Découverte des tropiques humides

Posté par le 2 septembre 2013 (du 11/08/2013 au 20/08/2013)
Coucou l'araignée !

Coucou l’araignée !

Nous avions beau approcher de notre woofing dans les tropiques, le paysage ne changeait guère. Nous voyions toujours le même paysage sec… Ce n’était pas l’idée que nous avions des tropiques ! Ce n’est qu’en tournant dans le petit chemin vers notre woofing que nous avons vu une différence. Le paysage a changé tout à coup. La forêt est devenue très verte et très épaisse et nous apercevions de temps à autre des arbres avec des grosses feuilles. Nous avons appris par la suite qu’il y a deux types de tropiques : les tropiques humides et les tropiques secs. Notre woofing se situait dans les tropiques humides.

Quand Lucie avait téléphoné à Maria, notre hôtesse, elle avait appris qu’il valait mieux se garer bien avant la maison, à environ 150 mètres. Nous avons un peu hésité, Lucie a essayé d’avancer un peu la voiture mais on a vite vu que le chemin devenait beaucoup plus difficile. La maison n’était pas encore en vue mais nous supposions qu’elle n’était pas très loin. Nous avons laissé le 4×4 et avons continué à pied. Ça descendait jusqu’à une rivière où nous avons aperçu la maison, sur une petite colline sur l’autre rive. La rivière n’était pas très large et il n’y avait pas beaucoup d’eau, sûrement dû à la saison sèche. Nous sommes passés de l’autre coté sans encombre et avons rencontré nos hôtes : Maria et David. Nous avons été très bien accueillis avec des fruits à déguster et un thé. C’est à ce moment que nous avons appris l’existence des deux types de tropiques.

Les petites fenêtres du haut sont celles de notre chambre

Les petites fenêtres du haut sont celles de notre chambre

Nous avons ensuite fait le tour de la maison, ou plutôt des deux maisons car il y a deux petites maisons séparées. Je ne sais pas si le terme maison est le bon car ça ressemblait plus à de très belles cabanes au milieu des arbres, faites de bois pour toute l’armature et de tôles pour le toit. Ma première impression fût d’être entré dans le monde de Peter Pan. Cette impression a été renforcé lorsque nous avons découvert notre chambre. Elle se situait sous le toit et était accessible par une grande échelle en bois. Une grande moustiquaire bleue et mauve surplombait le lit et toutes les petites fenêtre étaient ouvertes. Il n’y avait pas de volet, nous allions dormir au rythme du lever et du coucher de soleil. La cuisine était en plein air, avec juste une bâche pour protéger de la pluie. Bien qu’il y avait deux plaques qui fonctionnaient au gaz, toute la cuisine était préparée au feu de bois, les casseroles posées sur une grille. Le feu servait en même temps à chauffer l’eau pour la douche qui se situait dans une autre petite cabane. Les toilettes étaient également séparées et à l’air libre avec une palissade autour faite de bambous, avec vue sur un bananier et pour y aller, il fallait contourner un cocotier car il y avait un risque, bien que très faible, de se prendre une noix de coco sur la tête.

Les toilettes

Les toilettes

L’eau parcourait plus de 13 km dans un tuyau avant d’arriver. Il n’était pas possible de fermer tous les robinets sous peine de faire exploser les tuyaux donc il y avait de l’eau en abondance. Toute la journée, l’eau servait à arroser les arbres du verger et lorsque c’était trop humide, l’eau était envoyée dans la rivière. L’électricité était produite à partir d’une turbine et des batteries prenait le relais. Ce n’était pas évident et je demandais à chaque fois avant de recharger quelque chose.

Quant Maria était arrivée il y a une trentaine d’année, il n’y avait que la forêt et elle a tout construit avec une autre personne. Ça a dû être un travail titanesque ! Quand on voit les maisons et le verger, c’est dur d’imaginer qu’avant, tout était de la forêt.

Notre chambre

Notre chambre

Notre première nuit n’a pas été de tout repos. Nous n’étions pas habitués à dormir ainsi, sous une moustiquaire, les fenêtres ouvertes, en plein milieu de la forêt tropicale. Les bruits m’ont réveillé de temps en temps et un peu avant sept heures du matin, le soleil se levait et il était l’heure de se lever. Nous n’étions pas très frais pour notre premier jour de travail mais les nuits suivantes furent un peu plus reposantes mais je pense que nous ne sommes pas restés assez longtemps pour vraiment bien nous habituer.

