant avec la situation du travail en France…

    Dernier point : l’Australien de base (sans généraliser plus que ça) est fortement raciste !!! Que ce soit envers les français ou encore plus envers les Asiatique !!! C’est la réalité de se système à l’américaine qui nous dresse les uns contres les autres… Si c’est une réalité en France, ça l’est encore plus là-bas… Ainsi, il ne tien qu’à chacun d’entre nous de faire la différence… Et vous verrez très vite que les Australiens cassent leurs préjugés très rapidement et malgré les réticences qui peuvent exister entre nous au début, la plupart d’entre eux sont des gens exceptionnel de générosité, d’entre-aide et de délire !!!! Les bonne rencontre sont légions et exceptionnel. Et des patrons comme j’en ai eu là-bas, ça n’existe pas chez nous !!

    En résumé… Pour s’en sortir en Australie, il faut s’en donner les moyens !!! Ne jamais s’acharner dans un endroits où on ne trouve rien en moins d’une semaine, rester mobile au maximum, ne jamais se décourager et donner au Aussies des raisons de nous faire confiances !!!!!!!

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:25:47 +10:00

      Voilà précisément ce que je lisais en préparant mon voyage. A l’arrivée, je n’ai rencontré aucun backpacker qui ai eu une chance aussi formidable.
      Je tiens aussi à relever la contradiction « pas une fois je n’ai pas trouvé de travail dans l’endroit où je me trouvait », « Ne jamais s’acharner dans un endroits où on ne trouve rien en moins d’une semaine, rester mobile au maximum ».
      Tu as sans doute rencontré beaucoup de backpackers moins heureux que toi. Sois bien conscient que ce que tu as vécu est très loin d’être la situation la plus fréquente et qu’en parlant ainsi, tu risques de donner de fausses illusions à ceux qui s’apprêtent à partir.

      1. Claire, le 12/07/2013 21:39:31 +10:00

        Alors pourquoi y a t-il ta

  12. Lucas, le 17/06/2013 22:30:33 +10:00

    Vous me faites bien rire ! Oui toutes ces mésaventures arrivent aux gens mal préparé ! Je n’ai jamais au cours de mon séjour d’un an en Australie eu du mal à trouver du boulot !

    La meilleur agence d’interim restant le comptoir du pub ! Il suffisait souvent de 3 mots échangés avec les vieux de la vieille, une blague et un petit « i’m a french student looking for a job ! I can do whatever ! » et c’etait bien avancé !

    Je ne contredirai pas la facheuses tendances que les australiens ont à ne PAS rappeler mais cette attitude semble ne pas être adressé aux « backpacker » mais partie de leur culture. Ce sont tes meilleurs amis quand t’es avec eux mais jamais ils te rappelleront alors n’hésitez pas à les harceler !

    Ensuite, j’aimerai savoir ce que vous immaginiez ? Vous semblez étonné de ne pas être pris à un job par manque d’expérience ! Chose que vous auriez tout a fait compris en France …

    Au niveau salaire, j’ai plutôt été bien servi et tous les amis que j’ai pu me faire pendant mon séjours étaient d’accord avec moi !

    Nous n’avons pas pris le risque de papillonner entre les régions agricoles mais beaucoup ont bossé dans des carwash avec un statut d’autoentrepreneur, moi j’ai fait des burgers dans un stade de rugby (25$ de l’heure) et j’ai bossé dans un cabinet de RH, d’autres ont bossé dans la construction (c’était les rois du pétrole) etc

    Pour ce qui est de l’attitude des Français en Australie, je suis tout a fait d’accord avec le message de l’ambassade et je regrette qu’il n’ai pas été publié et relayé bien plus tôt ! J’ai été sidéré par ce manque de respect que certains jeunes « cons » pouvaient avoir à insulter les gens en français dans la rue en pensant que personnes ne pouvaient les comprendre, en buvant dans la rue (chose qui est interdite dans ce pays), en volant alors que ces gens vous accordent une confiance halucinante, etc

    En revanche, il est vrai que pour les gros malins qui pensent que l’anglais s’apprends en moins de 3 mois en Australie et qui partent sur un coup de tête ça peut être un peu plus compliqué … Mais aucune excuse pour manquer de respect !

    Bref, n’allez pas en Australie si votre CV et votre niveau d’anglais est à 0 ! Ça parait être du bon sens mais bon …

    1. Sukarabikun, le 21/06/2013 16:10:53 +10:00

      Je trouve ton commentaire un petit peu disons agressif vis a vis de ceux qui plus haut racontent leurs soucis a trouver du boulot.
      Ceci dit je pense que tu as tout a fait raison sur le fond. Je veux dire que l’Eldorado est bien la mais qu’il n’est pas accessible via les offres d’emploi. Ici tout se fait via Networking et connaissance.
      Cela m’ a pris un an a le comprendre mais maintenant je bosse a plein temps depuis 3 ans et continue a ameliorer mon reseau de connaissances.
      Aussi il semblerait qu’il soit preferable de se concentrer sur les cities et eviter l’outback et le monde agricole.

      1. Lucie, le 30/06/2013 16:27:49 +10:00

        Ce que tu dis m’intéresse beaucoup. Penses-tu qu’il soit raisonnable d’espérer travailler pour financer son voyage en moins d’un an grâce au réseau qu’on se sera fait sur place ? Comment as-tu commencé à développer le tien ?

    2. Claire, le 21/06/2013 20:20:11 +10:00

      + 1000000, d’accord avec absolument tout ce que tu dis!!!!!!!!!!!!

    3. Lucie, le 30/06/2013 16:27:10 +10:00

      Je ne vois pas ce que nos soucis ont de drôle. Voilà encore un commentaire bien passionné.
      En effet, j’ai oublié de mentionner le comptoir du pub. J’ai entendu dire (un peu tard) qu’il était possible de trouver du travail comme ça. Là où ça pêche pour moi, c’est que je ne suis pas du tout une habituée des bistrots. J’ai eu un seul boulot par ce biais grâce à deux connaissances et après avoir énormément insisté. J’ai fait deux heures et demi de vendanges et le boulot était fini. En plus, trouver du boulot est une chose, avoir des conditions de travail honnêtes et être payé en sont des autres.
      Je voudrais te faire la même remarque qu’à Félix : voilà précisément ce que je lisais en préparant mon voyage. A l’arrivée, je n’ai rencontré aucun backpacker qui ai eu une chance aussi formidable. Tu as sans doute rencontré beaucoup de backpacker moins heureux que toi. Sois bien conscient que ce que tu as vécu est très loin d’être la situation la plus fréquente et qu’en parlant ainsi, tu risques de donner de fausses illusions à ceux qui s’apprêtent à partir.

  13. Eve, le 18/06/2013 07:42:19 +10:00

    Bonjour,

    Je m’appelle Eve, j’ai 24 ans et j’ai un WHV bien sur pour l’Oz, et j’ai un niveau d’anglais quasi bilingue, j’ai lu l’article, ainsi que tous les commentaires, et ils sont vraiment contradictoires!

    Je pense partir avec 4500 euros et j’ai de l’expérience avec les enfants, et dans le ménage, j’atterrirais à Brisbane le 23 octobre et je sais bien que c’est pas l’Eldorado mais avec toutes ces idées différentes c’est dur de se faire une vraie opinion…

    Après peu importe, je partirais quand même mais j’avoue que l’article m’a un peu choquée, même si je me doute qu’on nous accueille pas les bras ouvert je m’attendais pas à tant de mésaventures… Après je sais que des fois c’est aussi un coup de chance, et que ça doit dépendre de certaines régions mais bon… Ca m’a refroidit un peu quand même lol

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:29:25 +10:00

      Bonjour Eve,
      Je pense que tu peux « tenir » deux ou trois mois en ville avec 4500€. Quand j’ai cherché du travail à Adélaïde, j’ai postulé (entre autres) à des annonces pour s’occuper des enfants et/ou faire du ménage. Mon anglais n’est pas bilingue mais tout de même relativement bon. J’ai mis en avant mes nombreux jobs d’été en centres aérés et centres de vacances ainsi que mes deux années d’expérience en tant qu’enseignante. J’ai aussi pensé aux « referees », indispensables ici. Je ne sais même plus à combien de personnes j’ai envoyé une réponse personnalisée. Je n’ai eu qu’un seul retour : une agence disait qu’elle avait transmis ma candidature à la famille. C’était sans doute une réponse automatique… Bref, ça n’a strictement rien donné. Ça aurait peut-être fini par fonctionner si j’avais continué plusieurs semaines mais je suis partie à 1000km au nord pour un emploi qui n’était qu’une arnaque.
      Je comprends que ce que j’ai écrit puisse te choquer mais, d’un sens, je pense qu’il vaut mieux que tu sois choquée avant ton départ plutôt que, comme moi, une fois dans les ennuis. Et tu as raison : c’est souvent un coup de chance. Il « suffit » d’être au bon endroit au bon moment. Continue de te renseigner au maximum avant ton départ.

  14. Damien, le 20/06/2013 07:18:23 +10:00

    Article pragmatique et permettant de posséder une vision plus juste de votre voyage et de ses déboires.
    Courage à vous et profitez-en au maximum malgré les problèmes rencontrés.

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:29:52 +10:00

      Merci Damien.

  15. FilOse, le 24/06/2013 09:03:57 +10:00

    Bonjour à tous les commentatrices, commentateurs, visitrices et visiteurs,

    Ne vous inquiétez pas du silence radio de nos trois baroudeurs, ils font du woofing dans une ferme au alentour de Ménindée (voir chronique ci-dessus).
    Les choses que nous avons connaissance, c’est qu’ils se plaisent bien dans cette ferme, donc ils rempilent pour une semaine.
    Saladolar, s’ il daigne reprendre la plume, va en avoir à raconter. Ils sembleraient que nos baroudeurs aient fait un bon arrière de 50 à 100 ans dans le mode vie. Alors pour ce qui est d’Internet, aucune connexion pour lire ou écrire.

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:30:25 +10:00

      Ça y est, on a retrouvé Internet. On a commencé à répondre mais il y a eu tant de commentaires sur le blog, sur Facebook et par e-mail que ça va prendre un peu de temps pour répondre à tout le monde.
      Après, Saladolar publiera un nouvel article haut en couleur et nettement plus joyeux que ma lettre.

  16. Camille, le 25/06/2013 04:45:59 +10:00

    Salut, ton article est vraiment très bien écrit. Mais sans vouloir t’offenser, je suis allée en Australie avec mon copain et j’ai trouvé un travail au bout d’une semaine dans le ramassage de cerises pour huit semaines. Avec les sous que j’avais recolté en France, nous avons pu tenir six mois. Je connais beaucoup de Français qui ont connu des problèmes de recherche d’emploi, nous avons eu beaucoup de chance et je me rend encore plus compte quand je lis ton article :)

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:31:24 +10:00

      Merci beaucoup pour ton compliment. Moi aussi, je pensais travailler dans les cerises mais, le lendemain de mon arrivée, j’ai appris que la saison était prématurément terminée. A cause du manque de pluie cette année, la saison avait commencé en retard et s’était finie en avance. C’était pareil pour à peu près tous les fruits. Par rapport à l’année précédente, il y avait moins de fruits et plus de backpackers.

