Les pierres de la Nouvelle-Angleterre

Posté par le 9 novembre 2013 (du 28/09/2013 au 07/10/2013)
"Ça ne sent rien d'intéressant !"

« Ça ne sent rien d’intéressant ! »

Nous avons quitté Byron Bay sous le soleil pour nous diriger vers la Nouvelle-Angleterre, dernière étape avant Sydney. Au fur et à mesure que nous avancions vers la Nouvelle-Angleterre, les nuages sont devenus plus présents et, chose que nous n’avions plus vue depuis plusieurs mois, il s’est même mis à pleuvoir ! Au moins, ça nous a rappelé ce que c’était… Le choc allait être moins grand lors de notre retour en France en plein automne… Nous avons fait un arrêt à Glen Innes pour aller à l’office du tourisme pour connaitre les différentes zones de fossicking de la région car oui, nous voulions encore chercher des pierres plus ou moins précieuses… Nous avons aussi fait quelques courses, une machine à laver et nous sommes ensuite montés un peu au nord pour établir notre camp dans la forêt de Torrington.

Ancienne mine d'émeraudes

Ancienne mine d’émeraudes

Dans cette forêt, il était possible de trouver des émeraudes, des topazes et quelques autres types de pierres. C’était les émeraudes qui nous intéressaient. Il y a une ancienne mine d’émeraudes dans le coin et c’est là-haut que nous avons passé deux jours. Il était interdit d’aller dans la mine mais nous pouvions chercher dans les tas de gravats des alentours pour chercher nos pierres précieuses. Les émeraudes n’étaient pas faciles à trouver. Les anciens mineurs n’avaient pas dû en oublier beaucoup et surtout, je pense que beaucoup de personnes étaient venues depuis pour faire comme nous. La plupart des minuscules émeraudes que nous avons trouvées, nous les devons aux fourmis ! Il y avait une grosse fourmilière sur une butte de gravats et les fourmis avaient sorti plein de cailloux en creusant leurs galeries et ces cailloux étaient tout propres. Nous avons scruté la surface et après avoir trouvé quelques spécimens, nous avons sorti les grands moyens : la pelle et la balayette ! Nous avons balayé le terrain des fourmis pour continuer à chercher nos émeraudes confortablement assis dans nos chaises de camping. L’autre avantage, c’est que nous évitions ainsi la concurrence des autres personnes… Ça avait beau être très calme, cinq personnes sont passées durant les deux jours pour, elles aussi, trouver ces petits cailloux bleu-vert. Nous avons appris, quelques heures avant que nous partions, que des émeraudes pouvaient se trouver dans les gros cailloux des alentours. J’ai essayé d’en casser plusieurs mais sans grand succès. J’ai bien trouvé un soupçon d’émeraude dans un caillou, mais ce n’était pas mieux que celles trouvées chez les fourmis.

Nous avons ensuite repris la route vers le sud, en faisant à nouveau une halte à l’office de tourisme de Glen Innes. Nous voulions aller chercher de l’or dans une rivière mais pour ça, il nous fallait des pans et il nous fallait donc trouver un magasin qui en vendait. En ressortant de l’office, j’ai vu des sacs de wash d’une mine d’Emmaville (au nord de Glen Innes) et je n’ai pas résisté à en acheter un… Un sac de wash, c’est un sac de terre venant d’une couche dans le sol pouvant contenir les pierres précieuses. Nous sommes donc repartis de Glen Innes avec 17 kg de plus dans le 4×4.

Notre "terrain de jeu" à Glencoe

Notre « terrain de jeu » à Glencoe

Notre prochaine étape fut l’aire de fossicking de Glencoe, à une vingtaine de kilomètres au sud de Glen Innes. Sur le papier de l’office du tourisme, c’était écrit qu’il y avait des saphirs et des zircons. Il fallait chercher dans la rivière. Comme à chaque fois que nous fossickons, le début est toujours difficile car nous ne savons pas vraiment ce que nous cherchons… Après avoir trouvé un petit saphir un peu par hasard, nous connaissions leurs formes (coins bien prononcés et pas arrondis) et la couleur (noir qui vire au vert quand la lumière passe à travers). Entre temps, Lucie m’a rejoint et nous avons commencé de nombreux petits saphirs verts. Bien que nos pans étaient prévues pour la recherche d’or, elles étaient très pratiques pour trouver les saphirs. Avec une pince à épiler (oui, oui, les saphirs étaient très petits), c’était parfait. Nous avons creusé dans la rivière ainsi que sur les bords de la rivière mais nous n’avons pas trouvé un seul gros saphir vert en bon état malgré que nous y soyons restés trois jours. Dommage que l’on ne puisse pas fondre les pierres pour en former une plus grosse…

Pour aider à choisir son itinéraire...