Nos ennemis les fourmies vertes en train de construire leur nid

Nos ennemis les fourmies vertes en train de construire leur nid

Le travail consistait à arracher des mauvaises herbes, faire des tas de bois avec les belles bûches, rassembler les branches et les mauvaises bûches en dessous des arbres pour enrichir la terre une fois le bois décomposé, boucher les trous sous la clôture électrique pour empêcher les cochons sauvages d’accéder au verger, enterrer un wallaby mort renversé sur la route au pied d’un arbre pour faire de l’engrais, transporter des rouleaux de grillages et tailler un « bout de jungle » qui commençait à empiéter sur une clôture. Le travail durait entre 4 et 5 heures par jour, tous les jours, dimanche compris, et bien que ces diverses tâches semblent assez simples, c’était chaque jour de plus en plus épuisant. Nous étions un peu plus fatigués chaque jour et il me semble qu’il faisait plus chaud les derniers jours. Il faisait aussi très humide et le terrain était en pente ce qui ne facilitait pas les choses. Avec un soupçon d’allergie en plus (peut être une plante des tropiques), Lucie avait du mal à suivre. Nous avions aussi régulièrement droit aux attaques de fourmis vertes ! Il y en avait partout ! Ces petites bêtes font leur nid dans les arbres en collant plusieurs feuilles. Le problème, c’est que nous avons beaucoup travaillé avec les arbres, quand nous ramassions le bois fraîchement coupé… et les fourmis ne semblaient pas vraiment contentes. Elles aimaient particulièrement le cou et à force de se faire mordre, nous avions l’impression d’en avoir même quand il n’y en avait pas. C’était assez pénible. Bref, nous ne sommes pas vraiment faits pour travailler dans les tropiques et heureusement que c’était encore l’hiver… en été, je ne sais pas comment nous aurions fait.

Miam le choco pudding

Miam le choco pudding

Nos hôtes étaient végétariens donc nous avons eu une nouvelle fois l’occasion de nous passer de viande. Cette fois ci, nous avons découvert la cuisine au tofu. Le tofu apporte des protéines qui sont normalement présentes dans la viande. J’avais déjà essayé d’en cuisiner une fois en France mais ça n’avait aucun goût… En fait, il faut le mélanger à d’autres aliments et ajouter un peu d’épice. Nous avons souvent eu l’occasion de le manger mélangé à une sorte de purée de graines de jacquier (jackfruit en anglais) cuites. Ça donnait un très bon goût. D’ailleurs, nous adorions aussi manger ces graines juste cuites, ça ressemblait un peu aux châtaignes. Le jacquier est un des fruits que nous avons découverts chez Maria. En plus de pouvoir manger ses graines cuites, la pulpe est très bonne mais la texture est assez étrange, ça ressemble un peu à du chewing-gum. J’ai aussi adoré les « chocos pudding », un fruit à la chaire noire et à un goût qui se rapproche un peu du pruneau. C’était délicieux avec du yaourt. Il y avait bien évidemment aussi des bananes. Nous avons aussi goûté aux noix de coco germées au petit déjeuner. Au lieu du lait, il y a une espèce de mousse qui n’a pas beaucoup de goût mais avec une banane, ça donnait un mélange savoureux. Je ne me rappelle plus des noms des quelques autres fruits mais il y en avait un qui était vraiment très bon avec un petit goût de caramel mais malheureusement, c’était un très petit fruit et il n’y en a eu que deux durant notre séjour. Nous avons loupé les mangues à quelques semaines près et aussi beaucoup d’autres fruits car c’est assez calme durant la saison sèche. C’est assez embêtant : nous ne pourrions pas supporter la saison humide mais il faudrait être là à cette saison pour goûter un maximum de fruits… Lucie a goûté à tous les fruits mais à part les bananes, elle ne les a pas beaucoup aimés. Quant à Saladolar, il n’a pas osé se montrer jusqu’à l’avant dernier jour… les cochons sauvages n’étant pas les bienvenus, il préférait rester discret, à se balader dans son coin. Lui, il n’a pas fait son difficile et nous a dit qu’il se régalait la journée avec les fruits qu’il dénichait par terre ou en croquant quelques fourmis vertes… car oui, ces fourmis vertes sont comestibles, même pour les humains, les aborigènes en mangent. Maria nous a proposé d’y goûter un jour mais moi comme Lucie, nous avons préféré nous abstenir…