  17. Detrix, le 26/06/2013 15:27:38 +10:00

    Aie aie aie … Comment ce comporte le français …
    Comme en France avec moins de respect … Je n’apprécie
    déjà guère les jeunes Français en France qui se respectent
    peu eux même. Jamais content, bruyant ( pas autant que les
    Italiens je l’accorde), irrespectueux, aimant un peu trop faire la
    fête en s’alcoolisant ou en se droguant, un ego surdimensionné,
    Égocentrique sans respect pour autrui, voleur, menteur, assisté etc
    … La différence c’est qu’ici on leur botte pas les fesses comme il se doit
    alors ils ressemble aux ROM. que l’on a en Europe mais sans socialo
    pour s’en occuper … J’ai travaillé 10 ans de le secteur de la securité
    privé et publique et le comportement des français, encore plus en Australie
    m’écœure. Ce n’est pas une généralité mais un fait à plus de 80 pourcent.
    J’ai connu ces durs moment, j’ai aidé des autres Backpacker dans ces
    situations. J’ai du montrer que j’étais un Français différent de ces préjugés
    qui ne le sont pas forcément, j’ai du apprendre l’Anglais car arrivé ici avec
    Un niveau très très faible, j’ai du chasser et pêcher pour me nourrir. Mais
    J’ai toujours su trouver du travail et rencontrer des personnes super et
    même certaine extraordinaire. Je ne m’interresse pour cela qu’au respect
    et au bon sens. L’Australie c’est magnifique, magique et ça peu être
    l’eldorado pour celui qui le désir …
    Sinon retournez ou restez en France la situation est tellement meilleur LOL …
    Un fervent patriote ;)) D.

    1. Lucie, le 30/06/2013 16:31:53 +10:00

      Je ne trouve aucun intérêt à ce commentaire généraliste et vantard qui n’apporte rien au sujet qui nous concerne.
      Quoique… Un peu fatiguée par les discours désagréables, je vais me laisser aller à une fantaisie tout à fait pertinente : es-tu bien certain, ô Detrix, unique français vertueux en ce monde, que les poissons ou crustacés que tu as pêchés et que les animaux que tu as chassés pour te nourrir n’étaient pas pas protégés par une interdiction de chasse ou de pêche ?

  18. Lucie, le 30/06/2013 16:08:54 +10:00

    Merci à tous pour vos commentaires. J’aurais voulu y répondre plus tôt mais je viens seulement de les découvrir parce que je n’avais plus de connexion à Internet (outback) depuis deux semaines… Je suis désolée de vous avoir fait attendre. J’ai aussi reçu une réponse de la part du consul lui-même ; je l’ai publiée dans un nouvel article.

  19. Chris, le 30/06/2013 19:08:05 +10:00

    Je trouve qu’il y a beaucoup de commentaires qui laissent encore penser qu’il suffit d’être bien préparé et tout ira bien en Australie pour trouver un job. Ce que je trouve bizarre, c’est que le consul dit aussi que l’Eldorado en Australie, c’est fini. Il y a un souci quelque part… Qui est-ce qui a la meilleure vision du marché du travail en Australie pour les français ? Les (ex-)WHV en Australie ou le consul ?

    Je pense qu’il pourrait y avoir beaucoup plus de témoignages de français ayant galéré en Australie et, peut-être, ayant dû rentrer en France prématurément mais ces personnes-là ne veulent sûrement plus entendre parler de l’Australie. Personnellement, si j’avais dû rentrer prématurément en restant sur le goût amer du boulot en Australie, j’essaierai de passer à autre chose dès mon retour en France. Je n’irais sûrement pas sur des forums ou des blogs pour voir comment ça se passe pour les autres. En plus, vu le nombre de personnes qui sont répondent de façon assez cassante voir méchante, ça ne me donnerait encore moins envie de témoigner. Qui aurait envie de témoigner si ça ne fait que plus remuer le couteau dans la plaie ?

    Si ma théorie est bonne, ça expliquerait qu’en parcourant de nombreux blogs/sites d’information, on a encore l’impression que l’Australie, c’est le top pour trouver du boulot.

    Pour aller plus loin dans ma théorie, je me demande si, une fois trouvé un boulot correct en Australie, les gens continuent de voir des personnes en galère. Par exemple, si un français trouve un boulot de serveur, a-t-il de grandes chances de voir d’autres français en galère ? Il servira sûrement d’autres français mais pour aller au restaurant, ces autres français feraient sûrement partie de ceux qui ont eu la chance de trouver un bon job. En France, j’aimais bien manger au restaurant assez souvent mais depuis que nous sommes en Australie, nous n’y allons plus car pour le prix d’un repas pour une personne, nous pouvons manger pendant un jour complet pour deux personnes (à peu de choses près). Donc je pense que les français qui ont du boulot voient surtout les autres français qui ont du boulot et du coup font ce qu’ils nous reprochent à tord de faire : généraliser. Et vu que plusieurs commentaires vont dans le même sens, les ailes poussent et donc, il devient évident qu’il y a plein de boulots en Australie.

    Bref, faut que j’aille acheter des pop-corns :-D.

  20. MATAGATHAJANE, le 03/07/2013 07:09:59 +10:00

    Félicitations Lucie pour cette narration de votre expérience. Votre article raconte avec tant de fraîcheur comment vous avez vécu ces situations diverses. Malgré vos déboires, vous êtes réalistes mais demeurez optimistes pour la poursuite de votre aventure (même si certains commentaires sont en effet agressifs sur ce blog).
    Grâce à vous j’ai pu aussi mieux percevoir le quotidien de mes neveux qui sont actuellement en Australie avec un WHV depuis novembre dernier. Eux aussi avaient préparé leur voyage un an avant le départ mais il s’avère que les blogs généralistes présente un quotidien chez les aussies très enjolivé (ceux qui reviennent semblent avoir oublié d’expliquer certaines difficultés rencontrées et font perdurer l’image de cet Eldorado devenu un mythe).
    L’argent demeure un problème important car même en prévoyant un « pécule » convenable, arrivés sur place le coût de la vie est inattendu et les économies recommandées par le gouvernement australien fondent très vite (transport, nourriture, logement… ). Ce sujet est rarement abordé, d’autant que les salaires des WHV (lorsqu’enfin on en perçoit un, après avoir compris sur place le vrai fonctionnement des recherches d’emploi) ne sont évidemment pas ceux des australiens. Pour rester sur ce continent, il faut être courageux, tenace, ne pas hésiter à se remettre en question et surtout accepter de travailler bien plus de 35 heures en enchainant plusieurs petits jobs.
    Votre excellente argumentation à l’attention de M. Le Consul a suscité son intérêt. Jolie récompense pour vous. Sa réponse où il insiste sur « l’information des candidats au voyage en Australie » sera je l’espère suivie d’actions.
    Ma nièce et son ami, actuellement à Melbourne (Hello Jenny et Mat) m’ont communiqué le lien de votre site car ils l’ont apprécié et ont souhaité le partager avec nous.
    Bonne continuation dans la poursuite de votre projet.

  21. Lucie, le 03/07/2013 11:51:11 +10:00

    Merci MATAGATHAJANE pour ce commentaire très agréable. :-)
    J’espère que tout se passe bien pour Jenny et Mat et que la météo de Melbourne est meilleure que celle que nous avons eue en automne ! ;-) S’ils sont fans des animaux, je leur conseille de rendre visite aux opossums des jardins publics le soir. Nous, on a adoré !

  22. cramoisie, le 04/07/2013 07:02:37 +10:00

    Juste un commentaire pour dire que ton article est superbement écrit (oui c’est un commentaire qui sert à rien)

    1. Lucie, le 28/10/2013 17:03:00 +10:00

      Il ne sert peut-être à rien mais il me fait très plaisir ! Merci cramoisie. ;-)

  23. Stéphanie, le 04/07/2013 20:21:01 +10:00

    Bonjour,

    Je viens de découvrir cet article et je trouve certains commentaires dures et prétentieux, notamment venant de ceux qui critiquent l’arrogance des français, bref !

    Mon histoire. Je suis partie en Australie en 2008, suivi d’une année en Nouvelle Zélande.

    J’ai toujours trouvé du travail, j’ai démarché, fais du porte à porte, cherché ailleurs quand les heures n’étaient pas très bien payés, insisté, montré mon plus beau sourire, bossé, dormi dans ma voiture pour économiser, etc.

    Mais rien n’aurait été possible sans un peu de chance, surtout quand on bouge sans cesse. La chance d’être au bon endroit au bon moment, la chance de rencontrer les bonnes personnes, la chance qu’on veuille m’aider, la chance que la saison soit bonne, etc…

    A tous ceux qui se démènent pour trouver du travail, je vous souhaite d’avoir cette chance.

    L’Australie ou la Nouvelle Zélande sont des pays formidables où la gentillesse et la confiance qu’on accorde aux gens m’a agréablement surprise. L’eldorado se trouve dans le comportement des locaux avant tout !

    Voici l’article que j’avais rédigé à ce sujet, il y a quelques années à mon amie de Toothbrush Nomads :
    http://www.toothbrushnomads.com/nouvelle-zelande/la-beaute-du-voyage-la-beaute-des-gens/

    Cherchez le véritable but de votre voyage et bon courage à tous,

    Stéphanie

    1. Lucie, le 28/10/2013 18:36:38 +10:00

      Bonjour Stéphanie.
      J’aime ton article sur la beauté des gens. Il ne faudrait pas en oublier de faire très souvent la révision de sa voiture ;-) (l’Australie est assez rude envers les mécaniques et les voitures de backpackers ont souvent plusieurs centaines de milliers de kilomètres aux compteurs) mais j’ai, moi aussi, fait l’expérience époustouflante de la générosité des australiens. Plutôt en milieu reculé, d’ailleurs. Et plus généralement des gens de plus de 40 ans. J’ai aussi été souvent surprise de la confiance qu’il peuvent accorder à des étrangers. La plupart de ces gens sont tout simplement incroyables ! Par contre, c’était tout le contraire quand je travaillais.
      Des « superviseurs » qui hurlent sur leurs employés toute la journée et virent sans préavis ceux qui, de stress, en tombent de leur échelle, j’en ai eus. Des menteurs qui promettent du boulot quand il n’y en a pas, j’en ai connus. Des butés qui empêchent de déborder d’une petite minute sur la pause pour enfin pouvoir soulager sa vessie à peu près à l’abri des regards quand il n’y a pas de toilettes, j’en ai souffert. Des profiteurs qui font travailler de jeunes étrangers de passage sans les payer, il y en a dans tous les domaines professionnels (ou presque ?). Des employeurs qui ne fournissent ou ne remplissent pas les papiers nécessaires à la déclaration d’impôts et à la demande de tax return, j’en ai eus un peu trop. Des contrats de travail, je n’en ai pas eu un seul.
      Du boulot, il y en a, mais il y a encore plus de main d’œuvre. Du coup, ce n’est pas si simple de faire les difficiles pour ceux qui ont la chance de décrocher un emploi, même s’ils se font exploiter. Les backpackers étrangers ne peuvent à peu près rien contre les abus des employeurs australiens.
      Moi aussi, je souhaite de la chance (et beaucoup !) à tous ceux qui se démènent pour trouver du travail.
      J’aimerais ajouter quelque chose : tu es partie en 2008, c’était il y a au moins cinq ans. Depuis, les australiens ont vu leur taux de croissance économique ralentir, de plus en plus de français partent en Australie et de nouveaux pays (dont Taiwan en janvier 2013 !) ont signé des accords Working Holiday Visa avec l’Australie. Ces changements ne sont pas très bons pour nous, backpackers français avec des rêves plein la tête…
      Je suis aussi complètement d’accord avec ta conclusion « cherchez le véritable but de votre voyage« .