Pour aider à choisir son itinéraire…

En nous dirigeant toujours plus au sud, nous avons vu une pancarte pour un Mac Do. Ce qui est bien ici, c’est qu’ils les annoncent bien à l’avance histoire de ne pas les louper… Nous avions déjà vu bien plus impressionnant auparavant mais là, c’était quand même pas mal : un Mac Do dans 40 km et ensuite dans 150 km ! Ça tombait bien, nous passions par ces deux villes… Nous ne nous sommes pas fait les deux quand même… Lucie faisait déjà la grimace pour n’en faire qu’un seul…

En pleine recherche d'or avec la pan

En pleine recherche d’or avec la pan

Notre dernière étape dans la Nouvelle-Angleterre fut Nundle, un petit village réputé pour son or qu’il est possible de trouver dans le sol ou dans les rivières. Nous avons tenté l’option de la rivière avec nos pans. Nous avons commencé à creuser à même la rivière, derrière les pierres comme on nous l’avait conseillé sur Great Keppel Island. Un de nos voisins, chercheur d’or, qui campait dans sa caravane à côté de nous nous a conseillé de rester au sec, sur le bord de la rivière tout en creusant jusqu’à une vingtaine de centimètres derrière les grosses pierres. Nous avons essayé mais ce ne fut pas fructueux. Lucie pense avoir trouvé une paillette d’or mais il faudra vérifier avec une grosse loupe, je suis assez sceptique. Nous avons aussi rencontré deux retraités très sympathiques qui ont partagé leurs connaissances avec nous et nous ont montré où nous pouvions trouver des cristaux. Ça nous étonne toujours que les Australiens (loin des villes et pas des employeurs) soient si généreux avec des personnes qu’ils connaissent à peine :-) ! En revenant de notre recherche de cristaux, nous avions été surpris de trouver quelques buches de bois à notre emplacement, nos voisins nous les avaient apportées car ils avaient dû nous voir aller chercher des branches le long de la rivière.

Nundle a aussi beaucoup d’autres significations pour nous… C’était la dernière fois que nous dormions dans le 4×4, nos derniers feux de camp, nos dernières douches solaires (froides mais bon, nous commencions à presque nous y habituer, les dernières douches chaudes dataient d’une quinzaine de jours auparavant, à Great Keppel Island), les dernières toilettes trous que nous verrions (d’ailleurs, le trou était plutôt un peu trop plein :-s), nos derniers moments de fossicking, nos derniers moments loin de la ville…

Avant de quitter Nundle, nous avons été remplir deux sacs de terre à un endroit où il pouvait y avoir des saphirs au cas où nous nous ennuyons sur Sydney… Nous avons donc pris la route pour la banlieue de Sydney où deux retraités nous attendaient dans leur ferme de fleurs pour les aider en échange du logement et des repas.

La poussière... euh... paillette d'or de Lucie

La poussière… euh… paillette d’or de Lucie

2 commentaires à Les pierres de la Nouvelle-Angleterre

  1. marie-Jeanne, le 10/11/2013 08:10:05 +10:00

    Vos derniers moments de fossicking…heureusement que les fourmis ont fait le plus gros du travail dans la forêt de Torrington :-)
    Nundle restera pour vous le dernier souvenir de toutes ces journées de fossicking ainsi que vos derniers feux de camp en Australie…

  2. Lucie, le 13/11/2013 03:43:37 +10:00

    Même moi, j’ai eu du mal à deviner tout ce que Christophe avait mis dans cette omelette… Il ne me l’a avoué qu’après que je l’ai goûtée et dit que j’avais assez faim pour la manger !