Jacquier ou jackfruit

Un jacquier ou jackfruit

Le verger comportait également plusieurs arbres à noix et si vous aviez vu la tête de Lucie quand nous avons trouvé sur le sol un fruit qui n’était pas vraiment un fruit mais le réceptacle de plein de noix fraîches… Et c’est surtout lorsqu’elle y a goutté et s’est rendue compte que ça avait un petit goût de noisette, qu’elle a rempli ses poches à chaque fois qu’elle en trouvait un. Je ne me rappelle plus le nom de cette noix mais elle était très bonne aussi bien fraîche que sèche. Ah oui, j’avais oublié de parler de ça. Quand nous sommes arrivés la première fois, nous avons vu un séchoir au soleil et Maria s’en sert pour sécher les noix, des bananes, la pulpe de jacquier, des mangues… la mangues séchées, c’est un régal seules ou avec du yaourt ou du muesli.

Le trésor de Lucie

Le trésor de Lucie

Une fois notre matinée de travail terminée, nous étions libres de faire ce que nous voulions de l’après midi. Nous pouvions aller nous rafraîchir à la rivière avant le déjeuner et nous revenions aux alentours de 17h/17h30 pour le dîner. Sachant qu’il y avait des moustiques le soir, nous mangions souvent avant qu’il ne fasse trop noir. Nous sommes allés assez souvent à la rivière pour nous baigner… mais nous ne nous sommes pas beaucoup baignés. Lucie n’a réussi à y tremper que les jambes parce que l’eau était froide. Moi, j’ai souvent trempé mes pieds et j’ai fait quelques furtifs mouvements de brasse une fois. Saladolar plongeait s’en hésiter et se régalait… Il n’y avait pas de crocos dans cette rivière. C’est d’ailleurs ainsi qu’on nous l’a présentée. Cependant, on ne nous avait pas dit qu’il y avait plein de petites bêtes pour vous mordiller plus ou moins fort les pieds… La rivière était remplie de petites écrevisses. Quand on y met le pied, les minuscules écrevisses viennent le pincer mais on ne sent trop rien. Si on laisse le pied plus longtemps, des écrevisses un peu plus grosses rappliquent et usent également de leurs pinces… et ainsi de suite… Quand j’en ai parlé, David m’a dit que plus on restait dans l’eau et plus on pouvait voir les grosses écrevisses. Il y en a qui atteignent une quinzaine de centimètres ! Bien qu’elles ne soient pas dangereuses, ça ne nous a pas beaucoup incité à nous baigner… David se baigne tous les jours. Nous avons quand même profité du calme de la rivière pour nous reposer quelques après midi. Outre la rivière, nous avons fait une balade au bord d’un lac où nous avons pu voir un petit lézard s’attaquer une sorte de frelon qui a son tour s’est attaqué au lézard, deux petits oiseaux qui se sont attaqués à une grosse araignée que je n’aurais même pas envie de toucher, quelques fleurs blanches sur le lac… et des beaux nids de fourmis vertes. Vu qu’il y avait de beaux bambous, nous avons essayé de sculpter une flûte « à l’arrache » qui n’a jamais voulu émettre le moindre sifflement… nous avons fini par faire une flûte de pan… c’était beaucoup plus facile. Lucie a essayé de faire du pain à partir d’une sorte de levain à base de l’eau de cuisson de pommes de terre mais ce n’était pas une réussite. Ça n’a pas vraiment levé et surtout le pain avait un drôle de goût… ce n’était pas vraiment bon.