  24. Amine, le 05/07/2013 23:32:05 +10:00

    Bonjour à toutes et à tous,
    Merci pour cet article, qui comme il est bien « dit » ne représente qu’une expérience personnelle, mais qu’elle peut décrire une bonne portion des déboires des backpackers.
    Nous partons le 24 juillet pour Perth. On ne sait pas trop. On lit et on entend qu’il y a du boulot et pas de boulot ;-)
    En gros on verra sur place.
    J’aimerai dire que les australiens sont en bonne partie (pas de généralisation) de gros buveurs bagareurs en tant que touristes ailleurs en Asie du Sud Est…
    Alors venir et dire que les français sont spécifiquement cons et abrutis est un peu facile.
    Nous voyageons depuis un moment maintenant.
    Nous avons vu tout et son contraire, des israéliens/russes/Aussies irrespectueux et au comportement honteux et d’autres (de ces mêmes nationalités) adorables, cultivés, gentils…
    Ce qu’on apprend en voyageant; c’est qu’il n’y a pas un pays de cons ou d’axe du mal ou quoi que ce soit de ce genre.
    Des cons, il y en et il y en aura toujours partout.
    Je te remercie beaucoup pour l’article!!
    Et ne fais pas attention aux happy few, qui ont eu la chance de ne pas trop galérer et qui prennent les autres pour des bran****… J’espère que j’aurais ta force mentale pour persévérer et ne pas casser vite..
    À bientôt peut être :-)
    http://www.facebook.com/letitgonow.fr
    Amine

    1. Lucie, le 28/10/2013 19:04:23 +10:00

      Bonjour Amine. Super ta page ! Et super aussi votre parcours ! Félicitations à Chloé pour les boulots et bonne continuation à tous les deux !

  25. Rose, le 25/10/2013 15:52:29 +10:00

    HELLO.
    Pour répondre à cet article très bien écrit — Merci Lucie. Je copie-colle le commentaire que j’ai écrit pour répondre à cet article : http://bit.ly/1dq2BMe
    ———————————————————————————————————————
    « Se sortir les doigts du cul » ? Je n’ai pas l’impression que Lucie soit restée là à attendre que ça se passe. http://bit.ly/19Ep8Tg

    Malheureusement des gens comme Lucie, avec mon copain on en a rencontré beaucoup et on en fait même partie. Déception, stress vis à vis des finances, efforts qui n’aboutissent à rien, des salaires qui peinent à être versé (l’ex-employeur de mon copain lui doit encore $3000). Et quand tu dis qu’il faut accepter « d’en chier », faut-il vraiment TOUT accepter ? J’ai plutôt été payé convenablement dans les peu de boulots que j’ai pu faire ici (à part pour le picking) mais j’ai rencontré des gens qui se sont faits littéralement exploiter. Nous, français, qui passons pour des râleurs de première, je ne suis pas sûre que l’on accepterait ce genre de job en France. Et tout ça au nom de quoi ? D’une expérience inoubliable, d’un voyage hors du commun, de l’aventure d’une vie ? Non merci.

    Quant à l’adaptation, je ne pence pas être asociale et mon copain et moi, ayant vécus en Angleterre, avions de très bonnes bases d’anglais. Nous ne sommes pas venus en Australie pour vivre comme en France, bien au contraire ! De plus, comme Lucie (que je cite une nouvelle fois), nous avons pu faire l’expérience de l’hospitalité australienne; des rencontres géniales et qui, au moment des les quitter, vous mettent la larme à l’œil. Des gens qui, il faut le souligner, n’avaient jamais moins de 40 ans. Oui parce qu’une chose n’est pas souvent dite ici, pour ma part, je n’ai jamais eu l’occasion de sympathiser VRAIMENT avec un australien de ma génération (j’ai 26 ans). Voitures de kéké, faire burner ses pneus, jeter son McDo par la fenêtre une fois terminé… je n’ai vu que trop souvent ce genre d’énergumènes. Surconsommation, irrespect totale vis à vis de l’environnement, mal bouffe, non le jeune australien ne redore pas le blason de son pays. De même que nous avons plusieurs fois rencontré des français qui ne volaient pas haut non plus et dont nous avions, il faut l’avouer, un peu honte.

    « Petit péteu diplômé en j’sais pas trop quoi, bac + 5 de mes coui**** qui vient faire son arrogant et sa sélection, reste chez toi. » Je ne vois vraiment pas ce qu’un niveau d’étude vient faire là dedans, comme moi, tu as peut-être rencontré des français arrogants mais je ne me reconnais aucunement dans ces mots. Mon métier de bureau (graphiste), je l’ai laissé en France, sans intentions de travailler là dedans en Australie. Je savais que je ferai des boulots durs et qui n’ont rien à voir avec ce que je fais en France. Je me voyais dans les champs ou au milieu d’un verger. Quand je m’y suis retrouvée, j’ai pris une claque, et non pas parce que c’était dur, mais à la façon dont nous sommes considérés. Arrêtons de faire comme si tout était normal et qu’il ne s’agissait que de persévérance et « de n’avoir pas peur de se retrousser les manches ». Je n’en peux plus d’entendre l’adage « si l’on veut, on peut » ! Oui des gens s’en sortent bien même très bien en Australie, j’en ai rencontré aussi, mais ça ne veut pas dire que ceux qui galèrent sont des nazes.

    En conclusion, à 1 mois de quitter l’Australie, je fais malheureusement un bilan un peu amer de cette expérience de 7 mois. Nous avons tiré des traits sur trop de projets (côte ouest, Victoria, Nouvelle-Zélande…) à cause du temps que cela nous a pris de trouver du travail (et puis ensuite de le garder). Nous ne voulions pas rester sur cette côte Est bondée et trop prisée et finalement nous avons été pris au piège par des finances qui ne nous permettaient plus d’avancer ! Étions-nous trop peu renseignés ? J’ai pourtant eu l’impression de commencer mes recherches longtemps avant LE départ. Malheureusement, comme la majorité des gens, je suis tombée sur des articles qui ne montraient que les facettes positives du pays. Aujourd’hui je vois enfin des articles sur les galères et la réalité des choses pour une grande partie des PVTistes.

    Les jolies choses que j’ai vu ici et les belles rencontres que j’ai faite n’ont pas pris le pas sur tout le reste. J’avais déjà pas mal voyagé avant l’Australie, epeut-être aussi parce que c’est le plus long de mes voyages et que ça laisse le temps de voir le bon comme le mauvais, je n’avais jamais ressenti une telle déception.

    J’espère qu’à l’avenir il y aura plus de témoignages de l’envers du décor et qu’on ira au delà des classiques « les français sont des petits cons arrogants » ou « y’a du boulot pour ceux qui en veulent »…

    Merci à Lucie pour cette lettre, qui nous montre que notre situation, sans s’apitoyer sur notre sort, n’est pas un cas isolé.
    ———————————————————————————————————————

  26. Lucie, le 28/10/2013 19:41:33 +10:00

    Merci Rose pour ce témoignage très bien écrit qui prouve, une fois de plus, que nous ne sommes décidément pas une exception. Ça ne change pas grand chose mais ça console un peu. Merci.
    Félicitations pour avoir eu le courage d’écrire ce long post sur une page où la plupart des intervenants sont très agressifs. (Les mots vulgaires utilisés dans la réponse de Rose sont extraits de certains commentaires d’internautes à l’article publié par liligo)
    Je te souhaite un heureux dernier mois en Australie en espérant que tu le passes avec ceux des australiens qui sont formidables.

  27. Bérenger, le 30/10/2013 11:04:11 +10:00

    Bonjour ou bonsoir voir peut être même bonne nuit ?

    Je m’appelle Bérenger, je vis actuellement au Pérou, j’ai 27 ans. Voilà pour les présentations…

    Je ne sais pas si je dois avoir honte de le dire, mais oui, j’ai aimé cet article ! Pourquoi ? Premièrement parce qu’il est très bien rédigé et ensuite parce qu’il invite à une certaine réflexion sur le cas de l’emploi en Australie, qui continue d’intéresser et de créer des envies, des espoirs (c’est vrai qu’en ces temps de crise, on se dit toujours que l’herbe peut être plus verte ailleurs) ou tout simplement une opportunité rêvée, via le WHV, d’accéder à un pays qui me semble magnifique vu d’ici et d’y survivre (ou d’y vivre bien) quelques mois !

    J’ai entendu et lu énormément de choses sur ce pays comme vous tous et je trouve tout à fait louable qu’une personne comme Lucie fasse PARTAGER une expérience dans le but de créer un DEBAT CONSTRUCTIF pour pouvoir s’aider elle même ET LES AUTRES dans son expérience ! (je mets en évidence les mots qui me semblent importants…en effet, il me semblerait que certains « participants » à ce débat se soient quelque peu égarés (oui je suis poli).

    Je ne suis pas un adepte des forums, c’est bien la première fois que je réponds sur l’un d’entre eux, car je n’aime pas trop perdre mon temps à répondre à des personnes qui souhaitent avoir le dernier mot et qui plus est sont fâchées avec leur Bescherelle depuis bien longtemps (peut être à cause de leur niveau d’anglais, qui prend le dessus sur le Français…) (oui je suis sarcastique aussi)

    En conclusion, merci à tous ceux qui ont participé à la discussion de manière COURTOISE, RESPECTUEUSE et dans le but de FAIRE AVANCER la réflexion pour nous aider à y voir un peu plus clair, ou au moins casser certaines idées reçues et mettre en garde certaines personnes désireuses de tenter l’aventure (comme moi) à plus ou moins court terme de bien préparer leur voyage, notamment sur le plan financier…

    Allez sans rancune aucune, ce forum est une vraie mine d’informations !

    Merci de nous tenir au courant dans l’évolution de vos aventures !

    A bientôt !

