Retour à Broken Hill

Posté par le 5 juillet 2013 (du 29/06/2013 au 05/07/2013)
Pas de french taggage mais du french trucage !

Pas de french taggage mais du french trucage !

Après avoir passé deux semaines fantastiques au milieu des animaux de Camel Camp Sanctuary, on est retourné à Broken Hill pour avoir une connexion à Internet. Chris et Lucie attendaient quelques réponses et, moi, j’avais plein de choses à raconter. Surprise, ils avaient plusieurs dizaines (centaines ?) de messages chacun ! Nos plans s’en sont trouvés tout chamboulés. Tout d’abord, le mineur dont on pensait ne plus avoir de nouvelle avait laissé un message sur notre répondeur pour nous dire qu’il avait toujours besoin de main d’oeuvre et il voulait savoir si Chris et Lucie étaient encore intéressés. Zut, ce n’est pas notre route… Mais c’est une occasion inespérée d’approcher le monde de la mine… Et si notre lenteur à lui répondre nous avait fait perdre nos chances ? Si ça tombe, c’est encore une arnaque… Tout en se torturant l’esprit, Chris et Lucie sont allés voir vos commentaires. Que de nouveaux visiteurs ! Dans la journée qui a suivi la publication de Lucie, notre blog a connu un pic de sept cent visites ! En plus de vos commentaires sous l’article, il y avait aussi des messages sur notre page facebook et sur d’autres sites Internet de personnes qui avaient posté un lien vers notre blog sur leurs propres pages… On a eu beaucoup de lecture ! Ah, j’allais oublier les e-mails… Entre la messagerie personnelle de Chris, celle de Lucie et notre formulaire de contact, les nombres d’e-mails non lus semblaient vouloir battre des records ! On avait prévu de passer un ou peut-être deux jours à Broken Hill. En fait, il nous en aura fallu cinq pour se remettre à jour !

On a tenu à commencer par poster la réponse du consul. Il nous a répondu très rapidement et il était plus que temps que l’on vous en informe. Ensuite, Lucie a téléphoné au mineur. Son offre tient toujours, il veut embaucher Chris ET Lucie et l’emploi ne se situe pas au sud comme on le pensait (c’est son domicile) mais au nord, près d’Uluru. Au lieu de partir à Alice Spring en traversant le Stony Desert comme on le prévoyait, on a décidé d’emprunter l’Oodnadatta Track, plus à l’ouest, de façon à passer par la mine d’opale où on est sensé travailler. C’est une piste encore plus réputée pour ses paysages. Elle est aussi plus fréquentée donc plus sûre en cas de panne. Après une journée de réflexion, Chris et Lucie ont accepté la proposition d’embauche du mineur. L’emploi est prévu pour une durée d’une semaine à dix jours. Il ne s’agira pas de donner des coups de pioche au fond d’un trou mais d’effectuer divers travaux comme démarrer des générateurs (Lucie aura l’occasion d’utiliser ses compétences techniques) ou couper du bois à la hache (Christophe pourra mettre à profit tout son entraînement !). Le temps pour le mineur de vérifier et remettre en route ses machines, il commencera à miner mercredi ou jeudi prochain. Il nous a donné tout un tas de conseils pour voyager sur l’Oodnadatta Track en toute sécurité et nous a aussi conseillé de prendre notre temps et de « bien profiter de ce superbe paysage qu’on ne verra qu’une fois dans notre vie ». Les deux appels cumulés, Lucie a passé plus d’une heure au téléphone avec lui. Pour sûr que son anglais s’améliore !

Parallèlement à ces échanges, Lucie répondait à vos commentaires, aidée de Chris qui s’occupait des forums et autres sites qui nous ont relayés. C’est aussi Chris qui a contacté les trois sites indiqués par le consul. On ne s’était pas attendu à ce que notre article ait un tel retentissement… Que de travail ensuite ! Pendant ce temps, moi, je m’ennuyais un peu alors j’ai complété notre journal de voyage. Chris et Lucie n’en finissaient pas de répondre alors moi j’écrivais, j’écrivais encore… Ca tombe bien, j’avais plein de choses à dire !