Vous seriez-vous baignés dans une rivière avec ces petites bêtes ? (sur la vidéo, ce ne sont pas les plus grosses…)

Notre ami le goanna

Notre ami le goanna

Nous avons eu l’occasion de rencontrer de nombreuses bébêtes, plus ou moins grosses et avec plus ou moins de pattes. Un gros serpent est passé furtivement entre moi et Lucie, il devait faire environ 5 centimètres de diamètre pour un bon mètre de longueur, était de couleur noir et n’est pas resté suffisamment longtemps avec nous pour se faire admirer et prendre en photo. Snif. Toujours dans les bêtes sans poils, nous avons rencontré de nombreux scorpions cachés dans l’écorce des morceaux de bois que nous transportions. Ils n’étaient pas dangereux mais nous les préférions quand même loin de nous. Pour en revenir aux reptiles, il y avait plein de petits lézards un peu partout et surtout, nous en avons vu un énorme que nous ne pensions jamais réussir à voir : un goanna ! Vous vous souvenez, quand nous étions à Savernake Station, il y a plusieurs mois, nous avions essayé d’en voir mais en vain… Cette fois ci, nous n’avons pas eu besoin de chercher. En revenant de la rivière, nous l’avons vu, marchant tranquillement sur le chemin à coté de la maison et se laissant tranquillement suivre tant que nous n’approchions pas de trop près… C’est vraiment un beau gros lézard ! Et il s’est montré à nous à deux autres occasions ! En fait, il était attiré par le cadavre de wallaby qu’il a fallu recouvrir de plus de bois et de terre. Il a essayé de nous feinter à plusieurs reprises en commençant à monter à un arbre pour en redescendre de l’autre coté aussitôt et une autre fois, il est monté à l’arbre en attendant que nous partions. Nous pouvions le regarder avachi sur sa branche. Dans la catégorie des bêtes à huit pattes, nous avons été servis ! Il y a plein de petites araignées bizarres et des très grosses aussi ! Et une énorme araignée avait tissé sa toile en plein dans le chemin… j’y faisais gaffe jusqu’au jour où j’ai foncé dedans me retrouvant avec la bête sur le dos. Ouf, Lucie l’a retirée et l’a remise en place sur un bout de toile intacte. Le lendemain, elle avait tissé une nouvelle toile mais bien plus en hauteur. Comme beaucoup de bêtes ici, elle était impressionnante mais pas spécialement dangereuse. A la saison humide, il y en a apparemment plein partout (encore une raison de ne pas venir dans les tropiques à cette saison…). Nous aurions aussi voulu voir des kangourous arboricoles (Tree kangaroos en anglais) mais nous ne nous sommes pas assez baladés pour en voir et qui plus est, les rencontres sont très aléatoires d’après Maria. En tout cas, nous avons pu à nouveau vérifier que l’Australie, ce n’est pas aussi dangereux que de nombreuses personnes le pensent. Il y a certe de nombreux animaux dangereux, voire mortels, mais les risques sont très très faibles. Ces bêtes préfèrent la fuite à l’affrontement. Maria n’a été qu’une seule fois à l’hôpital pour une morsure de serpent qui n’était finalement pas dangereuse et David n’a jamais eu de souci. On aurait bien aimé en apprendre un peu plus sur les animaux/serpents/araignées des environs.

Le samedi suivant, des amis de Maria nous avaient invités à une burning party, autrement dit une petite fête autour d’un feu de camp. Une vieille souche devait être enlevée pour prolonger une maison donc la terre avait été creusée tout autour pour mettre les racines en évidence et y faire un feu. Les invités ont ramené diverses victuailles et il y avait deux grosses casseroles en fonte qui mijotaient sur le feu. Nous nous sommes régalés et nous avons rencontré beaucoup de gens de Cooktown, la ville à une trentaine de kilomètres au Nord. Tout le monde a été très accueillant et beaucoup essayaient de parler français. C’était très sympathique. A cette occasion, nous avons rencontré Marianne, une française vivant à Cooktown depuis un peu plus d’une dizaine d’année. Elle nous a donné envie de découvrir la ville et nous a invités chez elle le temps de visiter Cooktown ! Nous avons passé une très bonne soirée :-).

Nous sommes partis de chez Maria le mardi suivant, soit neuf jours après notre arrivée, pour nous diriger vers Cooktown. Maria nous a offert un carton de bananes fraîchement cueillies.