    1. Lucie, le 05/02/2014 04:40:03 +10:00

      Bonjour Bérenger,
      Je viens de lire ton commentaire, je suis désolée de ne pas t’avoir répondu plus tôt. Merci d’avoir visité le blog et d’y avoir laissé quelques mots. (Car, non, il ne s’agit pas d’un forum mais bien d’un blog personnel. ;-) ) En ce qui me concerne, je suis revenue en France il y a trois mois. D’ailleurs, au moment où tu as posté ton commentaire, j’étais dans le métro de Singapour, en route pour l’aéroport ! Encore désolée de ne pas avoir vu ton commentaire plus tôt. As-tu pu trouver toutes les informations que tu souhaitais pour préparer ton voyage ? Es-tu toujours au Pérou ou déjà en Australie ? Voudrais-tu nous donner des nouvelles de temps en temps ?

  28. Romain, le 07/12/2013 13:09:32 +10:00

    Merci Lucie pour ton témoignage extrêmement intéressant et très bien rédigé.

    Je ne connais le PVT que par l’intermédiaire d’un amis d’enfance qui en à fait un en 2011 en mode baroudeur et un faible budget de départ pendant 1 ans. Lorsque celui-ci m’a raconter une partie de son voyage, nous sommes pas trop rentré dans les détails de ces boulots et galères mais cela n’a pas du ce passer trop mal pour lui étant donner que son seul souhait est d’en refaire un en NZ.

    Depuis ce temps là, je rêve beaucoup d’en réaliser un et j’envisage de plus en plus de faire le saut.

    En revanche, je te rejoint tout à fait sur le fait que 95% des sujets montrent l’Australie comme un « eldorado » et qu’il « suffi de se sortir les doigts 5 min pour ce trouver un boulot ». A mes yeux, j’était quand même septique et c’est ça qui m’a amené jusque à ton blog à force de cliquer.

    D’un coté je suis triste pour toi et toutes ces malheureuses expériences que tu à eux mais de l’autre je te suis reconnaissant de pouvoir découvrir cette facette de galères (fort?) possibles et un peu plus réalistes avant de vouloir se lancer dans en tant que nouveau PVTiste.

    Je ne sais pas si tu est toujours en Australie mais je te souhaite de tout cœur de pouvoir continuer sur de plus belles rencontres afin de surpasser toutes ces galères que tu à rencontré jusqu’à présent !

    1. Lucie, le 05/02/2014 05:07:29 +10:00

      Bonjour Romain,
      Tout d’abord, pardon de n’avoir pas remarqué ton commentaire quand tu l’as écrit. Il y a plus de trente autres articles plus récents sur le blog mais celui-ci me surprend par le nombre de réactions qu’il a suscitées et qu’il suscite encore.
      C’est vrai que trop de témoignages présentent l’Australie comme un El Dorado. Je ne sais pas comment c’était « avant » mais, ce dont je suis sûre, c’est que ce n’était pas facile du tout de trouver du travail en 2013 (encore moins de le garder et de ne pas se faire trop exploiter).
      Je suis maintenant revenue en France et la fin de mon voyage en Australie s’est faite sur quelques autres galères et beaucoup de belles rencontres.
      Où en es-tu de ton projet ? Arrives-tu à trouver d’autres témoignages réalistes ? N’hésite pas à me contacter si tu souhaites plus d’informations, sur le travail ou sur autre chose. Et n’hésite pas non plus à me tenir au courant. :-)

  29. Cacciaguerra, le 03/02/2014 01:15:19 +10:00

    Bonjour Lucie
    Comme beaucoup d’autres, je tenais à vous remercier d’avoir prit du temps pour alerter les futurs brackpackeurs de la situation peu confortable qu’ils peuvent rencontrer.
    Car comme vous je me suis laissé bercer par les belles paroles de certains forum ou même de mon agence de voyage:
    -Une meilleure qualité de vie, une meilleure rémunération pour un temps de travail amoindri et la possibilité d’éconcertante de trouver un travail en peu de temps.
    Je suis loin d’être un féneant mais il faut admettre que ces arguments ont eu été très tentant…et ont été décisif pour franchir un cap ; celui de prendre mon billet d’avion.
    Seulement ma désillusion fut énorme quand je suis (par un pur hasard) tombé sur votre lettre ainsi qu’en lisant tous les commentaires. J’ai alors décidé de chercher des témoignages de personne étant en ce moment sur la terre australienne et il est vrai que la situation pour la plupart des pvtistes est juste effrayante : Pas de travail, surexploitation, vie quotidienne TRÉS voir TROP chère , conditions déplorables dans certaines fermes….ect, ect, ect. Tant de choses que l’on refuserait sans même réfléchir en France mais qu’ils sont obligés d’accepter sans rechigner en OZ pour des questions financières bien évidemment.
    Tout ça pour vous dire que grâce (ou à cause ;)) de vous, j’ai décidé d’annuler mon voyage et de garder mes économies réalisés pour faire le tour de France et m’installer où le vent m’enmenera. Le voyage en australie se fera plus tard le jour où j’aurais de quoi vivre un an sans trop travailler pour ne pas avoir finalement que les contraintes d’un si long voyage. Bonne chance pour la suite et j’éspère que vous donnerez des nouvelles sur votre situation actuelle.

    1. Lucie, le 05/02/2014 05:43:42 +10:00

      Bonjour Cacciaguerra,
      Ça m’a fait une impression bizarre de lire que j’avais déclenché l’annulation de votre voyage. J’ai relu votre message plusieurs fois et je suis heureuse de voir que je ne vous ai pas stoppé mais seulement dévié. Ouf ! Félicitations pour le courage de votre décision. Ça n’a pas dû être facile de remettre son projet en question alors qu’il était déjà si avancé. Je pense qu’un tour de France est à peine moins dépaysant, aussi intéressant et enrichissant, peut-être moins hasardeux et sans aucun doute bien moins coûteux qu’un tour d’Australie ! Ça peut aussi être un bon moyen d’acquérir (plus) d’expérience du voyage de façon à mieux profiter de l’Australie, plus tard, quand vous déciderez d’y aller. En ce qui me concerne, la fin du voyage était nettement plus remplie que le début ! Aviez-vous déjà payé le dossier de demande de visa ?
      Je vous souhaite un bon voyage dans les si nombreux paysages français, de belles rencontres et de merveilleux souvenirs.

  30. SOSsespérée car elle ne trou, le 02/03/2014 20:53:24 +10:00

    j’ai actuellement ma petite-fille de 21 ans, qui est en Australie pour parfaire son anglais après son BTS tourisme .Elle est désespérée car en3 mois elle n’a trouvé qu’1 Job à Cains .J’ai envie de lui dire de revenir, car en plus elle est métissée, cequi je crois n’arrange rien ! Elle me raconte exactement ce qu’à vécu Lucie et beaucoup d’autres ;*

    1. Lucie, le 05/03/2014 04:11:53 +10:00

      A ce que m’ont dit des Australiens qui ont énormément voyagé, être métisse à Perth peut poser des problèmes. A Cairns et dans tout l’est de l’Australie, par contre, le racisme ne semble pas ou peu présent. Un jour, à Melbourne, à l’heure de sortie des bureaux, j’ai assisté à une scène qui m’a étonnée : une personne sortait d’un immeuble au moment où une autre nettoyait le sol de l’entrée. Il m’a fallu quelques secondes avant de comprendre pourquoi ça me semblait étrange… La personne qui portait des dossiers était une femme d’origine étrangère (peut-être indienne, je ne sais plus très bien) et la personne qui passait la serpillère était un homme blanc. Je crois que ce n’est pas une situation exceptionnelle en Australie.
      A 21 ans, votre petite fille est sans doute en mesure de savoir ce qui est bon pour elle. Si vous soutenez ses décisions – quelles qu’elles soient – vous l’aiderez à concrétiser son projet. Si vous lui demandez de revenir en France, elle va peut-être culpabiliser de vous avoir laissée seule. En vous lisant, j’ai l’impression que vous êtes plus désespérée qu’elle. Non ? Quand elle rentrera en France et qu’elle cherchera un emploi dans le tourisme, on lui demandera forcément son niveau d’anglais. C’est très difficile de trouver un emploi en Australie mais ce n’est pas nécessairement une raison pour mettre fin à son voyage. Si son objectif est de parfaire son anglais, je pense que le mieux est qu’elle se tourne vers le HelpX. Ça a bien marché pour moi mais, quoi qu’il en soit, c’est à elle de choisir. Tranquillisez-vous et pensez à l’adage « les voyages forment la jeunesse » ! :-)

  31. Erwann, le 04/03/2014 13:06:09 +10:00

    Salut Lucie, et merci d’avoir posté ta lettre.
    J’ai lu de maniere extensive votre blog et les commentaires passionnés en réponse a cette lettre.
    Je vais donc écrire une réaction qui sera certainement longue, puisqu’essayant de répondre a nombres de commentaires.
    Premierement, Amine l’a tres bien dit. Allez en Thailande demandez aux locaux ce qu’ils pensent des Australiens. Je peux vous garantir que j’accepte le « french shopping » comme comportement irrespectueux avec plaisir. Donc ils me semblent mal placés pour pouvoir donner des lecons de bien etre. Je dirais que j’ai tendance a plus « respecter » ou du moins comprendre le comportement des francais. On vole en France, on vole en Australie, on est « droit dans nos bottes » dans un sens. Quand on est doux comme un agneau, gentils, polis, aimables dans son pays mais qu’on est un alcoolique violent, raciste, pollueur, violeur des qu’on met un pied dehors je trouve pas ca mieux au final. Et bien évidemment ca n’excuse aucun mauvais comportement.

