Un peu de peinture au coeur de Sydney

Posté par le 8 décembre 2013 (du 14/10/2013 au 25/10/2013)
En pleine inspection...

En pleine inspection…

Après être partis de la ferme plus ou moins en catastrophe, nous devions trouver un endroit où dormir, mais avant ça, nous avions toujours un sac de 17 kilos de terre (acheté dans la Nouvelle-Angleterre) à nettoyer pour voir s’il n’y aurait pas quelques petits saphirs (oui, oui, encore et toujours les saphirs). Nous avons fait un petit détour pour nous poser le long d’une grosse rivière, dans un parc. Nous avons ressorti notre belle passoire à pâtes et avons nettoyé tout le sac en une bonne heure. Nous avons été agréablement surpris de trouver plusieurs beaux saphirs bleus ! Par beau saphir, il ne faut pas croire qu’il y en avait pour une fortune… c’est juste qu’ils étaient plus gros que les minuscules saphirs verts que nous avions trouvés précédemment.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers la deuxième auberge de jeunesse où nous avions dormi à notre arrivée à Sydney, celle qui était très propre et relativement calme. Par chance, il y avait des places disponibles et en comparant les prix, ce n’était guère plus cher de prendre une chambre rien que pour nous au lieu de dormir dans un dortoir. Nous avons donc passé deux nuits dans l’auberge où nous avions déchargé tous nos sacs du 4×4 (c’était donc mieux d’avoir une chambre juste pour nous) pour qu’il soit présentable pour des visites. Un de nos voisins belges est venu l’essayer en nous précisant qu’il n’avait pas conduit depuis trois ans… ce n’était pas très rassurant… Il a bien aimé le 4×4, mais n’était pas pressé d’acheter un véhicule et n’a pas donné suite. Nous avons aussi passé notre temps à remplir des petits sacs de pierres pour les envoyer par colis car d’une part, nous étions limités en poids pour l’avion et d’autre part, si pour une raison quelconque la douane nous les confisquait, nous ne voulions pas tout perdre… nous avions donc décidé d’en envoyer un peu par colis pour augmenter nos chances qu’il y en ait qui arrive en France.

Nous avons reçu un message le samedi de l’hôte à Sydney que nous avions contacté quand nous étions à la ferme. Ils pouvaient nous accueillir dès le dimanche, mais vu que nous avions réservé deux nuits jusqu’au lundi, nous avons passé tout le weekend à l’auberge.

Nous sommes arrivés le lundi après-midi chez nos nouveaux hôtes qui se trouvaient dans le quartier Balmain, au cœur de Sydney. Anna-Klara nous a très bien accueillis et nous a montré notre chambre avec notre salle de bain à côté. Nous avons aussi découvert leurs trois garçons qui sont très très énergiques ! Un autre couple de Français était arrivé quelques jours auparavant. Anna-Klara était d’origine suédoise et avait vécu quelques années en Suisse où elle avait appris le français. Nous parlions donc à la fois anglais et français selon le moment. Cependant, Alexander, le fils d’Anna-Klara, n’aimait pas que sa mère parle français car il ne comprenait pas… C’était assez étonnant de le voir parler avec sa mère en mélangeant l’anglais et le suédois. L’un parlait dans une langue et l’autre répondait dans l’autre langue de manière totalement fluide.

Notre travail en cours

Notre travail en cours

Notre travail consistait à faire de la peinture 4 heures par jour pour être logé, nourri et blanchi. Il fallait peindre le mur en brique avec de la peinture blanche. Nous avons donc nettoyé les murs puis appliqué une sous-couche puis une à deux couches de peinture. C’était la première fois que nous peignions de la brique et ce n’est pas facile du tout ! Le plus gros problème était de peindre les joints entre les briques. Nous avions beau avoir un rouleau à poil long, il ne permettait pas de peindre dans les creux. Il a donc fallu peindre tous les joints avec un simple pinceau et c’était long et surtout, il fallait recommencer pour chaque couche. Il y avait aussi une partie du mur qui était relativement haute et qu’il fallait peindre sur une échelle ce qui ne faisait pas accélérer les choses. Nous avons également fait un peu de ménage et quelques autres petits travaux.