Le cocotier qu'il fallait contourner pour aller aux toilettes

Le cocotier qu’il fallait contourner pour aller aux toilettes

10 commentaires à Découverte des tropiques humides

  1. val, le 02/09/2013 21:22:50 +10:00

    coucou vous 3, agréable de lire vos aventures, les bébètes suis comme vous c’est pas mon truc, moi aussi j’ai vu un reptile y a qq jours dans mon jardin mais ce n’était qu’une simple couleuvre de 60 cm quand meme… Quand aux WC c’est très typique et en pleine nature comme ça pfff ça rappelle une cabane au fond du jardin mais à ciel ouvert euh meme tout ouvert je dirais !!! En tout cas on pense bien à vous bisous

    1. Lucie, le 13/09/2013 18:33:32 +10:00

      Oh, oui, bien ouvert et plus encore ! En fait, la palissade qu’on voit derrière le réservoir de la chasse d’eau était pratiquement tout le temps à terre… Je me demande même par quelle étrange coïncidence elle était redressée au moment de la photo !

  2. marie-Jeanne, le 03/09/2013 04:22:42 +10:00

    Ce woofing vous a permis de découvrir un nouvel univers. C’est vrai que Maria a fait preuve de courage pour réaliser ses maisons et son verger au milieu de la forêt. Ca ne doit pas être évident de dormir dans ces conditions mais tout n’est qu’habitude…
    Je comprend que ce soit fatigant de travailler sous ce climat tropical ( chaleur+humidité ) et en plus il vous fallait subir l’attaque desfourmis vertes!!!
    La vidéo ne donne vraiment pas envie de se baigner avec ces yabies mangeurs de pieds :-)
    En tout cas, vous avez eu l’occasion de découvrir des goannas que vous n’aviez pas pu voir dans votre second woofing.
    Merci pour toutes ces superbes photos.
    Bisous à vous trois.

    1. Lucie, le 13/09/2013 18:46:09 +10:00

      Moi, je n’ai pas eu de souci pour dormir avec le bruit. Sauf la dernière nuit, à cause de la chouette… Cette bête bizarre pousse des cris très… particuliers ! La première fois que Maria l’a entendue, il y a 30 ans, elle se demandait si une femme était en train de se faire assassiner dans les bois. Elle vivait seule et elle a eu très peur. Il me semble qu’elle nous a dit qu’elle ne l’a plus jamais entendue. Heureusement qu’elle nous en a parlé avant que je l’entende… J’ai essayé de l’enregistrer mais ce n’est pas une réussite.
      Non, décidément, je n’ai pas trop eu de souci avec les bruits de la forêt. Par contre, j’étais attaquée par les moustiques partout où je touchais la moustiquaire et j’avais une allergie assez forte à quelque chose qui me faisait éternuer, m’étouffait et transformait mon nez en fontaine, ce qui fait que je dormais mal et très peu, moi aussi.
      C’était joli, mignon comme tout, comme sorti d’un monde imaginaire, mais épuisant.
      Et le jour… fourmis vertes !

  3. Damien, le 09/09/2013 22:37:24 +10:00

    Quel faune et quel endroit magique en plein cœur de la nature ! La découverte devait être d’autant plus riche que ce woofing accueillant.
    Les insectes sont l’avenir alimentaire de l’homme, vous feriez bien de tester dès que possible ;)
    Damien