    Ensuite sur les gens qui ne comprennent pas que 1- on peut ne pas etre d’accord sans etre arrogant et insultant, et 2- on devrait se relire pour se rendre compte a quel point son message est contradictoire.
    Lucas nous dit que la meilleure agence de recrutement c’est le comptoir du pub, qu’il suffit de rencontrer la bonne personne etc… Mais ne crois tu pas justement qu’il s’agit la de « chance »? Que parler de ta recherche d’emploi a la premiere personne venue et qu’elle te trouve du boulot c’est de la chance?? Et Lucie ne dit rien d’autres que ca. Qu’il faut etre au bon endroit au bon moment et avec la ou les bonnes personnes. Et que tu devrais arréter de te flatter l’égo en nous sortant ta réussite basée comme beaucoup (toutes?) de réussite sur la chance.
    Et avant de répondre je tiens a dire ceci, j’ai vécu un an en Angleterre, un an en Ecosse, deux au Canada anglo saxon. Mon anglais est donc impeccable, j’ai de l experience comme barman, serveur, guide de chiens de traineaux, roustabout dans un champ petrolier, marin pecheur, et bien d autres choses. Je n’ai jamais mis plus de 24h a trouver un job parce que j’etais dans des pays aux conditions favorables et que j’ai eu la chance d’etre au bon endroit au bon moment. Je suis en Australie depuis 2 semaines (sur Sydney), j’ai commencé a chercher un boulot depuis une semaine. Je cherche du boulot comme un dératé, comme mon experience l’a montrée, je suis pret a faire n’importe quoi. Et pourtant je n’ai quasi aucune réponse, toutes les personnes a qui j’ai pu parler (et je suis sociable) me font absolument TOUTES part de difficultés (voire d’impossibilité) a trouver un job. Et la tres grande majorité de ces personnes sont anglo saxonnes. Donc l’excuse du manque de connaissances de la langue ne tient pas.
    Je tiens aussi a expliquer le non sens du commentaire du génie qui nous dit n’avoir pas mis plus d’une semaine a trouver un job. Ton commentaire en lui meme est un non sens. Mettre moins d’une semaine pour trouver un job montre clairement que tu n’as pas eu a « te sortir les doigts du… ». Trouver un job en moins d’une semaine, c’est de la chance. Point. Donc venir biaiser le jugement des gens qui préparent surement leurs voyages a cause de ta chance, je trouve ca peu sympathique (l’euphémisme est ici tres marqué).
    Maintenant pour parler des expériences que j’ai pu entendre.
    Deux francais qui ont parcouru l’Australie en van m’ont montré des photos d’un panneau devant une ferme, qu’ils ont donc photographié eux meme avec marqué « help wanted » et juste en dessous « No french please ». Ils m’ont aussi montré une conversation texto de pres de 20 messages avec un fermier qui commencent comme ca: - »Hey j’ai entendu que vous recherchiez du monde? »
    - »Oui c’est vrai 4 personnes »
    La discussion continue pendant une vingtaine de message pour se finir de la sorte:
    « Ho, j’ai oublié de vous demander, vous etes de quelle nationalité? »
    « Francais »
    ……..
    Plus jamais de réponses. Voila ce que ces types ont vécu.
    Je pourrais aussi parler de ces deux anglaises, qui apres avoir tenté de voyager et bosser dans des fermes en faisant le tour de l’autralie, on du finir leur pvt en faisant uniquement du helpx (experience fantastique au demeurant d’apres elles). Lorsque je leur demande si du coup elles ont aimé l’Australie et si elles vont demander leurs deuxieme année. Voici la réponse: « Non, on rentre en Angleterre, l’Australie je l’ai meme pas découverte, chercher du boulot en permanence nous a empechées de découvrir le pays. Et mentalement j’en peux plus de faire 1000 bornes tous les 3 jours pour du boulot »
    Ce sont juste deux exemples. Mais voici en gros a quoi il faut se préparer. Alors il y aura toujours des gens comme ces deux charmants intervenants qui trouveront un job en 2 jours mais rappelez vous qu’il s’agit d’une minorité infinitésimale de backpackers aujourd’hui et que la situation a bien changé. J’ai moi aussi un ami qui a fait un PVT en Australie, et qui m’a dit qu’il a jamais mis plus d’une semaine a trouver un job. Mais c’etait en 2008, et depuis une mechante crise financiere a sévi et il y a de moins en moins de jobs pour les backapackers.
    De toutes facons, il suffit aujourd’hui de parcourir quelques forums et blogs pour s’en rendre compte. Car Merci a des gens comme Lucie, les retours moins dithyrambiques commencent a émerger.
    Il suffit de regarder les dates des blogs et/ou message. Les experiences avant 2009/2010 sont généralement tres positives, celles d’apres sont généralement moins enthousiasmantes.

    Voila, merci a vous pour votre blog.

    1. Lucie, le 05/03/2014 16:44:31 +10:00

      Bonjour Erwann et merci pour ce commentaire très intéressant. C’est vrai que ta réponse est longue mais elle est surtout agréable à lire et très instructive. Je suis désolée d’apprendre les mésaventures de toutes ces personnes et, en même temps, je te remercie de partager ces témoignages que tu as collectés.
      Je te souhaite une bonne continuation et beaucoup de chance dans ton voyage. N’hésite pas à nous réécrire si tu le souhaites.

  32. nathalia, le 22/03/2014 11:01:26 +10:00

    Bonjour à tous,

    Je lis avec regrets ton voyage en Australie Lucie et beaucoup d’autre. Pour ma part, mon année en WHV fut superbe. Je suis FRANCAISE et NOIR ( pour le coups a en croire les commentaires, je n’ai rien pour moi, je suis perdu d’avance), je suis parti en 2012 et revenu il y a 3 mois. Il est vrai que trouver du travail peu s’avérer compliqué surtout si on est aussi nul en anglais que moi (mélange d’anglais et d’espagnol), mais voulant absolument parfaire mon anglais, j’ai sauté le pas.
    .Je suis passé de babysitter, à poissonnière, à serveuse, à barista. Il m’a fallut 2 mois pour trouver mon premier job, mes comptes étaient à sec.. il est clair que la « chance » joue énormement. Le conseil que je donne souvent c’est d’éviter les fermes!! Tous les français ne sachant pas parler y vont, c’est horrible, tout ceux que j’ai connu ayant travaillé dans les fermes sont revenus aigris à mon gout se plaignant des conditions et autres. Je pense que lorsqu’on arrive avec un petit budget comme c’était le cas pour moi (2000euros et encore mes prélévements français n’étaient pas encore passés) pensez au woofing (4/5h par jours), cela aide énormemment pour les économies. Les familles australiennes proposant du woofing sont en générale très adorable et vous aideront si vous avez des difficultés ( contacts ou autres). De plus ces personnes la aiment que vous passiez du temps avec eux donc vous travaillez votre anglais, ma famille australienne me donnait meme des cours pour le plaisir de m’aider et je prennais des cours d’anglais gratuit à l’église car il en propose alors que en france j’allais à l’église une fois tous les 3 ans ( pardonnez moi seigneur)…par la suite une fois, plus à l’aise dans la langue, j’ai trouver mon premier job et une succession d’autres.

    En ce qui concerne la réputation des Français, pour ma part, je n’ai pas rencontré de problème, je pense que ton comportement lors des entretiens et ton visage ( sa passe ou pas) joue aussi, mais ça c’est partout!
    Je suis française et noir!! je peux etre prise pour une aborigène (enfin non pas vraiment) mais je suis noire de l’ile de la reunion.

    Pour ceux qui souhaite partir, allez y n’hesitez pas, si vous devez rester 3 mois 6 mois 12mois ou renouveler pour une année supplementaire, cela vous apportera une expérience et comme quoi la vie ne nous a jamais promis la facilité, mais vous vous en sortirai plus fort.

    Durant mon séjour, j’ai juste voyagé 2semaines dans l’Australie et 3 semaines en Asie et ça c’était vers la fin. Parler d’eldorado, je ne dirais pas ça, mais je gagnais très bien ma vie. D’ailleurs pour ceux qui souhaite être rassuré, je rencontré 6 français labas et les 6 travaillaient tous les jours tout comme moi et nous étions tous à Sydney. Certes la concurrence et rude mais c’est aussi l’endroit ou il y a beaucoup de travail, les zones rural non merci à moins de vouloir galérer!

    1. Lucie, le 27/03/2014 07:35:14 +10:00

      Bonjour nathalia,
      Chercher pendant deux mois pour trouver un emploi qualifié, j’imagine bien, mais pour un petit boulot, je trouve ça très long. Surtout dans une (immense) ville (très touristique) comme Sydney. Et tu dis que tes comptes étaient à sec… Combien de jours de recherche supplémentaires aurait-il fallu pour que ton voyage ne soit pas une année superbe mais seulement une dizaine de semaines regrettables avant un retour anticipé faute d’argent ?
      Non, avoir une peau noire, blanche, jaune, verte ou bleue ne fait de personne « quelqu’un perdu d’avance ». Que l’on vienne de La Réunion ou d’ailleurs.
      Je voudrais aussi apporter un petit bémol à l’image idéaliste que tu donnes du wwoofing. Toutes les familles (et autres retraités, célibataires ou couples sans enfants…) ne sont pas formidables et toutes ne sont pas disposées à passer du temps avec les voyageurs qu’elles hébergent. Je garde de merveilleux souvenirs de certaines expériences (et je suis toujours en contact avec ces gens-là) mais j’ai aussi eu de mauvaises surprises : ceux qui ne répondent pas, ceux qui disent oui puis ne sont finalement plus disponibles, ceux qui épuisent leurs wwoofers à la tâche, ceux qui ne parlent pas, ceux qui ne donnent rien à manger… J’ai rencontré des hôtes très accueillants mais toutes les familles ne sont pas comme la seule famille que tu as connue. C’est très rude de le découvrir par soit-même. Ceci dit, les belles expériences que j’ai eues compensent largement les autres.
      Enfin, je voudrais revenir sur ce que tu as écrit à la fin de ton commentaire. Tu as passé une année en Australie mais tu n’y as voyagé que deux semaines ? C’est tellement différent de mon propre projet… C’est peut-être pour ça qu’on a une vision si divergente de l’Australie.

  33. Mo, le 25/03/2014 23:43:28 +10:00

    Bonjour à tous,
    J’avais lu ce post de blog peu avant mon départ (il est assez bien référencé sur Google) et il m’avait bien refroidi… Mais je suis parti et je dois dire que ce que j’ai pu observer est, pour le moment, « pas si pire que ça ». Du coup qd je vois que certains annulé carrément leur voyage je me dis que ça va un peu loin.
    Je me permets donc qq remarques pour les futurs pvtistes qui passeraient par là:
    - avant de partir en janvier j’avais rencontré et discute avec des anciens pvtistes (amis d’amis et collègues). Grosso modo les deux conseils c’était : « tu peux trouver du taf mais accroche toi prarcequ’il y aura bcp de refus avant d’avoir une offre » et « si tu veux bien profiter part avec 10000€ ». Ça fait deux mois que je suis en Australie et je valide carrément ces deux phrases. J’ai un peu galéré à trouver un taf, en plus c’est du black à temps partiel mais au final ça me laisse du temps pour faire le touriste… D’où l’intérêt du matelas de sous conséquent !
    - même si 10000€ c’est vraiment bcp, c’est clair qu’il ne faut pas partir  » à poil ». Qq’un qui a un anglais courant et des experiences comme serveur, par exemple, pourras sûrement trouver du taf en cherchant bien. En revanche partir la bas pour perfectionner son anglais c’est clair que la recherche de taf relève plus de la perte de temps que d’autre chose malheureusement.
    - tout dépends aussi de votre plan : habiter à Perth pdt un an et bosser là bas, se ballader de wwoofing en wwoofing, faire le tour de l’Australie en voiture pour « tout voir », avoir dans l’idée de faire un saut en nouvelle Zélande… Tout ça ne suppose pas le même budget évidemment. De plus il est bcp plus facile de trouver un taf en étant sédentaire
    - enfin le rascisme anti français, pour le moment je n’ai pas encore subi mais jai eu qq échos. Le soucis c’est que malheureusement qd on voit le comportement de certains (aucun respect des consignes dans les parcs nationaux, mecs trop bourrés qui tentent de chourrer de la bouffe ; je parle de trucs que j’ai vu) on ne peut s’en prendre qu’à nous même.