Au bout de deux ou trois jours, Anna-Klara nous a dit qu’ils allaient partir cinq jours à Melbourne, mais que nous pouvions rester. Nous nous sommes donc retrouvés seuls avec l’autre couple de Français. Nous avions de quoi nous occuper donc nous continuions à travailler quatre heures par jours puis à faire ce que nous voulions du reste de nos journées. Nicolas et Julie, les deux autres Français, avaient aussi voyagé en Australie avec un 4×4 et nous avons donc beaucoup discuté lors des repas à propos de nos diverses aventures. Et comme sujet de discussion, nous avons aussi parlé du boulot et bien qu’ils aient réussi à trouver plus de travail que nous, ils ont bien confirmé notre ressenti comme quoi, le boulot en Australie pour les visas vacances-travail, ce n’était pas évident du tout. En bon Français et pour commencer à nous réacclimater en douceur, nous avons beaucoup fait la cuisine et nous nous sommes régalés ! Crêpes, pizzas faites maison, crumble et tarte aux pommes…

Un soleil rouge derrière la fumée des incendies

Un soleil rouge derrière la fumée des incendies

Nous pensions que nous aurions beaucoup de temps pour nous à Sydney, mais malheureusement, notre 4×4 nous en a pris beaucoup ! Au début, nous n’avions presque pas de demandes de visite et d’un seul coup, nous avons eu six ou sept en deux jours ! Malheureusement, les personnes semblaient intéressées mais ne donnaient pas suite. Ce que nous avons trouvé malheureux, c’est que tous les visiteurs étaient français sauf un couple qui était allemand et il n’y a que le couple d’Allemands qui nous ont envoyé une réponse pour nous dire qu’ils avaient trouvé autre chose. Nous avons passé beaucoup de temps avec les Français, un couple a même dit qu’ils étaient très intéressés et qu’ils nous recontacteraient rapidement, mais aucun ne nous a envoyé une réponse pour nous dire oui ou non ! Ce n’était peut-être qu’une coïncidence, mais j’espère que la majorité des Français ne se comportent pas comme nos visiteurs… la moindre des choses étant de donner une réponse même si elle est négative… Un jour où nous montrions le 4×4, nous avions été étonné de la couleur du soleil derrière un espèce de brouillard. Nous avons appris par la suite qu’il y avait d’importants incendies à l’Ouest de Sydney, cet espèce de brouillard étant de la fumée…

La date de notre vol approchant, nous avons un peu baissé le prix du 4×4 le samedi suivant. Nous voulions vraiment le vendre pour avoir l’esprit tranquille. Nous avons reçu un message d’une personne intéressée pour le voir dans la journée. Lorsqu’il est arrivé, nous lui avons parlé anglais et en lui demandant d’où il venait, nous nous sommes rendu compte qu’il était français… Tout a été très vite. Il a essayé le 4×4 qui lui a plu, il est passé à un distributeur pour retirer l’argent, nous avons rempli les papiers de changement de propriétaire et il est parti avec notre 4×4… ou plutôt son 4×4. Ça nous a fait un peu bizarre de voir notre 4×4 partir pour de nouvelles aventures sans nous, mais le vol approchant, nous avions encore plein de choses à faire.

Bondi Beach

Bondi Beach

Nous avons été nous balader une dernière fois dans Sydney mais ce n’était guère pour visiter. Nous devions amener un papier dans une agence pour le changement de propriétaire de la voiture, arrêter nos assurances du 4×4, passer à la banque pour savoir que faire de notre compte… Nous avons quand même fait un crochet par la plage très connue de Bondi où nous avons trempé nos pieds dans la mer pour la dernière fois en Australie tout en regardant de nombreux surfeurs plus ou moins talentueux.