Encore en parallèle à tout ça, Lucie à modifié la date de notre billet d’avion pour la France. Elle a beau avoir maintenant plusieurs heures de conversations téléphoniques avec des australiens à son actif, cet appel-là a été éprouvant. La communication était de mauvaise qualité&nbsp : « J’avais l’impression de parler à un vieux disque vinyle qui a un accent asiatique ! » a-t-elle dit après avoir raccroché. Elle a eu beaucoup de mal à comprendre et à se faire comprendre mais on a reçu la confirmation par e-mail qu’elle a réussi  on quittera Sydney le 22 octobre, on fera une escale de 5 jours à Singapour et on atterrira à Paris le 28 octobre. Quant au billet de train qui nous ramènera dans les Ardennes, il est encore un petit peu trop tôt pour le réserver donc on s’en occupera une prochaine fois. Lucie a ensuite contacté notre partenaire [LIEN !]Chapka Assurances pour prolonger notre contrat. Ca a été simple comme bonjour ! Un e-mail, quelques clics… Voilà Chris et Lucie bien couverts jusqu’à début novembre ! Moi, par contre, j’attends toujours que Chapka crée une assurance pour les sangliers. Vous ne croyez pas qu’ils devraient en faire une ? Lucie a aussi contacté notre partenaire [LIEN !] E-Sat, qui a aussi répondu rapidement à son e-mail. Pour les centaines de kilomètres qu’on s’apprête à faire dans le désert, on va avoir encore plus besoin du téléphone satellite alors on a voulu renouveler notre crédit avant de quitter la ville. C’est rassurant pour notre sécurité et, en plus, on pourra continuer à écrire sur le blog !

Aussi en parallèle (je sais bien que ça fait mal à la tête, mais que voulez-vous…) Chris et Lucie ont préparé notre expédition consciencieusement. Ils ont collecté les numéros de téléphone des différentes « road houses » qui jalonnent notre parcours et ils ont bien étudié les cartes. Ils ont fait des provisions plus que suffisantes pour manger à notre faim à tous les repas pendant… longtemps ! Par contre, il nous manque encore l’eau. Celle de Broken Hill a la réputation de provoquer le saturnisme et elle a un goût abominable alors on remplira nos bidons ailleurs. La voiture est en bon état. On a hésité à changer les pneus avant parce qu’on, nous avait dit, il y a trois semaines, qu’il faudrait les changer d’ici un ou deux mois. On est allé voir un garagiste spécialisé et il nous a garanti qu’on a de très bons pneus avec lesquels on peut encore rouler trois ou quatre mille kilomètres. « Avec ces pneus, vous pouvez aller jusqu’à Perth ! » Aucun souci non plus pour la piste poussiéreuse et caillouteuse de l’Oodnadatta Track, on peut partir l’esprit tranquille. J’en profite pour vous faire part d’une chose que Chris et Lucie ont remarquée : à chaque fois qu’on a vu un garagiste en Australie, il a été aimable, serviable et on n’a pas eu l’impression de se faire rouler. Celui-là aurait pu nous convaincre d’acheter de nouveaux pneus mais il n’en a rien fait. Il y a trois semaines, il y en a un qui nous a dit &laquo Je peux faire votre safety check demain matin à huit heures mais allez vois mes concurrents, peut-être qu’il y en aura un qui pourra voir le faire tout de suite. ».

On a quitté Broken Hill hier, après que Chris et Lucie aient pris une dernière douche chaude, fait une dernière lessive, répondu à leurs derniers messages, acheté une couverture supplémentaire et fait le plein d’essence. Nous voilà donc partis pour un trajet de mille kilomètres avec, au bout de la route, la promesse faite uniquement par téléphone d’un emploi dans un village de mineurs… Ca ne vous rappelle rien ? On est sorti de l’état du New South Wales et on est entré en South Australia en faisant (encore !) une cure de carottes et de pommes. Et il s’est mis à pleuvoir. Puis à pleuvoir un peu plus fort. Et à pleuvoir vraiment fort… C’est embêtant parce que, s’il fait le même temps sur l’Oodnanatta Track, le sol va devenir boueux et la route sera fermée… Les prévisions météo annoncent du beau temps jusqu’à lundi. Si ça se gâte ensuite, on pourra toujours quitter la piste à mi-parcours pour rejoindre une route bitumée. Si le beau temps se maintient, on continuera à profiter du paysage !

10 commentaires à Retour à Broken Hill

  1. marie-Jeanne, le 05/07/2013 20:00:57 +10:00

    Je vous souhaite de tout cœur d’avoir du beau temps pour l’Oodnadatta Track étant donné qu’une grande partie de la route n’est pas goudronnée…
    Ca serait merveilleux de pouvoir comparer vos impressions avec le reportage que j’ai vu le 6 mai sur Arte, réalisé par Michael Martin,aventurier des déserts. Vous allez pouvoir revoir Coober Pedy.
    Je pense beaucoup à vous, bisous à tous les trois.

  2. La Gélinotte, le 05/07/2013 21:51:56 +10:00

    Bien y’a pu qu’a vous souhaiter bonne chance, dommage que vous n’allez pas vous transformer en mineur, cela aurait été une bonne expérience.
    Je vois que vous pensez tout de même au retour, vous quitterez donc le printemps pour revenir en automne, il vous manquera un bout été (officiel) dans votre vie.