    Voilà, c’était  » my two cents », en espérant que ça servira aux futurs pvtistes. Et merci à tous ceux qui ont témoigné, moi, ça m’a bien aidé à, justement, ne pas tomber de haut

    1. Lucie, le 27/03/2014 08:07:18 +10:00

      Bonjour Mo,
      Je ne fais que raconter mon propre vécu. Certains s’en sortent mieux, d’autres pire. Ce qui m’est arrivé n’arrive pas à tout le monde – plusieurs commentaires en témoignent – mais il y a aussi des gens qui reconnaissent leur propre voyage dans mon témoignage. Ce que je veux dire c’est : ça m’est arrivé donc ça peut arriver. Ceux qui me lisent sont prévenus.
      En effet, quelqu’un a écrit que ça lui avait fait annuler (repousser ?) son voyage en Australie et choisir d’aller ailleurs en attendant d’avoir plus d’argent… Il faut choisir entre prendre le risque de passer à côté (provisoirement ?) d’une belle expérience et prendre le risque de se retrouver dans une grosse galère. Le tout, c’est de savoir mesurer ces deux risques. C’est surtout une question de budget, comme tu le dis. Et de chance aussi, bien sûr. Et c’est aussi une question de plan. Et d’autres paramètres encore.
      Merci pour ce témoignage supplémentaire qui vaut plus que « two cents » ;-) et qui servira sans doute à d’autres pvtistes. Bonne continuation !

  34. Sandy, le 26/03/2014 22:47:43 +10:00

    Bonjour à tous,
    Merci Lucie pour ton écriture, c’est un plaisir à lire même si le contexte que tu y décris n’a pas dû être facile à vivre.
    Ma situation est assez différente de toutes celles qui sont décrites mais je pense que je peux également apporter un petit éclairage sur le sujet. Ca aidera peut être certains candidats au départ.
    Mon expérience australienne remonte à 2004. Oui c’était une autre époque et, soit j’ai eu énormément de chance, soit c’était réellement un eldorado (soit un peu des 2), mais je dois dire que de tous mes voyages c’était le plus inoubliable et le plus réussi. Il faut que je précise que je suis partie avec un visa de travail et non un WHV donc j’étais attendue dans une entreprise australienne; je travaille dans le vin et je crois me souvenir que j’ai payé une certaine somme avant de partir pour qu’un organisme australien me trouve une place. Cet organisme m’a facilité toutes les démarches administratives une fois arrivée et mes salaires australiens m’ont permis de faire un voyage sur toute la moitié est de l’Australie (en bus et backpackers) et de ramener de l’argent en France. Que du bonheur en somme.
    Je vis aujourd’hui avec un Australien (depuis 2006) et nous travaillons… en France. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de le convaincre de partir s’installer dans son beau pays. Je sais que la situation y a changé mais je rêve toujours d’aller y vivre. Ce qui est intéressant c’est le regard qu’il porte sur son propre pays et sur mon expérience. Il me dit souvent que j’idéalise beaucoup trop un pays dans lequel j’ai eu la chance de tomber au bon endroit au bon moment avec les bonnes personnes…. que très peu de personnes y compris australiennes vivent ce que j’ai vécu. Concernant le boulot (mais aujourd’hui nous cherchons plus des CDI que des petits boulots… on n’a plus l’âge certainement…) même lui me dit qu’il y a plus d’opportunités en France que chez lui (c’est dire…). Il est actuellement en train de finir les vendanges en OZ mais il avait trouvé son boulot avant de partir (pour le coup je pense qu’il est plus facile de trouver un job lorsque l’on est australien même si on se trouve à 15000 km).
    Tout cela pour dire qu’il est vrai que les média et ceux qui ont eu de bonnes expériences (les autres en parlent peu et on le comprend) idéalisent un peu trop un pays qui est certes magnifique et dépaysant mais également un pays qui a changé au cours des dernières années de crise que nous avons connues. J’y retourne régulièrement et j’avoue que j’ai perçu ce changement malgré mes a priori plus que positifs. D’autre part, il ne faut pas perdre de vue que l’Australie reste un pays à culture Anglo-saxonne et les anglo-saxons font nettement moins de sentiment que nous; en gros, il vaut mieux être en galère en France qu’en Australie. Je ne dis pas qu’il ne faut pas partir mais il faut juste le savoir. Les gens sont adorables et serviables mais il est vrai que le monde du travail anglo-saxon est moins tendre que le notre.
    Alors si j’avais 1 ou 2 conseils à donner aux candidats au WHV:
    1- partir avec un bon matelas d’argent: la vie est chère en Australie surtout dans les grandes villes. 10000 euros peuvent paraître excessifs quoique mais 2000-3000 euros, pour moi, ce n’est clairement pas assez.
    2- essayer dans la mesure du possible de trouver un job et de signer un contrat avant de partir. Oui c’est possible mais il est vrai que cela concerne plus les boulots spécialisés que les petits jobs. Ne pas hésiter à activer ses réseaux avant le départ.
    A part ça, en profiter au max car c’est tellement fabuleux! Le plus beau pays du monde… après la France.

  35. amethyste, le 20/05/2014 23:35:07 +10:00

    Merci pour ton long témoignage. Cela fait plus de 5 ans que les conditions de vie des WHM ce sont dégradées. Voici le lien de 3 posts que j’avais écris sur AA.com. Désolé pour le ton parfois aggressif mais quand des gens refusent d’accepter des évidences:
    http://www.australia-australie.com/user/5438/contenus?page=0%2C0%2C0%2C0%2C0%2C0%2C0%2C0%2C0%2C0%2C15

  36. amethyste, le 20/05/2014 23:59:24 +10:00

    Désolé, il y a une erreur de lien.Voici le bon( enfin j’espère):
    http://www.australia-australie.com/forum/posts/jobs-whv/36520?page=3#comment-112402.
    Mes 3 posts sont écris sous le même pseudo: amethyste
    Moi aussi Lucie, je suis une personne altruiste et empathique.
    Bonne chance pour la suite

    1. Lucie, le 18/07/2014 01:25:59 +10:00

      Bonjour amethyste,
      En effet, ton lien pointe vers l’un de ces forums aux posts plus qu’agressifs où ceux qui essaient de dire que ce n’est pas facile de trouver du travail en Australie se font immédiatement insulter par ceux qui gardent un bon souvenir de leur propre voyage et refusent que quoi que ce soit de négatif ne soit dit sur l’Australie. Tu dois avoirs les nerfs solides pour avoir eu la patience de leur tenir tête.

  37. Laetitia, le 27/06/2014 12:08:52 +10:00

    Bonjour Lucie,

    Ton message est très bien écris, mais il ne reflète pas TOUTE la réalité du PVT en Australie. Je tiens à apporter ma contribution, parce que je pense que de nombreux backpackers ne vivent pas du tout la même expérience que toi et qu’il est important d’avoir plusieurs points de vue.
    En France, je travaille dans le domaine du tourisme et n’est pas franchement de mal à trouver un travail, pas toujours bien payé et certainement souvent précaire. Je parle anglais couramment et suis partie en Australie dans l’espoir de décrocher un emploi à Melbourne dans l’hôtellerie ou le tourisme. Seulement voilà, de nombreuses annonces précises qu’il faut être résident PERMANENT australien pour pouvoir postuler à l’offre. J’ai très vite déchanté. Je ne me suis pas laissée abattre pour autant et ai postulé (via Gumtree) à plusieurs offres d’emploi. J’ai décroché un job en tant que vendeuse de contrats d’électricité, porte à porte, payé 100 AUD / jour. Pas si mal, sauf que le boulot ne me plaisait pas tellement et vivre à Melbourne coûte cher.
    Avec mon copain, on a donc décidé de partir de Melbourne, faire un road trip avec les économies que le premier boulot nous a permis de faire (si si) se ressourcer et profiter du pays.
    Après une expérience HelpX ratée, on se retrouve à Perth dans un backpack sur Northbridge. Et là, rencontre avec de nombreux backpackers : les avis sont mitigés. Certains on trouvé du boulot en 2h de recherches, d’autres sont là depuis un mois sans rien. « Bizarrement », ceux qui ne trouvaient pas de boulots sont ceux que j’ai entendu dire « bon allez, demain on se motive pour chercher du boulot, on se lève à 10h. » Pas très efficace il me semble…
    Pour notre part, après avoir visité Perth, et après avoir pris l’avis d’autres backpackers, on a décidé de partir de la ville en direction du sud pour chercher du boulot. C’est l’hivers, il pleut et il fait froid dans le sud du WA en cette période de l’année. MAIS IL Y A DU BOULOT !!!! En 1 jour de recherche, on a trouvé 1 semaine de travail chez un couple d’australiens (peinture, ramassage des feuilles, etc.). A la fin de ce travail, on a retrouvé du boulot en 1 jour de recherche : 4 semaines de cueillette des pommes, payé au contrat et BIEN payé. Ensuite on a enchainé sur du picking de mandarine : mal payé, on a laissé tombé au bout de 2h. On a passé des coups de fils, on a retrouvé un emploi à mi-temps dans une exploitation agricole dans la journée 20 AUD/h – 20h /semaine. On attend que la saison du taillage des arbres commence avec ce mi-temps. Et ce n’est pas de chance.
    Certes, tout n’a pas été tout rose loin de là, on a eu plusieurs expériences ratées, on n’a pas trouvé de boulot dans le domaine que l’on recherche, etc. Mais si j’ai un vrai conseil à donner : ÉCOUTEZ les backpackers, les australiens, demandez des tuyaux partout, chaque rencontre est une occasion de se faire de nouveaux contacts. Par exemple, les personnes chez qui l’on travaille actuellement, on les a rencontrés lors d’une dégustation de vin. On a pris le temps de parler avec eux, de les connaître, de leur montrer qu’on avait déjà travaillé, qu’on avait fait des concessions sur le mode de vie que l’on espérait, qu’on était plutôt réaliste face à la situation.
    Maintenant, à TOUS les français qui ont un diplôme technique (soudeur, plombier, etc.), si vous parlez anglais, FONCEZ ! Vous pouvez réellement devenir les rois du pétrole ! Il y a du boulot pour vous ici !
    Mais, il faut quand même se poser la question suivante avant de partir : est-ce que mon niveau d’anglais est suffisant ? En tant que patron en France, est-ce que j’embaucherai un étranger qui ne parle que très peu la langue et qui va rester au grand maximum 6 mois ?

    Avec un taux de chômage très bas, il y en a du travail, peut être pas pour tout le monde soyons réaliste, peut être pas le travail de vos rêves, vous n’aurez pas un parcours facile tout le temps, il faudra prendre des décisions, mais il y a du boulot, et plus qu’en Europe. Et mon expérience n’est pas unique, j’en ai rencontré sur la route, des backpackers pleinement satisfaits de leur situation et avec des économies en poche en prime !

    Je ne dis pas que ton expérience n’est pas difficile, elle a du l’être. Aller d’échec en échec, se faire avoir, c’est pas facile. Mais sache que ton expérience n’est pas forcément un cas typique. Certes ça peut arriver, faire de mauvaises rencontres, tomber sur des employeurs peu scrupuleux, mais peut être ce n’était pas que de la malchance mais aussi que tu ne t’es pas bien renseignée sur les endroits où il faut être, à quel moment il faut y être ? Je conçois que c’est difficile, et j’ai de la chance d’être ici avec mon ami qui se démène pour chercher un emploi tous les jours. Peut être est-il temps de se remettre en question ?