    1. Lucie, le 13/09/2013 19:23:33 +10:00

      L’endroit avait bien l’air magique mais « accueillant » n’est pas du tout le mot que je choisirais pour ce wwoofing. On travaillait très dur, de longues heures, tous les jours, sans plaisir et avec l’impression que ce qu’on nous faisait faire était inutile. On a passé des heures à déplacer des buches (Chris prétend qu’elles n’étaient pas plus lourdes que nous mais je ne suis pas d’accord), d’autres heures à arracher une par une avec des grosses pioches des herbes au milieu de milliers d’autres, Chris a coupé des branches infestées de fourmis vertes à la main alors que son « quo-équipier » le faisait à la tronçonneuse, j’ai rafistolé avec du très gros fil de fer un grillage épais comme du fil à pêche et tout rouillé… Bref, je ne vais pas faire la liste complète mais on a un peu souffert. Surtout moi, qui éternuais à tout-va et qui étais souvent à deux doigts de tomber dans les pommes. Une fois, j’ai eu droit à une faveur : j’avais trop peu d’équilibre et de force pour continuer à déplacer des bûches (je gênais) alors j’ai été envoyée arracher des herbes seule à l’autre bout du verger. Les repas, quand on n’aime pas trop les fruits bizarres, c’était thé, pain de mie, beurre, banane au petit déjeuner, pain de mie, cheddar et banane au déjeuner puis riz, tofu, graine de jackfruit et citrouille au dîner. Tous les jours. Au bout d’une semaine, on était un peu écœuré de chacun de ces aliments. On s’est promis de ne plus manger de citrouille avant de revenir en France sous peine de ne pas apprécier ce qu’on va manger fin octobre…
      Ah, la richesse du wwoofing… Je vais m’attirer un sobriquet de râleuse mais je dis juste les chose comme je les pense, en toute sincérité. On n’a pas appris grand chose chez Maria. Presque rien, en fait, au regard de toutes les opportunités qu’on a eues de découvrir des choses intéressantes. On a vu plein d’araignées, on n’en a su ni le nom ni les coutumes. On a trouvé des tas de scorpions sous l’écorce des buches qu’on déplaçait… Normal, pas de quoi en discuter, il suffit de le faire tomber par terre et on peut se remettre au travail. Il y avait des dizaines d’espèces d’arbres dans le verger, on n’en a rien appris et on n’a pas cueilli un seul fruit.
      On a écourté notre séjour et il nous a fallu plusieurs jours pour nous en remettre physiquement. C’est après être parti qu’on a appris des choses sur ce qu’on avait vu là-bas (fruits, animaux…).
      Je vais quand même ajouter un peu de positif : on a vu plein d’araignées, des tas de scorpions, des dizaines d’arbres bizarres, un goanna, de gros yabies… On est content d’avoir vu tout ça et d’avoir pu faire quelques photos. Mais, comme dirait l’autre, c’était très bien, pas la peine d’insister. ;-)

  4. Zina, le 15/09/2013 00:24:25 +10:00

    Salut les explorateurs! La partie tropicale de l’Australie est unique. Il faut esperer que la barriere coralline de Cairn se conservera pour tres longtemps. J’ai eu l’opportunite’ de survoler sur une teleferique la foret tropicale car c’est le seul moyen de l’explorer pour les touristes vu le danger que represente la presence de serpents et autre insects venimeux qui l’infestent. Durant un des « Pi Stop » ,et les toilettes n’etait pas a’ l’interieur du centre d’accueil car il n’y a pas deau courante en pleine foret, j’ai eu une chance inouie de rencontrer un cassowary. Personne ne voulait me croire car ce n’est souvent qu’ils se fassent voir, et meme les rangers n’en voient pas regulierement, vu qu’ils en existent plus que tres peu… Ce gros oiseau, de la taille d’un emu avec une tete tres coloree (bleu, rouge avec une espece de crete blanche) ressemblant a’ une dinde mais plus grosse… J’en suis restee paralisee de l’emotion et bouche bee… car ils sont reputes’ pour etre des animaux agressifs… Heureusement que Giorgio en sortant des toilettes l’apercoit, et me fait signe de filmer… Ainsi nous avons pu le plaisir de partager avec nos compagnons d’aventure cette vison unique.
    Certains sont retournes pour essayer de le voir, mais… Mr le Cassowary a voulu nous faire un honneur exclusif!!!

    1. Chris, le 17/09/2013 20:37:30 +10:00

      On n’a pas eu la chance de voir ce gros oiseau :-(.

  5. Sophie, le 15/09/2013 23:31:04 +10:00

    Coucou !
    Très rigolos les wc avec le réservoir de chasse d’eau à l’air libre !!!
    Beurk, vous faites faire des expériences à saladolar !!! Jamais vous n’auriez mis votre grouin, euh votre nez sur une araignée ou un nid de fourmis !!! sadiques !!! le pauvre saladolar, nous allons devoir prévenir la spa !!!
    Vous risquez de trouver la france bien triste à votre retour, ici il n’y a pas toutes ces bestioles qui trainent !
    En tout cas, votre chambre avait l’air bien coquette !
    Allez bonne continuation à vous trois et profitez un max !!!

    1. Chris, le 17/09/2013 20:44:27 +10:00

      Saladolar n’était pas mécontent du nid de fourmis… Il ne sentait pas leurs morsures et il a pu en goûter quelques unes… Il a même trouvé ça pas mauvais du tout.
      En France, on ira à nouveau essayer de voir nos blaireaux ! Il y a plus de challenge pour voir les animaux qu’en Australie :-).