En parallèle de la peinture, nous nous sommes donc penchés sur nos valises… Je me suis chargé de finir les colis et de les poster sur plusieurs jours pendant que Lucie s’occupait de tout faire rentrer dans nos sacs. Afin de pouvoir emporter plus de choses, nous avons acheté une nouvelle valise pour Lucie, suffisamment grosse pour y mettre son gros sac à dos (lui ayant servi de valise lors de l’aller) ainsi que d’autres choses. Nicolas et Julie nous ont prêté une poignée pour peser les sacs et Lucie a donc pu optimiser au maximum l’espace pour atteindre le poids maximal autorisé. Pour gagner de la place, nous prendrions nos gros manteaux à la main ainsi que nos ordinateurs et un gros bouquin chacun (c’est autorisé par la compagnie aérienne). Ça pourrait paraitre simple, mais faire ses valises est loin d’être une chose facile quand il faut faire des choix sur ce que l’on prend et ce que l’on jette… Lucie voulait tout reprendre et moi je voulais jeter plein de choses à la poubelle… Je ne sais pas trop comment elle a fait, mais elle a réussi à faire rentrer dans les sacs bien plus de choses que ce je pensais possible.

Notre woofing s’est bien passé et après avoir passé une dernière soirée à discuter avec Anna-Klara, Nicolas et Julie, Lucie a fignolé les sacs pour la prochaine grande aventure : le vol pour Singapour !

4 commentaires à Un peu de peinture au coeur de Sydney

  1. Michelle, le 12/12/2013 06:09:36 +10:00

    Eh oui, à ce que je vois, Saladolar s’improvise inspecteur des travaux. Il commence par vérifier le seau. Je vois que rien ne vous a été épargné dans le domaine du travail. Après la culture, la peinture. Logés, nourris, et blanchis….2 fois je pense car peindre sur de la brique ça doit « cliffer ». On pourra dire que votre dernier boulot sur le sol australien aura été plus zen que celui chez les 2 retraités malotrus. Heureusement, ainsi il y aura quand même, dans le lot, quelques bons souvenirs à se rappeler.
    Pour les dernières nuits, là aussi, il y avait du mieux, et moins « d’habitants » pour venir vous gratouiller et vous piquer.
    Je constate que sur tous les sols il y a des gens qui ne connaissent pas les règles du « savoir vivre ». ça prend 2 secondes pour dire oui, dire non, mais au moins vous fixer sur la décision prise au sujet du 4×4. Attente inutile pour vous, et surement un peu de tracas dans l’attente de la vente. Ouf, le véhicule à quand même fait le bonheur de quelqu’un.
    J’imagine sans problème Lucie en train d’arranger les sacs et parvenir à tout caser. Elle peut donner la main à sa tante du Var spécialiste dans le domaine. Les 4 verres et le grille pain sont ils revenus au pays ? ou Christophe est il arrivé à jouer au petit Poucet avec ?
    Détente conviviale avec le couple de français, un peu de baume au cœur avant l’envol pour Singapour, autour d’un repas de roi. Miam !!!!

    1. Chris, le 14/12/2013 00:56:20 +10:00

      Les verres et le grille pain sont restés en Australie :-). Par contre, Lucie a réussi à mettre une petite balance dans nos bagages que nous avions achetée pour faire nos colis…

  2. Michelle, le 14/12/2013 04:07:24 +10:00

    Mes excuses à Saladolar. J’ai changé de lunettes pourtant, mais ce que je prenais pour un seau est en fait un mur peint. Illusion d’optique ou ciboulot à l’envers ? je crois que je vais remettre mes anciens binocles.
    Ma foi, Lucie sait ce qu’elle doit commander au père Noël si elle veut se faire des toasts grillés le matin.

  3. Michelle, le 02/01/2014 21:43:52 +10:00

    Cher Saladolar,
    Il y a un an tu préparais ton départ, et ensuite, en compagnie de tes maitres tu nous a fait vivre une belle aventure par tes écrits.
    Bientôt tu vas répondre à l’appel de la déesse Arduinna et reprendre le chemin de ta belle forêt pour retrouver tes cousins.
    Avant ce départ imminent, je voulais te souhaiter une TRES BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2014, avec l’espoir de te revoir au détour d’un sentier lors d’une cueillette de muguet, de myrtilles, ou de champignons.
    Mille pensées, et mille caresses. Bisous