    En espérant que la « chance » tourne pour toi, bonne continuation.
    Laetitia

    1. Lucie, le 18/07/2014 01:32:57 +10:00

      Bonjour Laetitia,
      Merci pour ton témoignage et tes conseils mais pas merci du tout de nous faire passer pour des paresseux (nous aussi, on se levait à 6h du matin pour faire le tour des exploitations agricoles !) et de faire croire à ceux qui te lisent qu’il suffit d’avoir de la volonté pour trouver du travail. Et, à ce sujet, tu te contredis :
      - « Seulement voilà, de nombreuses annonces précises qu’il faut être résident PERMANENT australien pour pouvoir postuler à l’offre. J’ai très vite déchanté. »
      - « vivre à Melbourne coûte cher. »
      - « Après une expérience HelpX ratée, on se retrouve à Perth dans un backpack sur Northbridge. Et là, rencontre avec de nombreux backpackers : les avis sont mitigés. Certains on trouvé du boulot en 2h de recherches, d’autres sont là depuis un mois sans rien. »
      - « 
      Certes, tout n’a pas été tout rose loin de là, on a eu plusieurs expériences ratées, on n’a pas trouvé de boulot dans le domaine que l’on recherche, etc. »
      - « En tant que patron en France, est-ce que j’embaucherai un étranger qui ne parle que très peu la langue et qui va rester au grand maximum 6 mois ? »
      - « il y en a du travail, peut être pas pour tout le monde soyons réaliste, peut être pas le travail de vos rêves, vous n’aurez pas un parcours facile tout le temps, il faudra prendre des décisions »
      - « Je conçois que c’est difficile, et j’ai de la chance d’être ici avec mon ami qui se démène pour chercher un emploi tous les jours. »
      Je t’ai lue, re-lue et re-re-lue mais je n’arrive pas à comprendre comment tu arrives à conclure « Peut être est-il temps de se remettre en question ?« .
      C’est gentil à toi de me souhaiter « une bonne continuation en espérant que la chance tourne » mais, si tu avais été plus attentive, tu aurais lu que je suis rentrée en France depuis octobre 2013. J’ajoute qu’il ne m’a fallu que quelques jours (sans piston d’aucune sorte) pour y décrocher un CDI.
      Encore une fois, je tiens à préciser à ceux qui me lisent que j’ai raconté mon expérience personnelle le plus objectivement possible. Tout le monde ne rencontre pas ces difficultés-là et d’autres témoignages peuvent permettre de se faire une idée représentative de ce que vivent la plupart des voyageurs mais si ça m’est arrivé, à moi, qui ne suis pas une exception, ça PEUT arriver à d’autres.
      J’ai posté cet article pour partager mon vécu, pas pour me faire agresser sur mon propre blog.

  38. Emma, le 30/06/2014 18:39:46 +10:00

    Bonjour,

    Ayant décidé de partir en Australie en Novembre, après avoir préparé ce voyage pendant plus d’un an, je dois dire que, sans m’être fait d’illusions sur les conditions de vie en Australie pour les WHV, je suis vraiment très, très découragée par ce que j’entends.

    Je viens de terminer mon cursus universitaire au Canada, et j’habite en pays anglophone depuis 4 ans. Je parle plus d’anglais que de français et je me disais donc que cela serait sûrement un atout en arrivant en Aus. De plus, mon meilleur ami est australien et j’ai plusieurs très bon amis répartis un peu partout sur la côte Est (ce voyage était pour moi principalement l’occasion de leur rendre visite à tous.) J’ai commencé à préparer ce voyage avec mon meilleur ami (qui est de Sydney) et il est prévu que je reste chez lui le temps de trouver un appart/une coloc parce que mon programme, c’était de rester à Sydney quelques mois pour être avec lui avant de partir ailleurs et de recommencer à travailler dans d’autres villes.

    Pendant mes études au Canada, j’ai toujours travaillé à côté. j’ai rencontré beaucoup de PVTistes qui tenaient des jobs très décents (en service ou dans la vente) pendant 4 à 6 mois. Il est vrai que les employeurs avaient tendance à demander de prime abord quel était de type de visa que j’avais, et à se montrer beaucoup plus enthousiates lorsque je répondais que j’avais un visa de travail d’étudiant (un statut spécial au Canada qui autorise à travailler maximum 20h par semaine en période d’étude, 40h en vacances). Lorsque j’ai obtenu mon permis de travail post-graduation, ca s’est de nouveau arrangé. Mais l’expérience que j’ai eue avec le monde des petits boulots alimentaires au Canada a toujours été relativement fructueuse, même si j’ai parfois mis un mois pour trouver un job. Et parmi tous les PVTistes que j’ai rencontrés, peu avaient du mal à trouver quelque chose (sauf ceux qui venaient au Canada dans l’espoir d’avoir une carrière dans leur secteur professionnel). Pourtant, les français ne sont vraiment pas appréciés au Canada. On a, comme partout ailleurs, la réputation d’être arrongants, irrespectueux, de traîner en groupe et d’envahir le Canada, et principalement le Québec.

    Bref. Tout ça pour dire que, avec ces bases d’expériences là (même si bien sûr, les PVT au Canada et en aus doivent etre complètement différents) et avec l’aide de mon ami, j’étais partie dans l’optique que je galèrerais plusieurs semaines avant de rouver quelque chose, mais que, ayant la chance d’avoir déjà un groupe d’amis australiens à sydney (j’ai déjà voyagé avec plusieurs des amis de on pote), étant parfaitement fluente en anglais, et n’ayant jamais eu trop de mal à trouver des jobs alimentaires à l’étranger, cette expérience serait similaire à tout ce que j’ai pu connaître avant (et au Canada les patrons qui te payent 8 dollars de l’heure sans contrat de travail, qui te virent sans explication au bout de quelques semaines, qui te font travailler de 4h du matin à 14h sans pause etc etc j’en ai connu – doux souvenirs haha).

    Du coup ton témoignage me terrorise!! J’ai attendu cette année en bossant comme une dingue à la fac (en me disant que je relâcherais la pression une fois en australie) et en travaillant de longues heures à côté, j’ai passé deux ans très tight à enchainer les exams et les shifts intenables pour payer ce voyage, je meurs d’impatience de retrouver mes potes et de passer un an loin de l’abominable froid canadien, là encore je passe 6 mois à bosser en France jusqu’en novembre pour boucler le budget et… je suis vraiment terrorisée par ton post.

    J’ai également complètement raconté ma vie haha.

    En tout cas c’est plutôt bien d’avoir ce revers de la médaille, ca permet aussi de se préparer à l’après australie (si jamais je ne trouve rien et que je doive rentrer plutôt, sans économies ni rien, il va falloir que je songe dès maintenant à mon retour au Canada). J’ai presque envie de mentir durant mes futures recherches d’emploi en disant que je suis Canadienne et non Française…

    Dans tous les cas, bonne chance pour la fin de ton séjour. J’espère que malgré tout tu as au moins une fois pu goûter aux vagues de Bondi…

    1. Lucie, le 18/07/2014 02:07:49 +10:00

      Bonjour Emma,
      D’après ta description de ta vie au Canada, je pense que tu as de bonnes chances de relativement bien t’en sortir en Australie :
      - Tout d’abord, parce que tu as déjà un bon nombre de connaissances sur place dont au moins un ami bien intégré puisqu’il est Australien. Je pense qu’ils pourront t’aider à rencontrer des employeurs.
      - Ensuite, parce que tu parles anglais parfaitement. Ça ne te garantis pas d’obtenir un boulot mais c’est quand même un plus, surtout si tu cherches quelque chose dans le tourisme ou la restauration. Je ne sais pas si, à ta place, j’aurais le cran de dire que je suis Canadienne mais si on te demande d’où tu viens, je crois que tu ne devrais pas hésiter à jouer sur la subtilité et répondre que tu arrives du Canada, ou au moins que tu y as fait toutes tes études.
      - Enfin, parce que ton projet en Australie est d’être plutôt sédentaire, ce qui veut dire que tu auras la possibilité de chercher du travail pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois.
      Par contre, si, comme moi, tu prévois de bouger d’une région à l’autre très souvent pour découvrir au maximum le pays en espérant décrocher ici où là un boulot de quelques semaines dans l’agriculture… J’ai bien peur que tu vives à peu près la même désillusion que moi. Même en restant au même endroit pendant trois-quatre semaines en faisant le tour des vignerons/ maraîchers/autres tous les matins dès l’aube, je n’ai pas trouvé de boulot satisfaisant. Fais-toi pistonner le plus possible par tes amis sur place et ça devrait bien se passer pour toi. N’hésite pas à nous tenir au courant.
      Au fait, oui, on est allé à Bondi Beach pendant la dernière semaine de notre voyage. On a marché dans le sable mais on n’est pas entré dans l’eau. Il me semble qu’il y avait des panneaux « no swimming » ce jour-là.

  39. Florian, le 02/07/2014 07:02:10 +10:00

    Bonjour,

    Etant en train de préparer mon année en Australie (je pars mi-septembre si d’autres sont dans le meme cas que moi !), j’essaye de m’informer un max sur les expériences des français là bas, et ca semble varier beaucoup selon le facteur chance… j’espère rencontrer les bonnes personnes en arrivant du coup ! En effet je pense qu’il faut beaucoup aller dans les bars et parler aux autochtones dès que possible si l’on veut avoir sa chance. Mais bon ca ne doit pas etre facile vu le nombre d’étrangers.

    J’espère également que tout les francais ne sont pas rejetés, et de plus, ayant la double nationalié allemande, ça pourrait rattraper ma mauvaise réputation de Francais « arrogant et voleur »… Après il faut aussi voir que les immigrés ou les travailleurs étrangers temporaires sont rarement bien traités, regardez la situation en Suisse ou bien des immigrés en France.

    Concernant le type de travail, avez vous eu des expériences dans le tourisme (hotellerie, auberges de jeunesse, guide touristique…)? Ce secteur m’intéresse particulièrement et j’aimerais avoir des témoignages, voire des tuyaux si vous avez des « réseaux » dans ce secteur :)

    Quels conseils avez-vous concernant les billets d’avion, les premiers endroits où chercher du travail?

    Merci d’avance !