  3. Damien, le 05/07/2013 23:46:34 +10:00

    Que de nouvelles ! En espérant que ce soit un véritable travail !
    Bonne route !
    Damien

  4. Michelle, le 08/07/2013 01:04:24 +10:00

    Coucou, je suis un peu silencieuse en ce moment, mais j’ai été beaucoup sollicitée en extérieur. Le jour ou je pourrais m’installer confortablement devant l’ordi, je ne manquerais pas de venir papoter et m’exprimer sur vos articles.
    J’ai quand même remarqué que Saladolar avait repris sa place de rédacteur. Super, et à bientôt mon Saladolardinou !
    Gros bisous et bonne chance à tous les 3

  5. Michelle, le 12/07/2013 00:14:11 +10:00

    Coucou, je voulais vous dire que j’ai très bien reçu votre carte qui fait suite au jeu des « animaux étonnants ». Je reste très fière d’être montée sur la 3ème marche du podium, mais surtout très très heureuse de la jolie photo avec vous peinards dans la roulotte
    Je pense que c’est Saladolar qui tient les rênes, puisqu’il est à la place du cocher, mais question : possède-t-il son permis de conduire ????? Vous êtes peut être (oui vous, les maitres), soit trop confiants, soit inconscients.
    Enfin, en voyant le beau sourire de Lucie et l’air tranquille de Chris, je me dis qu’il avait peut être donné l’illusion d’être le conducteur, juste le temps de la photo.
    Encore un grand merci à vous trois. Je vous embrasse.

    1. marie-Jeanne, le 12/07/2013 20:59:38 +10:00

      J’ai reçu la même carte mais je n’avais pas vu Saladolar! Je ne suis pas très observatrice…
      Cette photo est magnifique et originale. C’est une très belle récompense pour notre participation à ce concours!
      Merci à nos australiens et bonne continuation dans votre aventure :-)

    2. Chris, le 21/07/2013 20:57:27 +10:00

      Saladolar profitait juste de la balade. Il n’y avait pas de rênes, c’est Kye et Gill qui dirigeaient les dromadaires en marchant à coté. Il y avait juste un frein pour éviter que le chariot ne fonce dans les dromadaires lors des descentes et c’est moi qui le gérait comme je pouvais (en général, je tirais dessus quand Gill me le disait).

  6. Michelle, le 14/07/2013 04:25:08 +10:00

    Eh bien oui Marie Jeanne, notre Saladolar est là, je ne pense pas qu’il aurait apprécié d’être abandonné une 2ème fois. J’avoue qu’il n’est pas très visible, je vais lui suggérer de se faire faire une mèche fluo, c’est mode et il sera beaucoup plus repérable.

  7. Sophie, le 19/07/2013 23:49:39 +10:00

    Oups, réponse dans cet article à mon dernier commentaire (de votre article suivant…), donc vous n’allez pas tout faire péter avec de la dynamite, Chris, tu dois être décu ^^

    vous pensez que votre 4*4 peut encore faire combien de km ? il aura encore de la valeur à votre départ ?

    finalement, vous retournez travailler malgré ce que vous nous aviez dit, c’est bien, vous êtes courageux !

    de quelles sortes de provisions avez-vous emportez pour faire votre traversée du désert ? boites de conserves ? ^^

    1. Chris, le 21/07/2013 20:53:16 +10:00

      Nous, on n’a pas touché aux explosifs… mais ça a un peu pété quand même :-). Je ne vais pas en dire plus sinon Saladolar va me tirer les oreilles…

      Notre 4×4 peut encore faire beaucoup de kilomètres. Il n’a même pas atteint les 270 000 km. Ici, en Australie, ce n’est pas énorme. Il y a beaucoup de 4×4 qui font bien plus de 300 000 km. Le mineur pense que son 4×4 dépassera le millions de kilomètres vu qu’il s’en occupe bien. Pour notre 4×4, il a dit que ce sera moins vu que ce n’est pas un diesel mais qu’il peut encore faire beaucoup de chemin :-). On devrait pouvoir le revendre à Sydney.

      Pour le travail, c’est un coup de chance. Lucie avait contacté le mineur quand nous étions à Adelaïde… il y a plus d’un mois et demi… Ça aurait été pour du fruit picking, je ne suis pas sûr qu’on aurait pris le risque de retravailler en Australie mais pour de l’Opale… On a foncé :-).

      Avant de partir pour le désert, on avait été faire les courses le soir pour avoir du pain à un bon prix et on en a pris un stock. En provision, nous avions aussi nos traditionnels boites de conserves de thon à l’huile d’olive et de poulet mayo pour faire des sandwichs, des œufs durs cuits avant de partir, des raviolis, des saucisses en conserve, quelques fruits et légumes… Et on a mangé tout notre pain, nos œufs durs, nos saucisses sur un feu de camp, des raviolis, nos fruits/légumes et des hamburgers (à Oodnadata et Marla). On a peut être mangé aussi des sandwichs, je ne suis plus sûr.