  40. Gwen, le 19/07/2014 21:44:27 +10:00

    Bonjour,

    Je te remercie pour ton article et je t’avoue que c’est le premier article qui ose parler de la réalité de la vie sur place. Je suis arrivée il y a un mois je suis sur Sydney et je cherche du boulot. J’ai beau ne pas avoir un mauvais niveau, être motivée, déposer des cv,… Je n’ai pas de retours positifs et quand j’entends certains récits de personnes ayant été dans les fermes c’est assez effrayant car leurs discours sont assez récurrents : mal payés, exploitation, pas de bonnes conditions de vie et j’en passe !
    Je ne dis pas qu’il n’y a pas de job mais c’est pas facile d’en trouver dans réseau et sans facteur chance. De plus je ne comprends pas ce que tout le monde trouve de si attirant a Sydney la vie y est chère et il n’est pas aise de se faire des amis. Je suis partie avec une amie et on déchante vraiment ! Je compte encore attendre un peu si je trouve un job dans une petite ferme pour donner un coup de main mais si pas je rentrerai au pays. J’ose espérer qu’il y aura plus de témoignages sur la réalité parce qu’ honnêtement j’en veux un peu de m’être fiée aux commentaires si on veut on peut car c’est faux ça ne suffit malheureusement pas ! Si je rentre je n’aurai pas de regrets car au moins je me serais faite ma propre opinion et j’aurai eu le courage de tenter l’aventure. Sans oublier que j’apprécierai davantage ce que j’avais en Belgique.

    Bisou

  41. pepito, le 27/08/2014 07:57:19 +10:00

    Bonjour a tous, ton article sur l emploi en Australie est très interessant meme si je ne suis pas d accord sur tous les points. Comme précédément mentioné, il y a du boulot et même beaucoup d argent en Australie mais beaucoups de paramètres sont à prendre en compte car pas pour tout le monde effectivement. Pour ma part j ai travaillé 9 mois dans deux fermes différentes 20,40$/heure + super, avec un gros nombre d heure du lundi au dimanche. Vu comne ca on pourrai croire à l’ El Dorado. Mais avant tous ça, j ai aussi vécu les journées a cueillir des tonates cerises pour 18$ sur la journée pour au final ne pas être payé. Les réveils a 3h30 du mat surmotivé pendant plusieurs semaines dans l espoir de décrocher un job, entouré de centaines d asiatiques au bord du camping pour ne jamais être selectionné. On connait la chine pour son travail à la chaine, voici nos concurents, taiwainais, japonais et coréen principalement, toujours en groupe á la grande différence de nous européens, pret à travailler 22h/24h avec une rapidité et une efficacité difficile à combattre pour un salaire jusque deux fois moins important que le minimum garanti qui est de 20.40$. Donc oui l australie n’est pas aussi rose que ce que l’on peu croire. Combien se sont ruiner et on du rentré en urgence par manque d’argent?

    L’ Australie peut vite devenir un stress permanent sans de réel job car la vie est relativement chère.

    Oui dans les fermes on coupe jamais assez vite, les fermiers ont l’impression de nous surpayé et n hésitent pas à réduire les peu de pause auxquelles nous avons le droit pour manger….. même sous un soleil de plus de 45°C.

    Vous entendrez aussi des thermes comme « bullshit » ou  » fucking shit » ou « fucking french »…….en gros pour vous dire vous etes de la merde après plus de 12h de boulot…….

    Je vais pas m étaler plus, je reste à la disposition de ce qui aimerai tenter l expérience.

    A bientot en espérant avoir les yeux à certains.

  42. Tib, le 12/09/2014 13:02:00 +10:00

    L’article reflète bien la réalité.
    Arrivé en WA en ayant trouvé un job dans la restauration, je me suis fracturé le pieds au cours de mon premier jour de travail.
    Mon employeur ne m’a pas fais de contrat et me demande donc de rester chez moi.
    J’ai du payer tout les frais médicaux et je suis obligé de rester dans ma chambre sans rien faire à attendre d’aller mieux pour repartir trouver un travail…
    Non ce n’est pas l’eldorado…

  43. Velsheda, le 13/09/2014 18:50:43 +10:00

    Hou là la!!!!! Ma fille de 19 ans doit partir en Australie en ésperant trouver du travail dans le picking, mais à lire tous ces commentaires je vais FORTEMENT la dissuader d’entreprendre un tel voyage!
    Tout cela me fait peur, même si elle part accompagnée.

  44. j0e, le 17/09/2014 11:34:54 +10:00

    b0nj0ur,
    et quand 0n y a déjà été 2 m0is (2011) et qu’0n y ret0urne ça n’change rien au niveau visa,etc ? ?

  45. Julie, le 19/09/2014 12:21:46 +10:00

    Bonjour à tous :)

    Je m’appelle Julie, j’ai 22 ans. C’est la première fois que je poste un commentaire sur un blog, je tiens à le préciser car là je flippe littéralement !!!! J’ai reçu la réponse pour le visa hier et j’ai pris mes billets d’avion aujourd’hui, avec deux dates bien précises : 3 novembre – retour : 29 avril et maintenant je pense seulement que j’ai fait la pire connerie de ma vie et que j’aurai du prendre un vol ouvert pour le retour … (dégoutée) … je sais que ton but n’est pas de faire peur mais seulement pour faire partager ton expérience .. je fais parti des personnes qui n’ont pas envie de partir – l’objectif premier c’est clairement l’anglais pour trouver du taf en France : j’ai mon copain, mes chiens à Toulouse, j’idéalise pas du tout la situation et enfaite tant mieux je pense qu’en attendant rien je vais pouvoir être surprise … j’arrive donc à Perth et je souhaite travailler dans n’importe quoi sauf à la campagne .. je pars avec un budget de 5000 ou 6000 (encore à determiner). Quand tu dis que la vie est chère je veux bien le comprendre, mais dire que 4500 partent en 2 ou 3 mois en ville ? ce n’est pas possible si on gère son argent .. enfin c’est mon point de vue … il existe de nombreuses villes dans le monde où la vie est très chère et pourtant personne n’en parle autant que pour l’Australie .. POURQUOI ?

    Et pour répondre à une autre personne qui a mis un commentaire sur sa vision des personnes qui écrivent sur les blogs : je pense personnelement qu’une personne qui a adoré son voyage en parle moins qu’une personne qui est frustrée par son expérience …

    bonne continuation à tous !

    Julie

  46. bea, le 23/09/2014 20:20:54 +10:00

    hello
    Je suis tombée sur ton blog parce que je me suis souvent intéressée comme pas mal de jeunes à tenter l’aventure.

    Je pense que les jeunes sont en général assez idéalistes mais que l’Australie c’est comme tous les pays. En France aussi sans expérience tu as du mal déjà à trouver un job étudiant donc il faut se dire que c’est pareil là-bas ou même au Canada (destination privilégiée des jeunes aussi qui y partent pour apprendre l’anglais et revenir bilingue).

    En réalité peut être que pour plus de sureté les jeunes devraient partir « encadrés » mais souvent ça coute cher.

    Je pense que pour un jeune de 21 ans le plus sûr c’est de partir « au pair ». Ainsi, il n’a pas les frais de logement (où il les paye à son agence). Là encore il faut bien tomber. Idem pour le couchsurfing encore faut-il bien tomber.

    Bref c’est les aléas de la vie. Tu as surement tiré des leçons de tes mésaventures et je déplore que tu aies eu aussi peu de chances. J’espère que tu as quand même pu profiter pour découvrir le pays histoire de ne pas avoir gâché tout ton argent pour rien.

    As tu de nouveaux projets de découverte pays ?

    Bonne continuation. Superbe ton blog j’adore le design.

  47. aussie, le 09/10/2014 09:48:34 +10:00

    And you think it is easy for an Australian in France?

  48. kasim, le 13/11/2014 12:41:02 +10:00

    bonjour,

    J’ai bientôt 29 ans et depuis quelque année je souhaite tenté l’aventure. Aujourd’hui je vis a paris et vois la galère que sais.
    Mais cela fais plus de 5 ans que j’y suis je travail en restauration mon anglais et très basic de la restauration je souhaiterais bien sur en apprendre plus et partir loin sans de suite revenir serai top !! Mais en voyant tous sa !!! la galère des français sur place cela me refroidi énormément mais quand j’entend les parisiens qui ont tenté pour un an ou deux et qu’ils me disent que c’est top mais tu m’est un mois env pour trouvé du job même sans parler un mot, et qu’il te propose des contrats pour resté dans le pays aprés avoir fais ton fruit picking, ou méme le fermier viens te chercher dans ton bungalow je n’arrive pas à comprendre vos réaction sur ce pays je me sens un peu pommé car je veux le faire avec un budget de 10000 à 12000 euros !!
    Que faire ?? Est ce que c’est si galère que sa ?

  49. Benjamin, le 01/12/2014 22:24:56 +10:00

    Bonjour à tous,

    Je souhaite réagir à la lettre de Lucie.
    Tout d’abord MERCI, de montrer l’envers du décors. Pourtant, je ne connais pas l’Australie mais d’autres pays anglo-saxons.

    Mon expérience personnelle se limite à l’Irlande et à l’Angleterre. J’y suis allé pour quelques mois (durant l’année 2008) et mon expérience fut bonne.
    Mais j’ai tellement vu d’idéalistes galérer que je veux réagir en affirmant qu’il n’y a pas qu’en Australie où cela peut être la grosse désillusion…

    Pour ma part, en Irlande j’ai bossé dans un « pub »en tant que serveur, expérience plaisante même s’il n’y avait pas beaucoup de boulot. Ce qui m’a obligé à me retourner sur l’Angleterre.
    Comme Lucie, sur ma route j’ai rencontré des gens qui valent le coût. Il faut bien avouer que les plus sympas étaient assez âgés (pas moins de 40 ans) et du genre à avoir morfler dans leur vie. Le plus cool, a été un SDF qui travaillait dans différentes fermes.

    Londres
    Je décroche un poste dans un hôtel où je travaille à la réception. C’est cool ! Equipe jeune et variée (anglais, irlandais, indiens). Mon travail me permet de me familiariser avec un grand nombre d’accents (australiens, sud-africain, écossais). De plus je suis logé dans l’hôtel. Durant mes temps libres, je peux visiter la ville.
    De quoi me plaindre ?
    C’est vrai que le salaire n’est pas mirobolant, le supplément des pourboires aide à mieux vivre.

    Mais à côté de moi, je croise tous les jours durant cette période des français et des espagnols qui galèrent. Ils gagnent moins que moi et n’ont aucun pourboire. Il faut avoir en tête que certains pourboires sont très élevés.
    Bien évidemment, on se dit que cela va évoluer pour eux. Une fois qu’ils auront améliorer leur anglais tout va s’arranger. Sauf, qu’ils travaillent qu’avec de très mauvais anglophones. Que leur boulot de technicien de ménage est tellement crevant que le soir ils ont du mal à suivre des cours d’anglais. Ils habitent loin du boulot et ont donc d’énormes frais de transport. Ils sont à 15 dans une pauvre baraque. En gros, plan galère. Après plusieurs mois, ils retournent à la maison sans un sou et avec un anglais toujours aussi « léger »…

    Pour résumé, déjà à l’époque il fallait une bonne connaissance de la langue. Pour ma part, j’ai la chance d’être très sociable et d’avoir une tête sympathique. Oui, on pouvait se faire une expérience intéressante quand on avait les bonnes cartes en main !

    Bonne Continuation

    Ben